Cinq pierres pour 5 géants
Par Eliane Colard
Nous
l’ignorons peut être ou du moins l’oublions-nous trop souvent :
les obstacles qui se présentent à nous ainsi que les nombreuses
épreuves auxquelles nous aurons à faire face durant notre
pèlerinage sur terre, n’échappent pas aux yeux du Seigneur. Il
n’est jamais pris au dépourvu lorsqu’ils surgissent. Il les voit
déjà avant qu’ils n’apparaissent à nos yeux. Ce n’est pas
comme si ces choses lui échappaient ou le prenaient pas surprise.
Comme le dira l’apôtre Paul aux Corinthiens, toutes les épreuves
auxquelles nous sommes tôt ou tard confrontés sont humaines,
c'est-à-dire à la mesure de notre humanité. Cela signifie que dans
sa bonté Dieu ne permettra pas que nous soyons éprouvés au-delà
de nos forces, mais Paul rajoute qu’avec l’arrivée de l’épreuve
Dieu a aussi déjà prévu pour nous les moyens d’en sortir.
Autrement dit, Il a aussi déjà pourvu en ce qui concerne les moyens
qui nous permettront de nous en sortir victorieusement. Notre Dieu
est Jéhovah Jireh, l’Éternel
qui pourvoit.
Pouvons-nous saisir cela ? Si nous souhaitons expérimenter que
l’Éternel est notre Berger (Ps 23) Il va un jour ou l’autre nous
amener au point où nous serons à même de saisir ce que c’est que
de ne manquer de rien, d’être conduit aux eaux paisibles. Dieu
est-il mon Berger dans les moments de difficultés ? Ou ne
l’est-il que lorsque tout va bien ? Dieu est-il mon Père ?
Dans ce cas, ai-je l’assurance qu’Il a déjà fait provision pour
mon pain quotidien de sorte qu’à l’heure de l’épreuve je ne
serai pas vide de toutes ressources mais pourrai compter sur sa bonté
et sa compassion qui ne feront pas défaut ?
La
réalité est souvent que lorsque l’épreuve et l’obstacle se
présentent, nous pouvons parfois avoir l’impression de manquer, de
ne pas être en mesure de toucher à Sa providence ;
l’impression qu’Il nous a laissés tomber cette fois là, qu’Il
s’est retiré de nous. Combien de fois n’avons pas eu
l’impression que Dieu semblait se cacher de nous, comme si tout à
coup Il n’existait plus et que la seule réalité était que nous
étions seuls à faire face à des difficultés insurmontables à vue
humaine ? Il est souvent dit que c’est dans l’épreuve que
l’on peut rencontrer Dieu, mais en même temps il n’est pas rare
d’entendre que l’épreuve comporte également le risque de faire
douter de l’existence même de Dieu. Mais nous allons voir au
travers de ce qui suit comment l’épreuve apporte un témoignage
glorieux de l’existence de Dieu dans la vie de ceux qui placent
leur espérance en Lui. Car notre Dieu est un Dieu d’espérance,
pas un Dieu qui laisse le désespoir envahir son peuple sinon il ne
serait pas un père pour ses enfants. Au travers de l’épreuve Il
veut nous révéler que notre Rédempteur est vivant. Ainsi, souvent
comme pour Job alors qu’il nous semblera que Dieu se cache, au bout
du temps d’épreuves (40 jours comme nous le verrons dans le
passage qui suit), Il se lèvera pour nous (Job 19/ 25- 26) pour nous
révéler qu’il est là, qu’il existe ! Nous voyons au
travers de plusieurs récits bibliques que c’est souvent au bout de
ce temps de 40 jours (ou 40 ans) que Dieu se lève pour opérer sa
délivrance au travers de la vie de celui qu’Il a suscité. Ce
chiffre a une valeur hautement symbolique spirituellement car il
indique un temps déterminé dans l’épreuve dont Dieu ne permettra
pas le dépassement.
Je
vais parler d’une partie de l’histoire de David fils d’Isaïe
dont le nom signifie précisément Dieu
existe !
Oui
soyons certains que Dieu se lèvera un jour au bout de l’épreuve,
alors qu’il nous semblera que tout est fini, qu’il ne reste plus
rien, que tout est consumé, quand la mort semblera avoir presque
tout détruit. Il se lèvera pour redonner la vie et faire renaître
l’espoir.
Lisons
le passage de 1 Samuel 17 relatant l’histoire de David et Goliath.
Ce message a été suscité en moi il y a 2 semaines lorsque j’ai
eu en priant pour une personne une vision qui m’a ramenée vers ce
passage que l’Esprit de Dieu a éclairé pour moi. J’en fais un
message à plus large portée car je pense qu’il peut aussi parler
à d’autres qui passent par des temps où la situation leur semble
sans issue de secours.
