Samedi : jour du repos et « jour de culte » ?
Questions :
Au cours de siècles, une double question est revenue régulièrement dans l'église, provoquant à chaque fois des troubles et des divisions :- Quel est le (bon) jour du repos ?
- Quel est le (bon) « jour de culte ?
Jetons un petit regard sur la façon dont s'est mis en place la confusion, ainsi que les différentes tentatives qui ont été faites pour essayer de revenir à des fondements bibliques :
En résumé de cette étude historique, nous apprenons qu'au début de l'histoire de l'Église il y avait deux jours distincts :
– Le jour du sabbat, qui était le dernier jour de la semaine et était un jour chaumé chez les juifs : Le samedi, septième jour de la semaine.
- Le jour de la résurrection, qui succédait au sabbat et qui était donc le premier jour de la semaine suivante : le dimanche actuel.
Il est important de préciser que dans les premiers siècles, tout le monde était d'accord pour déclarer que le Christ était ressuscité le premier jour de la semaine (Marc 16. 9.), donc pour eux il était bien question de deux jours différents. Ce n'est que récemment que certains partisans du sabbat, en s'appuyant sur des subtilités du grec, vont essayer de prétendre que le Christ serait ressuscité le jour du sabbat. Mais les éléments historiques auquel nous pouvons tous avoir accès, nous montrent bien que les chrétiens néotestamentaires faisaient une distinction nette entre le jour du repos (7° jour de la semaine) et le jour de la résurrection (1° jour de la semaine suivante).
– Le jour du sabbat, qui était le dernier jour de la semaine et était un jour chaumé chez les juifs : Le samedi, septième jour de la semaine.
- Le jour de la résurrection, qui succédait au sabbat et qui était donc le premier jour de la semaine suivante : le dimanche actuel.
Il est important de préciser que dans les premiers siècles, tout le monde était d'accord pour déclarer que le Christ était ressuscité le premier jour de la semaine (Marc 16. 9.), donc pour eux il était bien question de deux jours différents. Ce n'est que récemment que certains partisans du sabbat, en s'appuyant sur des subtilités du grec, vont essayer de prétendre que le Christ serait ressuscité le jour du sabbat. Mais les éléments historiques auquel nous pouvons tous avoir accès, nous montrent bien que les chrétiens néotestamentaires faisaient une distinction nette entre le jour du repos (7° jour de la semaine) et le jour de la résurrection (1° jour de la semaine suivante).
Quand la religion succède à la foi...
Malheureusement, l'histoire nous apprend aussi que l'église au fil des siècles, s'éloignant de plus en plus de la simplicité de l'Évangile, va instituer une forme de religion qui va devenir la « religion chrétienne ». Cette religion, tout en gardant un vocabulaire biblique, perdra peu à peu la force qui venait de la démarche de foi de l'Eglise primitive et la remplacera par des éléments empruntés au paganisme environnant et aux pratiques sacramentelles du judaïsme. Voir à ce sujet l'excellente étude de Frank Viola : « Le christianisme paganisé » :
Une partie de la confusion sur ces deux jours réunis en un seul, vient de l'empereur Constantin, qui n'avait pas abandonné ses anciennes croyances quand il a adhéré à la « religion chrétienne » et qui mélangera son culte solaire (pratiqué le dimanche) avec la célébration du jour de la résurrection qui s'imposait de plus en plus dans la « religion chrétienne ».
Une autre partie de cette confusion – dans laquelle nous baignons encore aujourd'hui - vient du concile de Laodicée (364), qui va de façon abusive interdire la pratique du repos du sabbat et la remplacer par le « repos du dimanche ». C'est à ce moment là que la journée du dimanche devient un mélange de deux jours « religieux » différents. En effet, elle devient un « jour de culte » en même temps que le « jour du repos » obligatoire, puisqu'il est désormais interdit au chrétiens de se reposer le samedi.
