Le serviteur lié par le Seigneur

Par Éliane Colard


Nous ne savons que rarement ce que signifie être lié par l’Esprit du Seigneur. Or c’est la marche normale de celui qui veut marcher avec Dieu comme un disciple de Jésus-Christ. Il n’est plus libre de faire ou dire ce qu’il voudrait ni ce que les autres aimeraient. Son agenda, son planning, sa feuille de route, ce ne sont ni lui-même ni les autres qui les lui dictent. Il n’est pas tenu d’agir selon la pression extérieure, son seul moteur étant la pression intérieure de l’Esprit de Dieu.

Les gens auront toujours de bonnes actions pour vous. Ils trouveront toujours que vous devriez faire ci ou ça ; et vous-même, verrez autour de vous des tas de choses de nature à vous solliciter à tout moment. Mais Dieu vous demande t-il seulement de vous engager dans toutes les bonnes actions qui existent autour de vous ? 
 
A Marthe qui s’inquiétait de ce que Marie ne s’agitait pas autant qu’elle dans toutes les choses qu’il y avait à faire, Jésus a dit qu’une seule chose était nécessaire et que Marie avait trouvé la bonne part. Lorsqu’à Béthanie chez Simon le lépreux, une femme avait brisé le vase d’albâtre pour répandre le parfum afin d’en oindre la tête du Seigneur, les disciples avaient marqué leur réprobation en disant que c’était un gâchis, que cet argent aurait pu être utilisé en faveur des pauvres. N’était-ce pas là une idée d’action noble, de celles qui pouvaient être approuvées de Dieu ? Pourtant que répondit Jésus ? : « Laissez-la ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard, car vous avez toujours les pauvres avec vous, vous pouvez toujours leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m’avez pas toujours ». Waouh ! Comprenons-nous que le Seigneur aimerait qu’on soit aussi parfois préoccupé de satisfaire Ses besoins ? Il est Dieu il a tout ce qu’il veut à sa disposition, et pourtant ce qu’il désire c’est que nous satisfassions certains de Ses besoins. On aimerait dire « mais Seigneur les pauvres ont davantage besoin de nous que toi puisque tu as tout pour toi : la terre et tout ce qu’elle renferme ! ». Mais Dieu nous amènera tôt ou tard à comprendre que c’est en cherchant à satisfaire d’abord Ses besoins que nous nous mettons dans les meilleures dispositions pour être en mesure de répondre correctement aux besoins qu’il place autour de nous.

Le serviteur lié par le Seigneur c’est celui dont la seule préoccupation est de faire en sorte que sa vie entre dans les priorités du Seigneur et non pas celui qui tente de faire entrer le Seigneur dans les priorités qui lui semblent justes et bonnes au vues des circonstances.

Le présent message m’a été inspiré par le Seigneur alors que je me mettais en mouvement pour libérer un autre message que le Seigneur m’a mis à cœur de partager pour ce début d’année; et c’est alors que je le recevais que le Seigneur m’a fortement interpellée sur un point du livre prophétique d’Ézéchiel aux chapitres 3 et 4. Sur le coup, il m’a semblé important de libérer d’abord ce qui suit.

Le Seigneur m’a inspiré ce message à partir des versets suivants :
Ézéchiel 3/24 à 26 : « L’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes pieds. Et l’Éternel me parla et me dit : « va t’enfermer dans ta maison. Fils de l’homme voici on mettra sur toi des cordes, avec lesquelles on te liera afin que tu n’ailles pas au milieu d’eux. J’attacherai ta langue à ton palais pour que tu sois muet …..».


Puis, Ézéchiel 4/ où je m’arrêterai plus précisément à certains versets :


« Et toi, fils de l'homme, prends une brique, place-la devant toi, et tu y traceras une ville, Jérusalem. Représente-la en état de siège, forme des retranchements, élève contre elle des terrasses, environne-la d'un camp, dresse contre elle des béliers tout autour. Puis couche-toi sur le côté gauche, mets-y l'iniquité de la maison d'Israël, et tu porteras leur iniquité autant de jours que tu seras couché sur ce côté (390 jours). Quand tu auras achevé ces jours, couche-toi sur le côté droit, et tu porteras l'iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours. Et voici, je mettrai des cordes sur toi, afin que tu ne puisses pas te tourner d'un côté sur l'autre, jusqu'à ce que tu aies accompli les jours de ton siège.