Dans
ce passage, il est dit que Goliath le géant Philistin s’avançait
jour après jour durant 40
jours
pour mettre au défi et narguer les Israélites. Ceux-ci étaient
tenus dans la peur terrifiés par l’aspect du géant. Il ne s’est
trouvé personne en Israël pour relever le défi jusqu’à
l’arrivée de David ce fils d’Isaïe sur lequel personne n’aurait
misé sauf Celui qui voit le cœur et non l’apparence. Tout dans ce
récit indique que c’est au bout de ces 40 jours de défi que David
fils d’Isaï est arrivé sur le champ de bataille auprès de ses
frères pour prononcer ces paroles d’espérance qui annonçaient la
délivrance du peuple (1 Samuel 17/32) : « que
personne ne se décourage à cause de ce Philistin, j’irai moi-même
me battre contre lui ».
Dans
les batailles pour la conquête du pays promis (j’en avais parlé
dans un message : « Les clés pour une vie victorieuse »),
j’avais évoqué notre positionnement et parlé de nos recours face
à des géants intérieurs et extérieurs que nous avons à affronter
dans certaines circonstances qui sont de vrais combats dans notre
marche chrétienne. Pour illustrer cela j’avais parlé des géants
de la race des fils d’Anak. Dans ce qui va suivre, je vais encore
parler de batailles, car si la vie chrétienne est une vie de
victoire, c’est parce qu’elle est parsemée de combats, de
batailles qui vont se succéder à mesure que des forces qui
nous seront données. C’est sur les champs de bataille que Dieu
nous fait entrer dans la victoire : on n’est mené de
victoires en victoires que dans la mesure où on est mené de
batailles en batailles. La vie chrétienne consistera notre vie
durant à mener le bon combat
de la foi car l’ennemi de notre âme ne devient pas notre ami au
jour de notre conversion. Ce combat prendra certainement des formes
diverses selon l’endroit où nous sommes parvenus dans la marche ;
et c’est certainement pourquoi le peuple d’Israël n’a pas eu à
combattre des géants et des Philistins qu’une seule fois durant
son histoire.
Mais
cette fois je parlerai de combats contre des géants d’une autre
race : il ne s’agira plus ici de celle des fils d’Anak,
mais de celle des fils de Rapha .
Ces autres géants correspondent à une période différente de
l’histoire des Israélites : non plus en un temps où ils
cherchent à entrer en possession de leur territoire, mais un temps
où après y être entrés ils cherchent à le défendre contre
l’invasion ou les tentatives de récupération de l’ennemi. Un
temps où ils cherchent à consolider leurs positions et préserver
leur repos tout autour après
avoir tout surmonté.
Ce qui correspond dans la Nouvelle Alliance à la position des
enfants de Dieu lorsqu’ils sont enfin installés en Christ leur
repos : c’est à ce moment-là qu’ils doivent se saisir de
toutes les armes que Dieu met à leur disposition afin de pouvoir
tenir ferme contre les ruses du diable après
avoir tout surmonté
(Ephésiens 6/ 11 et 13). Ce détail n’est pas anodin car après
avoir tout surmonté, c’est alors que nous entrons dans la plus
grande guerre pour la consolidation du territoire acquis. Pour cela,
l’enfant de Dieu a besoin de revêtir des armes que Dieu met à sa
disposition afin de confronter les géants qui s’opposent à la
jouissance de son repos. Mais lisons d’abord le contexte de la
bataille relatée en 1 Samuel 17.
Ce
qui est particulièrement frappant dans ce récit c’est le fait que
si David a ramassé 5 pierres dans le torrent, il n’en avait
utilisé qu’une seule contre le géant Goliath. Le titre de ce
message est « 5
pierres pour 5 géants »
parce que dans la vision reçue en prière, Il m’était montré que
5 pierres étaient à disposition pour les situations difficiles qui
se présentaient ou se présenteraient, à raison d’une pierre pour
chaque situation. Le Seigneur me montrait que ces pierres étaient Sa
provision donnée à l’avance de telle sorte que les épreuves qui
se présentaient ne pouvaient aller au-delà des forces parce que
Dieu avait déjà à l’avance donné les moyens d’y faire face.
Mais il y avait besoin de se positionner comme David pour s’en
saisir : aller au torrent de Dieu ramasser toute la provision divine
permettant de tenir dans ces mauvais jours (Ephésiens 6/11),
ramasser ces pierres et en remplir sa gibecière.
David
a combattu contre le géant Goliath qu’il a vaincu à l’aide
d’une seule des pierres ramassées, mais plus tard il a rencontré
4 autres géants tous également de la race ou fils de Rapha. Même
si David l’ignorait encore au moment où il a confronté Goliath,
Dieu Lui, savait que David allait devoir confronter en tout 5 géants.