Apparemment et malgré cette interdiction, la pratique du sabbat va perdurer dans l'église pendant longtemps encore, puisque cet interdit va être régulièrement rappelée du haut de la chaire... ce qui permet de comprendre que régulièrement aussi, des gens se (re)mettaient à lire L'Écriture avec l'intention d'y régler leur vie, mais que le système religieux en place - appuyé souvent par les autorités civiles - s'y opposait plus ou moins violemment...
Il semble bien qu'au cours des siècles, ceux qui ont voulu revenir aux usages de la première Église (les différents mouvements de « réforme »), n'aient pas toujours eu une conscience très claire de la place très importante qu'avait prise le paganisme dans la pensée et la pratique chrétienne et n'aient donc pas toujours « déblayé » assez profond pour en revenir à de solides fondements scripturaires. Il règne aujourd'hui encore une grande confusion concernant le « jour de culte ».
Car dans la Nouvelle Alliance, le « Culte » consiste à entrer « aujourd'hui » par la foi dans le repos de Dieu (Heb. 4. 7.), alors que dans la pensée religieuse entachée de paganisme, les jours visibles du calendrier et les « lieux sacrés » sont des appuis important de la pratique du « culte ». (Je prépare actuellement une étude sur « le Culte dans la Nouvelle Alliance » qui essaiera de remettre les choses en perspective.)
L'autorité selon Christ.
Un autre aspect très important de la place que la pensée humaine et religieuse à malheureusement prise dans l'Église, concerne l'exercice de l'autorité. Car l'autorité selon Christ est en opposition radicale avec la conception humaine :
« Jésus les appela, et leur dit: Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. » (Marc 10. 42-45.)
Il est évident que ce n'est pas un esprit de service qui animait l'empereur Constantin et les « pères de l'église » qui ont imposés abusivement leurs opinions au peuple. Et le même schéma de pensée babylonien perdure malheureusement encore actuellement dans les systèmes religieux qui prétendent représenter « l'église » et exercent pourtant une autorité abusive sur les croyants.
Cette domination est à l'oeuvre aussi dans la plupart des cerveaux chrétiens, comme on le voit à l'incapacité quasi universelle à débattre paisiblement sur des sujets concernant la foi et l'interprétation des Écritures. On le remarque aussi sur les sites et les blogs chrétiens où le libre partage des idées est très souvent entravé par des mises en doute de la nouvelle naissance des opposants (les fameux PNN) et des censures systématiques et abusives qui empêchent un véritable échange fondé sur la Parole.
Nous pouvons malheureusement constater que l'esprit dominateur à l'oeuvre lors des décisions constantiniennes ainsi que dans la plupart des conciles, cet esprit qui interdisait (entre autres) de se reposer le septième jour, est malheureusement aussi à l'oeuvre dans ceux qui prétendent s'opposer à ces décisions abusives tout en restant sous la même influence cléricale babylonienne.
C'est aussi cet esprit clérical qui anime ceux qui confortablement assis devant leur clavier n'hésitent pas à encourager leurs auditeurs à prendre des risques (professionnels ou vitaux) en respectant le sabbat, mais sans y toucher eux-mêmes du doigt...
Babylone n'est pas le lieu du rétablissement.
Ceux qui (sous prétexte de rétablir les jours « corrects ») voudraient que le jour du sabbat devienne aussi le « jour de culte », font en effet une erreur fondamentale à cause de leur environnement spirituel babylonien composé de rites et de prescriptions liées au calendrier. Car il est impossible de rétablir l'Autel sur ses bases tout en restant dans les schémas véhiculés par l'esprit de Babylone, cet esprit qui dans un premier temps cherche à séduire, mais qui dévoile sa vraie nature quand il veut contraindre et exclure ceux qui gardent les enseignements des apôtres et les commandements de Jésus.
Pour rétablir le Culte véritable, il est impératif de sortir de l'emprise dominatrice que Babylone exerce sur les coeurs et les pensées, afin de revenir au Lieu (spirituel) où l'Autel a déjà été établi de toute éternité, c'est à dire « dans les lieux célestes en Christ » (Eph. 2. 6. Heb. 8. 5.). Voir à ce sujet l'exemple de rétablissement qui nous en est donné par les livres d'Esdras, Néhémie, Aggée, Zacharie et Malachie. Tout en gardant à la pensée que leur histoire n'est qu'une image, un schéma, des réalités spirituelles dans lesquelles nous marchons aujourd'hui.