Par moments, Dieu utilise la manière forte pour contraindre son serviteur à s’engager dans la voie qu’il doit suivre. Dieu aurait pu se contenter de dire à Ézéchiel quelque chose comme ceci : « tu ne devras ouvrir la bouche et t’exprimer que lorsque je t’en donnerai l’ordre, et de même tu ne devras te tourner dans une autre direction que celle que je t’ai montrée au départ que lorsque le temps imparti pour la première direction se sera écoulé ». Mais pas du tout ! Dieu est allé plus loin et a pris les choses en mains en posant carrément des cordes sur son serviteur afin que celui-ci soit tenu lié le temps nécessaire dans la direction voulue. Car le Seigneur sait que les sollicitations sont parfois telles que nous ne restons pas toujours dans les priorités qu’Il nous a montrées au départ, nous nous en détournons très facilement. Et à cela il y a parfois plusieurs raisons, souvent même de très bonnes à nos yeux.


Il est des fois où Dieu nous ordonne de rester cachés, comme Ézéchiel à qui il a dit d’aller s’enfermer dans sa maison (sans se montrer en public), et cela durant un temps très précisément déterminé. Il faut avouer qu’une telle directive peut être difficile à tenir. Et alors quand c’est le cas, Dieu est obligé de vous maintenir comme ligoté dans la direction qu’il vous a montrée afin que vous soyez dans l’incapacité de vous en détourner sous quelque prétexte que ce soit (Ézéchiel 3.25 et 4. 8) et que vous puissiez accomplir ce qu’Il attend de vous. En tout cas, c’est ainsi que je ressens cela par moments, car il y a tant de sollicitations de part et d’autre de faire de bonnes choses ! Et elles arrivent toujours au moment où le Seigneur m’impose un temps de silence et de retrait, comme par un fait exprès ; et c’est toujours très difficile à faire comprendre aux autres. Les sollicitations sont nombreuses. Assez souvent, les enfants de Dieu entrent dans le train-train de ce tourbillon mondain du « faire ». Des choses qui paraissent à priori justes et chrétiennement acceptables, mais qui finissent pourtant par vous détourner de la seule chose nécessaire, la bonne part qui est la vôtre à un moment précis décrété par Dieu. Entrer dans l’accomplissement de ces prétendues « bonnes actions », nous éloigne alors de la volonté présente de Dieu, de ce qu’il attend de nous, non pas d’une façon générale mais à ce moment précis, sa volonté pour l’heure. Il est ici question de temps convenable, un temps kaïros, une fenêtre spéciale qu’ouvre l’Esprit pour nous faire entrer dans une obéissance qui accomplit la volonté parfaite de Dieu pour un temps précis, avec des répercussions qui dépasseront nos seules vies.


Il y a des choses qui ne souffrent pas d’attendre car l’instant d’après, la situation aura changé dans le monde visible comme dans l’invisible, ce sera alors le temps pour autre chose ; nous voyons cela illustré tous les jours dans notre quotidien.


Pour parler justement de ce quotidien naturel de nos vies sur la terre, il y a certaines lois dites de gestion du temps qui sont intéressantes à relever. 

Il y a par exemple la « loi de Parkinson » qui dit qu’on travaille plus efficacement si on a un temps déterminé pour le faire ; un même travail qui peut être fait dans un temps relativement court peut tout aussi bien durer indéfiniment et même demeurer inachevé si vous partez du principe que vous avez plus de temps pour le faire. Si on vous dit que vous avez 3 mois pour traiter un dossier vous le ferez en 3 mois, mais si au lieu de ça on vous dit que vous n’avez que 3 semaines voire 3 jours pour le faire vous le ferez dans ce temps là, car on a cette aptitude à s’organiser en fonction du temps dont on dispose. 

Il y a aussi la fameuse « loi de Cervantès » qui veut que lorsqu’on a tendance à remettre sans cesse à plus tard ce qu’on doit faire, le moment propice ou les bonnes conditions pour réaliser cette tâche n’arrivent jamais et on finit par ne rien faire.  

Nous pouvons aussi noter la « loi de De Pareto qui démontre qu’il est souhaitable de distinguer l’essentiel de l’accessoire afin d’économiser du temps sur l’accessoire pour mener à bien l’essentiel. 

Nous pourrions encore parler de la loi de Carlson qui dit qu’un travail constamment interrompu est nettement moins efficace et qu’il faut donc éviter les causes d’interruption et de diversion. 