Mais avant de parler du combat mené contre les 4 autres fils de
Rapha, parlons du combat de David contre le géant Goliath le premier
des 5 géants.
1) Goliath
Ce
combat contre Goliath fut mené par David seul, comme un type de
Christ. Il a vaincu Goliath (type de Satan), mais sa victoire qui
était celle de tous les Israélites, a entraîné tout le peuple
dans un cortège de victoires tel que nous le lisons par la suite. En
effet, toutes les fois que David partait en campagne, Dieu était
avec lui et il était victorieux. Mais son combat contre le géant
Goliath était d’homme à homme. Le géant avait défié le peuple
durant ces 40 jours en disant (V10) : « Je
jette en ce jour un défi à l’armée d’Israël ! Donnez-moi
un
homme et nous nous battrons ensemble ».
Et David le dernier fils d’Isaï s’était avancé tel une figure
de Christ dont il est dit en Esaïe 53 qu’il n’avait rien pour
plaire, s’est élevé comme une faible plante, comme un rejeton qui
sort d’une terre desséchée ; c’est ainsi que David s’était
à vue humaine avancé face au Philistin Goliath, comme un agneau
qu’on menait à la boucherie alors que les autres tremblaient
de terreur de telle sorte que Saül même a pu lui dire «
mais tu ne peux pas te battre contre ce Philistin car tu es un
enfant ».
Sans en tenir compte, David s’est avancé pour sauver tout un
peuple de ce géant effrayant. Signalons au passage ce détail
important concernant le nom Rapha
(race d’où sont issus les 5 géants) qui a pour signification le
mot « effrayant ».
Le Psaume 40 met dans la bouche de David cette parole dont l’épitre
aux Hébreux dit qu’elle était prononcée par le Christ qui s’est
livré Lui-même pour le salut de tous : « alors
je dis me voici je viens à toi ô Dieu.. pour faire ta volonté ».
À plus d’un titre David dans cet affrontement préfigurait Christ
affrontant l’ennemi de nos âmes.
La
première pierre qui a terrassé Goliath symbolise cette pierre vue
par Zacharie comme comportant 7 yeux (Zacharie 3/9). C’est aussi
la pierre qui, selon le songe donné par Dieu à Nébucadnetsar,
détruira complètement à la fin le géant (la statue géante)
représentant tous les royaumes de la terre. Ce géant était composé
de royaumes représentés par 5 métaux ou minéraux : l’or,
l’argent, l’airain, le fer et enfin l’argile. Cette pierre
c’est Jésus Lui-même la pierre angulaire de l’église.
Le
combat entre David et Goliath à vue humaine semblait inégal.
Goliath avait tout un arsenal à sa disposition, et David n’avait
qu’une fronde dans laquelle il a mis une des 5 pierres ramassées
dans le torrent. Le Philistin s’avançait pour défier le peuple
matin et soir durant 40 jours. Comme je l’ai mentionné déjà,
tout porte à croire que David a répondu au défi de Goliath à
l’issue des 40 jours. Nous voyons dans le personnage de Goliath un
type de Satan l’adversaire, le tentateur et accusateur des frères,
car le nouveau Testament nous rapporte qu’avant le commencement de
son ministère, Jésus-Christ fut emmené dans le désert où il fut
éprouvé par le diable. Il est dit en Luc 4/1 que l’Esprit
poussa Jésus dans le désert où il passa 40 jours tenté par le
diable.
Et le verset 2 montre que c’est à l’issue des 40 jours que
l’affrontement a commencé.
David
avait reçu l’appel de Dieu sur sa vie, mais n’y était pas
encore entré et personne à part Samuel n’avait une idée précise
de l’importance de cet appel. David avait reçu l’onction de Dieu
par la main de Samuel sans qu’il se soit rien passé de spécial à
ce moment-là. Mais nous verrons que tout commencera à partir du
moment où il répondra au défi du Philistin. En cela il est encore
comme un type de Christ poussé par l’Esprit de Dieu sur ce terrain
de confrontation avec Satan l’adversaire du peuple de Dieu ;
car il est dit que c’est là à la suite de cette confrontation que
Jésus commença son ministère revêtu
de la puissance du Saint Esprit.
De même, c’était là pour David, une épreuve décisive quant à
la reconnaissance publique de l’onction de Dieu sur sa vie. Il est
dit de Goliath qu’il venait de Gath qui était un territoire
appartenant à l’ennemi Philistin. Gath
signifie pressoir.