Le Culte en Esprit.
« Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » (1 Cor. 10. 11.)
« Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père... Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en Esprit et en vérité » (Jean 4. 21et 24.)
« Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. » (Heb. 10. 9.)
Le service de Dieu dans la Nouvelle Alliance, n'est pas fondé sur des choses visibles et mesurables, comme des actes obligatoires ou des jours à respecter, mais il est fondé sur une disposition de coeur appuyée sur la confiance dans l'Oeuvre de salut que Dieu a accomplie en Christ. Car la foi n'est pas fondée sur des choses visibles et passagères, mais sur des réalités éternelles qui ne se voient pas, mais qui dureront jusque dans l'éternité (Heb. 11. 1.).
Marcher par l'Esprit.
Or en lisant les argumentations des partisans actuels de la pratique du sabbat, il semble bien que ce n'est que la pratique littérale qui les intéresse. La démarche de foi de leurs interlocuteurs ne les préoccupe pas. Peu leur importe pour quelle raison profonde le sabbat serait pratiqué, du moment qu'ils puissent faire des adeptes qui arrêteraient de travailler le vendredi soir et qui « célèbreraient le culte » le jour du sabbat jusqu'au samedi soir.
Certains d'entre eux sont mêmes plus inquiétants encore, puisqu'ils prétendent aussi ramener à d'autres pratiques légales des commandements mosaïques, comme la circoncision et les sacrifices d'animaux... On se demande comment ils arrivent à lire l'épître aux Galates !
Leur argument principal est extrêmement simpliste et culpabilisant : si tu ne pratiques pas la loi de façon littérale (c'est à dire le sabbat le samedi), tu donnes la preuve que tu n'as pas la foi en Dieu et tu ne ne peux donc pas espérer avoir droit au salut. Car argumentent-ils, celui qui aime Dieu obéit à ses commandements et le sabbat étant un commandement de Dieu qui n'est pas aboli, il est impératif de le pratiquer pour être sauvé.
L'obéissance de la FOI !
Ils oublient malheureusement de dire que le « Culte » dans la Nouvelle Alliance ne se pratique pas selon la lettre (de façon littérale) mais « en Esprit et en Vérité » (Jean 4. 24.) Et c'est parce le Christ et les apôtres voulaient que nous marchions selon l'Esprit des commandements et non pas selon une prescription littérale, qu'ils n'ont pas enseignés de pratiquer le sabbat et le culte un jour précis de la semaine. Leurs préoccupations étaient beaucoup plus élevées, car ils regardaient aux réalités invisibles et éternelles, celle qui durent. Le but de leur ministère consistait à amener ceux qui croiraient « à l'obéissance de la foi » (Rom. 1. 5.). Remarquons bien qu'il n'est pas écrit : « à l'obéissance de la lettre de la LOI »; mais bien : « à l'obéissance de la FOI ». Ce qui n'est pas du tout la même chose. Malheureusement, ceux qui sont encore « sous l'esclavage de la loi » ne comprennent pas cette différence fondamentale et manquent ainsi le but !
« Maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’Esprit, et non pas en vieillesse de lettre. » (Rom. 7. 6. Darby.)
« C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » (Gal. 5. 1.)
AMEN !
Dans le même ordre d'idée :
L'entrée quotidienne dans le sabbat de Dieu
Le bon usage de la loi
Dans quelle Alliance sommes-nous ?
Victoire sur le péché
Bonjour Jean-Luc et tous,
RépondreSupprimerJe crois que ce n'est pas le fait de se réunir spécifiquement le samedi, le dimanche, ni un autre jour, qu'est le véritable problème, mais c'est l'état de notre COEUR...