Le pressoir figure pour l’enfant de Dieu un lieu d’épreuve dans
l’adversité où Dieu va affiner Son instrument afin qu’il soit
utile à Son œuvre. C’est après l’épreuve du désert que le
ministère de Christ a commencé et que des disciples se sont levés
de leurs occupations pour le suivre. De même, c’est après avoir
relevé avec succès le défi du Philistin Goliath que David a été
reconnu, acclamé par le peuple et que Saül lui confia le
commandement de ses troupes.
Saül
d’ailleurs étonné lui-même de ce que dégageait David, demandait
de qui David était le fils. Souvenons-nous que la paternité
du Père envers Jésus qui avait été auparavant affirmée dans le
Jourdain, avait été confirmée dans le désert à la face du diable
qui par 3 fois avait tenté de mettre en doute cette identité du
Fils de Dieu : « si
tu es fils de Dieu ».
De même, lorsque Saül demanda plus d’une fois de qui David était
fils, celui-ci répondit qu’il était fils d’Isaïe
qui
rappelons-le signifie
« l’Éternel
existe ».
Une telle affirmation était d’autant plus importante pour Israël
à ce moment-là que Dieu avait rejeté Saül et sa royauté même si
celui-ci était encore au pouvoir. Mais Dieu avait cessé d’être à
ses côtés, l’onction de Sa présence s’était retirée pour se
porter sur David mais il fallait que cette onction revienne
concrètement sur Israël ; pour cela il fallait que le nouveau
« oint » entre en scène, ce qui était en train de se
réaliser avec David.
Tant
que l’onction de Dieu était sur Saül, Israël était victorieux
sur ses ennemis d’alentour. Mais cela commença à changer au
moment où l’onction de Dieu s’était retirée de lui et c’est
pourquoi les Philistins s’étaient rendu maîtres du peuple et le
terrorisait. C’était à la suite d’une deuxième désobéissance
de Saül à l’ordre de Dieu de détruire le roi d’Amalalek et
toutes ses possessions. Saül avait pris la liberté en dépit de cet
ordre de garder les bêtes du butin pris sur Amalek pour les offrir
au Seigneur à Guilgal alors que le Seigneur avait en horreur tout ce
qui avait appartenu à Amalek et qui devait par conséquent être
détruit. Saül pensait agir bien en faisant cela mais il avait
désobéit et pour cela, perdit l’onction de Dieu sur sa vie. Nous
ne pouvons amener sur l’autel (Guilgal)
des choses prises sur le butin appartenant à l’ennemi (j’en ai
parlé dans le message « Les clés pour une vie victorieuse » :
au paragraphe intitulé « démolir
les autels ».
Ici Saül pensait plaire à Dieu en amenant ces choses à Guilgal
(symbolisant le lieu de l’offrande du sacrifice, ou la Croix). Mais
Samuel répondit en faisant valoir que l’obéissance valait mieux
que les sacrifices et que la désobéissance était aussi grave que
la divination. Cette action de Saül avait signé le rejet définitif
de Dieu sur sa royauté ainsi que le retrait de son onction qui lui
avaient été signifiés auparavant sans pour autant être mis à
exécution à ce moment-là (1 Samuel 15/26-27). C’était en effet
là, à la suite de sa deuxième désobéissance, que Saül s’est
vu confirmer par la bouche de Samuel le décret divin prononcé
auparavant après la première désobéissance dans l’affaire d’un
sacrifice insensé fait dans l’impatience à Guilgal. Saül qui
avait eu peur que Dieu ne l’oublie ou n’agisse pas à temps parce
que Samuel tardait au rendez-vous pourtant fixé, avait pris les
devants en offrant lui-même le sacrifice qui devait être offert par
Samuel.
Que
de fois ne passons- nous ainsi à côté de la bénédiction promise
à cause de notre impatience ! Parce que les choses semblent
tarder, nous outrepassons l’ordre de Dieu et les méthodes divines
en tentant d’accomplir nous-mêmes ce que Dieu avait promis
d’accomplir pour nous. Ce faisant, nous entrons dans les œuvres de type Ismaël
(dont j’ai parlé dans un texte) ; des œuvres qui ne portent
pas la marque de Dieu et qui à ce titre mènent dans les tourments
et la défaite. Et alors nous perdons le bénéfice de l’intervention
de Dieu que nous attendions pour l’accomplissement des œuvres
préparées d’avance qui mènent au repos.
En
réalité, le rendez-vous fixé en cet endroit à Saül par Samuel (1
Samuel 10/ 8) avait pour but de consolider par le sacrifice la
présence de Dieu au dessus de la royauté de Saül. Or au contraire
de cela, son action insensée faite dans l’impatience avait conduit
plutôt à un décret de rejet prononcé sur cette royauté :
Saül n’avait pas attendu comme cela lui avait été demandé (lire
le récit en 1 Samuel 13).
Suite
à la désobéissance de Saül dans l’affaire du roi d’Amalek (1
Samuel 15), Dieu avait donc mis à exécution le décret prononcé
auparavant : Il s’était retiré de Saül. Et Israël allait
en pâtir jusqu’à l’arrivée du nouveau « oint »
avec qui la présence de Dieu devait normalement revenir sur le
peuple. La présence de Dieu s’en était allée à cause de la
désobéissance de Saül à tel point que le peuple s’était
trouvait désarmé face à l’ennemi ; il est dit en 1 Samuel
13 aux versets 19 à 22 qu’à cette époque on ne trouvait aucun
forgeron en Israël car les Philistins ne voulaient pas que les
Hébreux puissent se fabriquer des épées ou des lances. Les
Israélites étaient obligés de se tourner vers les forgerons
Philistins pour faire aiguiser leurs socs de charrue, leurs pioches,
et leurs haches, et au jour du combat en dehors de Saül et de son
fils, le peuple se trouva dépourvu d’armes. Devoir se tourner vers
l’ennemi pour assurer sa subsistance (soc de charrue, pioche et
hache) et se trouver dépourvu de tout moyen de défense, quel
malheur ! Sans nourriture et sans armes toute armée tombe à la
merci de ses assaillants. Mais après cela, Dieu avait néanmoins
voulu donner une seconde chance à Saül avant de le priver
définitivement de la royauté, mais à nouveau Saül avait
failli de la même manière en désobéissant aux ordres de
Dieu.
C’est
suite à ce rejet de Dieu sur la royauté de Saül que commence
véritablement l’histoire de David. Au moment même où l’Esprit
de Dieu s’emparait de David à la suite de l’onction faite par
Samuel (1 Samuel 16/13), l’Esprit de Dieu ayant quitté Saül, un
mauvais esprit entrait en lui pour le tourmenter. Les deux événements
se produisirent dans la même période : l’onction avait
changé de camp en passant de Saül vers David (Verset 14 suivant).
Et il ne se trouva dans tout le royaume, personne d’autre que celui
qui ayant reçu l’onction divine, pour éloigner de Saül le
mauvais esprit (verset 23).
Ainsi,
avec la victoire de David sur le Philistin Goliath, l’existence de
Dieu dans le royaume d’Israël redevenait une évidence pour le
peuple qui pouvait dire Dieu
existe !
Cela était devenu évident par cette victoire remportée par un
rejeton d’Isaïe
ce nom qui signifiant : « Dieu
existe ».
David avait annoncé à la face du Philistin que l’existence de
Dieu serait rendue manifeste pour tous à l’issue de la bataille :
1 Samuel 17/ 46 « .. Aujourd’hui,
l’Éternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et te
couperait la tête… et
toute la terre saura qu’Israël a un Dieu ».
La
bataille contre Goliath était une sorte de guerre où il n’y avait
d’autre choix que d’être un vainqueur ou un vaincu. Regardons ce
que disait Goliath aux Israélites alors qu’il les défiait (1
Samuel 17/ 8-9) : « Choisissez
un homme qui descende contre moi. S’il peut me battre et me tue,
nous vous serons assujettis ; mais si je l’emporte sur lui et
que je le tue, vous nous serez assujettis et vous nous servirez ».
Cette déclaration rejoint ce que disait l’apôtre Pierre « chacun
est esclave de ce qui a triomphé de lui ».
A
la suite de la victoire de David sur le géant Goliath, le peuple eut
le dessus sur les philistins et David fut victorieux dans tous ses
combats contre eux car Dieu était avec lui. La plupart des guerres
qui furent menées en Israël après cela, étaient des guerres
intestines. Quant aux Philistins, il est dit en 2 Samuel 8 que David
les humilia en les privant de leur domination sur la région ;
et on n’entendit plus parler de géants issus de Rapha jusqu’à
un certain moment où il nous est dit qu’il y eut à nouveau un
conflit entre Philistins et Israélites.
Lisons
maintenant 2 Samuel 21 à partir du verset 15. Il y est dit qu’à
un moment où il était fatigué, David fut de nouveau attaqué par
un géant, puis après la mise à mort de celui-ci, 3 autres
attaquèrent tour à tour. Tous ces géants étaient fils de Rapha,
venant eux aussi de Gath comme Goliath et tous les 4 tombèrent
successivement sous les coups de David et de ses hommes.