Car de cet état dépend la profondeur de la relation d'amour que nous avons avec le Père et avec notre prochain, ou....que nous n'avons tout simplement pas !
Si nous ne sommes pas dans cet Amour, tout ce que nous dirons et ferons ne servira à rien.
Jésus et les apôtres, mettent continuellement en évidence l'importance d'avoir une FOI obéissante, de CROIRE ce que Dieu dit, de s'attendre à Lui humblement...
Puis, avec l'amour que Dieu donne, de l'aimer à notre tour de tout notre coeur et notre prochain comme nous-mêmes.
Car c'est véritablement là que la loi trouve son accomplissement :
« car celui qui aime les autres, A ACCOMPLI LA LOI. » ( Rom 13:8 )
Jésus dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée...et tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces DEUX commandements dépendent TOUTE la loi et les prophètes. » ( Matt. 22:37 )
Car de la même manière que nous « traitons » et aimons notre frère et notre prochain, c'est de la même manière que nous ''traitons'' et aimons Dieu dans la réalité.
« Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est Amour. » ( 1 Jean 4: 8)
« Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » ( 1 Jean 4: 20 )
« L'AMOUR NE FAIT POINT DE MAL AU PROCHAIN ; L'AMOUR EST DONC L'ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI . » ( Rom.13 :10 )
Notre comportement envers notre prochain donne une indication concrète pour savoir si l'on est entré « aujourd'hui » dans le véritable sabbat de Dieu ou pas.
Lorsqu'on est sous la loi, on veut fabriquer par nous-même des choses pour Dieu.
On veut l'aimer avec nos propres forces. Mais le coeur de l'homme est mauvais par-dessus tout, et personne avec sa nature déchue ne peut aimer Dieu et son prochain de la manière que le Seigneur le désire.
C'est impossible...!
Au début, malgré le fait que nous étions contre Dieu, empêtrés dans nos péchés, le Seigneur nous a aimé LE PREMIER, le prouvant en se donnant d'une façon extraordinaire à la croix pour nous sauver...
Il ne suffit pas de savoir que Dieu nous aime tellement, mais il faut le CROIRE, et se LAISSER AIMER par Lui.
C'est accepter avec reconnaissance Son amour en le croyant par la foi...
Et seulement ensuite, nous pouvons l'aimer à notre tour, ainsi que notre prochain, avec l'amour reçu de lui.
« Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés EN PREMIER. » ( 1 Jean 4: 19)
« Et nous, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous et nous Y AVONS CRU. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » ( 1 Jean 4: 16)
Sans mort à soi-même et FOI obéissante à Jésus, il n'y a pas de Sabbat d'amour envers n'importe quel prochain, ni accomplissement de la loi.
Fraternellement,
Carole
Pour moi le Dimanche (puisque c'est ce jour qui a été institué dans notre société occidentale depuis trop longtemps et Dieu le sait très bien, et, que ce soit le samedi ou le dimanche n'a aucune espèce d'importance) reste un jour à part pour Lui. Bien sur les autres jours de la semaine aussi mais là notre esprit est trop préoccupé par notre travail. C'est pourquoi je n'irai pas faire le dimanche ce que je peux faire les autres jours de la semaine : les courses, tondre ma pelouse ou laver ma voiture par exemple.
RépondreSupprimerDonc en quelque sorte c'est un jour de repos, d'écoute et de méditation avec le Seigneur (pour résumer).
Je voudrais rajouter qu'il est vrai que nous sommes d'une nature déchue mais cela n'empêche que Dieu a laissé à l'homme le libre arbitre. Ce qui veut dire que cela n'empêche personne de choisir le bien, de choisir de marcher avec Dieu et donc d'obeir à ses commandements, c'est à dire à sa Parole. Combien de fois dans sa Parole Dieu exhorte à choisir de le suivre. pourquoi Nous demanderait-il cela s'il savait que notre déchéance nous empêchait d'avoir la capacité de choisir. Pourquoi Dieu demanderait-il d'aimer son prochain s'il savait que notre déchéance nous en empêchait?