4
géants ! Il restait encore 4 géants à affronter. Dieu a
toujours une longueur d’avance sur nous. David avait ramassé 5
pierres polies dans le torrent parce qu’il aurait à affronter en
tout non pas un seul géant mais 5. Les 4 autres pierres n’étaient
pas des pierres de sûreté pour les cas où l’une serait perdue ou
n’atteindrait pas sa cible. Non, chaque pierre était destinée à
un géant bien précis. Et les 4 autres géants devaient aussi être
terrassés comme Goliath. Mais cette fois nous constatons qu’ils
n’ont pas été combattus par David seul, mais par un collectif, un
corps de guerriers. David était fatigué nous est-il dit et il a
reçu le soutien de ses troupes qui ont pris le relais dans la
bataille. Jésus a remporté la victoire pour nous sur l’ennemi de
nos âmes, Il a coupé sa tête du dragon, le serpent ancien ;
mais vient aussi le temps où c’est l’église Son Corps qui doit
se lever comme un peuple de vainqueurs pour combattre ce qui
constitue en quelque sorte la queue du dragon, ces fils du géant
Rapha. Les troupes de David sont des guerriers vainqueurs qui se sont
levés pour se battre au péril de leur propre vie ; ils sont de
la trempe de ceux qui n’aiment pas leur vie propre au point de
craindre la mort.
Ces
hommes se sont levés dans ce combat parce qu’ils se sentaient
concernés par la royauté de David qu’ils ne voulaient pas voir
s’éteindre à cause de cette attaque d’envergure menés sur ces
4 fronts successifs : le verset 17 dit qu’ils
ne voulaient pas voir s’éteindre la lampe d’Israël.
Ils se sont levés aux côtés de David pour combattre ces 4
philistins effrayants, des restes du géant que David avait terrassé.
Rapha
signifie rappelons-le « effrayant »,
ce qui suscite la terreur. Ces géants attaquèrent non pas tous en
même temps, mais l’un après l’autre, comme une sorte de guerre
d’usure. C’est pour cela qu’ils ont commencé alors que David
était fatigué.
David
avait combattu Goliath tout seul et c’est après cela qu’il avait
été reconnu comme un chef de guerre remarquable. Il avait été un
chef de bande, puis après avoir été consacré roi il avait formé
une troupe d’élite en Israël, qui fut exercée au combat à ses
côtés, sur
le terrain.
Il est dit de ces guerriers (1 Chroniques 11/ 10) qu’ils avaient
proclamé David roi selon l’ordre du Seigneur concernant son peuple
et qu’ils lui demeurèrent fidèles tout au long de son règne. Ils
étaient appelés des vaillants ou hommes
forts
de David. C’est pourquoi nous pouvons aussi faire le parallèle
avec les vaillants du corps de Christ qui se lèvent dans la
bataille, ces vainqueurs qui sont soucieux de ne pas voir s’éteindre
Sa lampe : ce sont les fidèles du roi dont parle le psaume 149,
de ceux qui ont des louanges dans leur bouche et à la main l’épée
à double tranchant pour exercer le jugement qui est écrit contre
les géants qui cherchent à asservir le peuple de Dieu.
Paul
parle en Ephésiens 6 de la nécessité de revêtir toute les armes
de Dieu afin de pouvoir résister dans le mauvais jour et tenir ferme
après avoir tout surmonté, car dit-il, nous n’avons pas à
combattre contre la chair et le sang mais contre les dominations,
contre les autorités,
contre les princes
de ce monde de ténèbres et enfin contre les esprits
méchants
dans les lieux célestes. Paul donne ici la liste de 4 niveaux de
combats qui attendent les enfants de Dieu dans leur marche ; 4
niveaux d’opposition spirituelle qui veulent nous empêcher de
profiter du bénéfice du repos que Christ nous a acquis par son
sacrifice et la victoire du calvaire. Paul ne se contente pas de
parler de l’existence de ces puissances spirituelles de méchanceté,
mais il va plus loin : il dit que nous avons encore à lutter
contre elles après
avoir tout surmonté
et que c’est dans ce but que nous devons revêtir les armes que
Dieu met à notre disposition. Ces 4 niveaux d’opposition que nous
avons à confronter alors que Christ a déjà remporté la victoire
sur Satan (le chef des puissances de méchanceté dont la tête a
déjà été frappée à mort comme Goliath), donc ces 4 niveaux
d’opposition spirituelle sont à mettre en parallèle avec ces 4
géants que les guerriers de David ont combattus.
La
victoire de Jésus sur Satan est aussi notre victoire ; et au
moment même où Jésus a vaincu Satan le prince des ténèbres, Il a
aussi pourvu pour nous par avance afin que nous soyons nous-mêmes
victorieux sur les puissances spirituelles qui sont ses lieutenants.
Il est dit en Colossiens, que Jésus a
dépouillé les dominations et autorités et les a livrées
publiquement en spectacle par le triomphe de la Croix.
C’est parce qu’Il les a déjà dépouillées que nous pouvons
combattre victorieusement à notre tour. Christ a fait le gros du
travail en coupant la tête du prince des ténèbres. La tête de
commandement a été neutralisée mais Jésus nous fait entrer dans
son cortège de victoire en faisant de nous des vainqueurs qui allons
aussi mettre hors d’état de nuire ces lieutenants ténébreux en
leur portant le coup d e grâce, l’église est ouvrière avec
Christ en ce domaine aussi. Dieu nous exerce au combat de la foi sur
ce terrain là afin que la victoire de Christ soit effective dans nos
vies.
Dans
le combat mené par David et ses hommes, nous verrons que chacun des
4 géants vaincus se réfère à un des ennemis que nous avons à
affronter selon l’épître de Paul adressé aux Éphésiens
Et le combat contre cet ennemi révélera au travers du combattant
revêtu des armes de Dieu, une facette de Dieu lui-même. Chaque
action de Dieu dans notre vie aura pour résultat le dévoilement
d’une facette de Sa personnalité qui affectera notre identité.
2) Jishbi-Benob
Jishbi-Benob
fut le premier des 4 autres géants à lancer l’attaque. Son nom
signifie « celui
qui demeure sur la montagne » :
un lieu de domination. De fait, ce géant entre dans la catégorie
des Dominations. Il
est dit de lui qu’il était armé d’une épée neuve (d’autres
versions diront « armé
d’une nouvelle manière »)
et il avait résolu de tuer David. Ce géant spirituel attaque au
moment où on est fatigué, et d’une manière inédite qui cherche
à nous prendre au dépourvu (l’épée neuve) au moment où on a
baissé la garde. Abischaï est
celui des guerriers de David qui l’a tué. Son nom signifie père
des dons :
le Dieu qui fait
provision
à ses enfants dans l’adversité se révèle au travers de ce
combat. Dieu n’a pas laissé David sans secours alors qu’il était
attaqué à un moment où il était fatigué, il est dit au verset 17
qu’Abischaï
vint
au secours
de David. Notre Dieu est plein de compassion pour ceux qui sont
accablés et fatigués. Il leur envoie du secours au temps
nécessaire.
3) Saph
Puis,
Saph
un autre géant fils de Rapha a attaqué à son tour ; son
nom signifie « grand ».
Ce géant entre dans la catégorie des Autorités.
Il fut tué par Sibeccaï
appelé aussi Mebunnai
dont le nom
a pour signification « taillis
de l’Éternel »
ou encore plus précisément « le
Seigneur soutient ».
Ce nom renvoie à une image de la force et du soutien qui sont
donnés à celui qui combat. Dans le psaume 23, David fait référence
à l’Éternel qui est son soutien lorsqu’il traverse la vallée
de l’ombre de la mort autrement appelée la vallée
des Réphaïm :
lieu connu pour être l’habitation des fils de Rapha (les géants).
Nous avons la mention de cette vallée dans les textes de 2 Samuel 5/
18 et 22, 2 Samuel 23/13, 1Chroniques 11/15, 1 Chron. 14/9. C’est
là que généralement les Philistins se positionnaient pour
attaquer. David savait de quoi il parlait en évoquant la traversée
de cette vallée. Il y avait besoin de la houlette et du bâton du
Berger d’Israël pour traverser ce lieu infesté de ces autorités
spirituelles du monde des ténèbres dont le but était de briser la
force du peuple de Dieu.
4) Lachmy
Puis
ce fut au tour d’un autre géant d’attaquer. Il est nommé dans
le livre de Samuel, du nom de Goliath
qui signifie « bannissement ou
exil » ;
cependant le livre des Chroniques relatant la même histoire en
1Chroniques 20 le décrit comme étant Lachmy
le frère de Goliath. Ce géant entre dans la 3°catégorie des
puissances spirituelles nommées par Paul : les Principautés
ou Princes du monde des ténèbres. Goliath était un prince
Philistin. Ce
3° géant fut tué par Elkhanan guerrier
de David dont le nom signifie: Dieu
de grâce
ou
Dieu a été miséricordieux.
La grâce et la miséricorde de Dieu sont en effet données pour
combattre cet esprit (bannissement et exil). Il est dit que ce
géant était armé d’une lance dont le bois était comme une
ensouple de tisserand, le même genre de lance que possédait Goliath
son parent déjà combattu par David (1 Samuel 17/7). Cette
principauté a la prétention de reconquérir le territoire qui nous
a été acquis par la victoire de Christ sur Satan : c’est le
propre des princes de régner sur un territoire donné. Et ils
mèneront une guerre continuelle dans le but de reconquérir le butin
qui a été pris sur eux. Dans cette optique, ils lanceront sans
cesse des hostilités pour nous exiler
ou nous bannir
du lieu de notre repos. Mais le bouclier de la foi placée dans le
Dieu de grâce permettra au combattant d’éteindre les traits
enflammés de cette lance.