Il y a autre chose : de nombreuses fois nous voyons Dieu faire référence aux "justes" dans l'ancien testament. Cela ne veut pas dire que c'était des hommes parfait, loin de là, mais c'était des hommes cherchant de tout leur coeur à obeir à Dieu. Comme l'apôtre Paul le dit la chair a des désirs contraires à ceux de l'esprit et inversement, Aussi Dieu regarde au coeur, aux intentions réelles que nous avons dans le coeur.
Ce que je veux dire par là c'est que notre nature pécheresse ne nous empêche en aucun cas d'avoir la volonté de faire ce qui est droit et juste devant Dieu. Ensuite une fois que nous avons choisi, Jésus Christ peut agir en nous.
David
Ne serait-il pas plus simple de revenir AU COMMENCEMENT... comme le dit le Seigneur Jésus lorsqu'il y a contestation concernant le divorce et remarquer que le Sabbath est institué avant la Chute, dès le Jardin d'Eden ?
RépondreSupprimerCe temps de Repos est Celui de Dieu dans lequel Il nous invite à nous reposer avec Lui et en Lui !
Bien sûr que cela a une application spirituelle en premier lieu, mais est-ce tellement difficile pour nos personnes si occupées de nos propres besoins, de lâcher tout cela afin d'être dans le Repos avec Lui un jour sur 7, 52 fois pas an, pendant les 70 ou 80 années de notre vie terrestre ???!!
De nombreux versets de l'Ecriture sont assez explicites sur ce sujet pour remettre en cause nos petites compréhensions mesquines qui L'offensent...
Bonjour DEL,
RépondreSupprimerIl est en effet intéressant de revenir au Commencement pour bien comprendre les enjeux spirituels. Mais il faudrait arriver à le faire sans employer les « lunettes d'interprétation » que les partisans des pratiques légalistes mosaïques ont posés sur la lecture de ces Textes.
Effectivement, nous pouvons y découvrir que Dieu, après avoir travaillé 6 jours à créer l'univers et tout ce qu'il contient, a institué le septième jour pour SON REPOS PERSONNEL.
Ce n'est que beaucoup plus tard, après avoir libéré le peuple d'Israël de l'esclavage de l'Égypte, lors de l'institution de l'Alliance de la Loi, que Dieu va donner l'ordre aux Israélites de pratiquer le sabbat (Deut. 5. 14-15.).
Mais avant cette date, il n'est jamais fait mention dans L'Écriture qu'Abraham, Isaac ou Jacob aient pratiqués le sabbat, ni même qu'il aient donnés l'ordre à leur descendance de le faire...
Il est important de rappeler que si l'Alliance que Dieu a établi avec Abraham est une Alliance souveraine, c'est à dire qu'elle ne dépend que de Dieu et est donc sans conditions (donc sans limitation dans le temps). Par contre, l'Alliance de la Loi qui a été établie par Moïse entre l'Éternel et le peuple d'Israël est une Alliance sous conditions. Si les conditions n'étaient pas respectées, l'Alliance était rompue. En effet, il est écrit :
« Maudit soit celui qui n’accomplit point les paroles de cette Loi, et qui ne les met point en pratique! » (Deut. 27. 26.)
Nous savons tous que personne à part Jésus Christ, n'a pu accomplir toutes les Paroles de cette Loi. Et c'est pour cela que « le Fils de la promesse » est venu remplacer cette Vieille Alliance (fondée sur des oeuvres à pratiquer et qui condamnait donc les pécheurs incapables de s'y conformer), par une Alliance Nouvelle (fondée sur la foi en Celui qui fait une Oeuvre parfaite pour sauver les pécheurs). Selon qu'il est écrit :
« Mais maintenant il (le Christ) a obtenu un ministère d’autant supérieur qu’Il est le médiateur d’une Alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. EN EFFET, SI CETTE ALLIANCE AVAIT ÉTÉ SANS DÉFAUT, IL N’AURAIT PAS ÉTÉ QUESTION DE LA REMPLACER PAR UNE SECONDE... » (Heb. 8. 6-7.)