5) Géant anonyme
Enfin, le dernier géant dont le nom n’est pas donné, entre dans la dernière catégorie de puissances spirituelles décrites en Ephésiens : les Esprits méchants (ceux dont l’activité démoniaque de tourment sera le plus manifeste et repérable chez les humains). Ce géant fut tué par Jonathan, guerrier de David dont le nom signifie l’Éternel a donné. Jonathan représente le serviteur fidèle et humble qui sait qu’en fin de compte il ne possède rien qu’il n’ait reçu de Dieu. Cette 4° catégorie de géants à combattre représente des esprits méchants au tempérament bagarreur dont le rôle est de tourmenter, défier et narguer les humains. Il est dit de ce dernier géant qu’il défiait et insultait Israël. Il était effrayant et avait 6 doigts à chaque main et à chaque pied. Son pouvoir de nuisance est ainsi matérialisé par la particularité de ses mains et ses pieds. J’avais parlé au sujet des 5 puissances asservissantes dans le message « Les clés pour une vie victorieuse », de la particularité du chiffre 5 qui symbolise l’harmonie dans notre humanité. Mais quand il s’agit de l’adversaire et des puissances asservissantes, il symbolise un principe de déstabilisation dans la marche de celui qui appartient à Dieu. Les 6 doigts de pieds et de mains de ce géant sont un symbole d’imperfection et de servitude qui a pour but de provoquer un asservissement total des humains. C’est ce que recherchent les esprits méchants.
Les
géants combattus par David et ses hommes étaient tous de Gath comme
Goliath. Gath
signifiant comme je l’ai dit plus tôt, pressoir :
le lieu de l’épreuve, un lieu d’écrasement et de brisement dans
la confrontation pour que ce qui est de l’ennemi soit vaincu et
fasse place à ce qui est de Dieu. C’est après que le grain ait
été mis au pressoir que l’huile est produite. De fait, c’est
quand David a vaincu le dernier des Géants de Gath qu’il a élevé
sa louange à Dieu (2 Samuel 22 et Psaume 18) pour les victoires
qu’Il lui avait accordées depuis la confrontation avec Saül
jusqu’au dernier géant vaincu. Entre le premier géant et le 5°,
David a eu une succession d’épreuves (Saül, Batchéba,
Absalom...) qui ont affiné son esprit et brisé ce qui en lui était
tordu (souvenons nous aussi du contexte du psaume 51 : «.. .et
les os que tu as brisés se réjouiront »).
L’épreuve de notre foi nous transforme et produit des louanges à
la gloire de Dieu.
David
avait eu 5 pierres pour combattre 5 géants qu’il rencontra durant
son règne. De même, nous aurons des difficultés à affronter
durant notre marche chrétienne, mais il est aussi prévu pour
nous 5 pierres qui devront être ramassées par nos soins afin de
mener avec succès ce combat de la foi. Dieu a déjà pourvu pour ces
pierres dans le torrent qui coule à la base de Son trône, et c’est
la source d’eaux vives de ce lieu qui les a polies. Jésus a déjà
prié pour que nous ne soyons pas à vide au temps de l’épreuve.
Il avait dit à Pierre : « Pierre,
Satan vous a réclamé pour vous cribler comme le froment mais
j’ai prié pour toi ».
Oui Jésus a déjà prié pour que la provision du Père pour ces
temps d’épreuves nous soit donnée en temps opportun. Les
ressources spirituelles de Dieu, tenus en réserve pour Ses enfants,
ne font pas défaut dans les temps difficiles.
Ces
pierres polies par le torrent de Dieu sont des armes spirituelles à
notre disposition, dont Paul dit qu’elles sont
puissantes
non pas par ce qui est humain terrestre ou charnel, mais par
la vertu de Dieu.
David n’avait pas besoin des armes de Saül : elles étaient
inefficaces dans le combat contre Goliath. Les armes spirituelles
que Dieu met à notre disposition sont les plus efficaces dans le
combat de la foi : elles sont à la fois offensives et
défensives. Elles nous permettront de prendre l’avantage
(offensives), mais aussi de consolider ce qui a été gagné en étant
en mesure de tenir ferme dans le mauvais jour.
Le
torrent de Dieu est le lieu incontournable où nous pouvons trouver
des forces pour la bataille. C’est là que se trouvent les pierres
déjà polies et affûtées qui serviront à mener un combat
victorieux contre les géants qui menacent notre repos. David
terminera le Psaume 110 par ces paroles : « Il
boit au torrent pendant la marche, c’est pourquoi il relève la
tête ».
C’est là dans Son torrent que Dieu nous renouvelle, c’est là
que se trouvent les ressources spirituelles qu’Il met à notre
disposition pour la victoire dans le combat de la foi.
Alors,
allons au torrent et comme David ramassons les pierres que Dieu a
polies à l’avance pour nous.
Eliane
Colard
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