« En disant : « une Alliance Nouvelle », il a déclaré la première Ancienne; OR, CE QUI EST ANCIEN, CE QUI A VIEILLI, EST PRÈS DE DISPARAÎTRE. » (Heb. 8. 13.)
Dois-je rappeler que ce Texte Inspiré a été écrit au premier siècle, avant la destruction du Temple de Jérusalem qui était indispensable à la pratique de cette Vieille Alliance.
Puisque quelques années plus tard, il n'y avait plus de Temple, il n'était donc plus possible de continuer à pratiquer l'Alliance de la Loi. Pour tous ceux qui savaient voir, il était évident que la Nouvelle Alliance était venu remplacée la Vieille !
Mais aujourd'hui, il existe encore des gens qui n'ont pas compris que l'Alliance de la Loi a été remplacée par une « Alliance plus excellente » : une Alliance Éternelle qui se substitue à cette Alliance temporaire que Dieu avait institué dans l'attente de la venue de son Fils.
« Pourquoi donc la loi? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, JUSQU’À CE QUE VÎNT LA POSTÉRITÉ À QUI LA PROMESSE AVAIT ÉTÉ FAITE » (Gal. 3. 19.)
Tout le chapitre 3 de l'épitre aux Galates nous démontre que la Loi n'a été qu'une parenthèse, entre l'Alliance faite avec Abraham qui a trouvée son accomplissement en Christ et qui a débouché sur l'Alliance de la Grâce dans laquelle nous sommes actuellement.
Selon la promesse faite à Abraham, nous sommes donc sauvés par « sa descendance », c'est à dire par le Christ. Pourquoi donc certains veulent-ils ouvrir encore la parenthèse de la Loi ? Si vous avez saisis le pardon et la grâce de Dieu manifestés en Christ, pourquoi vouloir revenir en arrière ?
« Après avoir commencé par l’Esprit, voulez–vous maintenant finir par la chair ? » (Gal. 3. 3.)
Jean-Luc
Il y a de grands mérites à être obéissant à la loi, à toute loi, d’ailleurs. Lorsqu’un voleur se fait prendre, nous n’hésitons pas à dire qu’il n’avait qu’à pas voler, tout simplement. Il a, en laissant libre cours à ses pulsions, mérité la prison. C’est important d’obéir à la loi, mais en ce qui concerne la loi de Dieu, avons-nous la capacité d’y obéir ?
RépondreSupprimerCe sont peut-être tous ces mérites, justement, qui posent problèmes. Dans ma nature profonde, je sais que dans toutes ces pratiques, je ne glorifie qu’une seule personne, moi-même. Tôt ou tard, je sais que je porterai ces mérites comme des médailles qui me donneront droit à une certaine reconnaissance de mon Sauveur, comme des couronnes que, par ma bonté et mon âme vertueuse, je jetterais devant le trône de mon Seigneur (Apoc 4 :10).
Mais peut-être que ces couronnes sont jetées devant le trône car elles ont toujours appartenu à Dieu. Nous n’en sommes pas propriétaires car si nous obéissons, ce n’est que grâce à Son Esprit dans nos vies.
Bien que tout paraisse dire le contraire, il est très difficile de reconnaître que nous ne pouvons rien et que seule la Grâce de Dieu, gratuite, peut faire de nous de réels fils de Dieu. Rien d’autre. Juste le laisser agir, humblement dans son propre cœur chaque jour, le laisser maîtriser sa propre vie et rien d’autre.
Ainsi, le joug devient léger et malgré nos erreurs et nos manquements, jour après jour, Sa vie prend plus de place en nous. Et, au lieu de juger nos frères et sœurs qui ne sont pas aussi bons que nous, qui ne font pas les bons choix, ou de vouloir les entrainer là où il nous est impossible d’entrer, nous préférons les aimer et avoir l’espérance que le Saint Esprit fera de nous des modèles vivants, par et seulement par Jésus-Christ.
Yannick