Enfin je finirai par la loi d’Illitch et la loi de l’alternance car ces deux lois montrent de par leur contenu que l’ensemble de toutes ces lois sur la gestion du temps ont un rapport avec le projet divin pour l’équilibre de l’homme : la première des deux (loi d’Illitch), dit qu’au-delà du temps imparti, le travail effectué est contre productif, même pour l’équilibre personnel (donc contre productif à la fois de façon objective et subjective); et la seconde ( loi de l’alternance) dit, (comme l’Ecclésiaste), qu’il y a un temps pour tout et qu’il faut donc trouver l’activité qui convient à chaque moment.


Ces lois à la base n’ont rien de spirituel ; pourtant elles participent d’un bon sens qui peut beaucoup nous apprendre dans le cadre du service du Chrétien. Sans nous en rendre compte forcément, nous rencontrons dans notre marche avec le Seigneur toutes ces lois. Nous pouvons ainsi déceler la loi de Parkinson dans les temps impartis à Ézéchiel pour rester couché d’un côté, puis de l’autre. S’il dépassait ces temps calibrés exactement par Dieu, il tomberait en même temps sous le coup de la loi d’Illitch. Si Dieu ne l’avait tenu lié par des cordes, il aurait pu tomber sous le coup de la loi de Carlson (la diversion : se tourner dans une autre direction à un moment inopportun). S’il s’était soumis à la loi de Cervantès, il n’aurait pu répondre présent pour être la Sentinelle qu’il fut pour le peuple. Quant à la loi de l’alternance, nous la voyons carrément illustrée dans l’appel même d’Ézéchiel en tant que Prophète, car auparavant il officiait en tant que prêtre dans le temple de Jérusalem. Mais il a été suscité dans un autre ministère en un temps où Dieu cherchait un prophète, une sentinelle pour avertir son peuple resté à Jérusalem. Dieu dit qu’il a cherché parmi eux ne serait-ce qu’un seul qui se tienne à la brèche devant lui en élevant un mur afin qu’il ne détruise pas Jérusalem, mais il n’en a pas trouvé ; c’est pour cela qu’il est allé prendre un prêtre déporté à Babylone pour leur dire que le pays allait être détruit, mais aussi pour porter les paroles d’espérance pour la restauration.


Tout cela illustre le fait que nous devons être attentifs de façon à comprendre ce que Dieu nous demande à un moment donné, ce qu’il attend de nous. Car après l’heure, ce n’est plus l’heure. J‘ai vécu durant l’écriture de ce message une illustration personnelle de cette réalité que je décris là. En effet, hier alors que j’écrivais les deux paragraphes précédents, une voisine dont le mari était atteint d’un cancer nous a annoncé que ce dernier était au plus mal ; nous les accompagnions dans la prière depuis des mois et il avait eu un temps d’amélioration. Cependant hier j’apprenais que son état s’était rapidement dégradé. Mais comme j’avais beaucoup de choses de prévues dans l’après midi, j’ai dit à son épouse que j’irai le voir en soins palliatifs dès le lendemain c'est-à-dire aujourd’hui. Mais dans l’heure qui a suivi, je me suis sentie reprise et surtout dans l’incapacité de faire quoi que ce soit sauf prendre la voiture et aller le voir ; ce que j’ai fait. Quand je suis arrivée il s’y trouvait une personne qui m’a laissée avec lui, de sorte que j’étais seule avec lui dans sa chambre durant au moins deux bonnes heures que j’ai mis à profit pour lui parler puis lui lire la Bible : presque tout l’évangile de Jean. Puis j’ai encore prié le Seigneur de faire que Sa parole pénètre son entendement. J’ai proclamé selon que l’Esprit me conduisait et lui me regardait, car depuis la veille il ne s’exprimait plus mais il pouvait me montrer qu’il m’entendait et me comprenait. Après je me suis levée et tout à coup il s’est mis à s’agiter mais comme il ne s’exprimait pas, je ne parvenais pas à comprendre ce qu’il voulait ; il ne faisait que brèves onomatopées. J’étais dans la frustration de ne pas comprendre ce qu’il voulait dire. Il cherchait à se lever alors qu’il était paralysé depuis quelques jours. Tout à coup, j’ai entendu nettement «  je pars » ; c’était la première phrase cohérente que j’entendais. Ce à quoi j’ai répondu « non tu ne peux pas partir pas maintenant». Je n’ai pas compris s’il parlait de sortir du lit ou partir dans le sens de mourir. C’est alors qu’il m’a regardé intensément puis m’a encore dit une phrase : «  je veux me préparer ». Et ce sont les derniers mots qu’il m’a dit et il les a prononcés clairement. Puis j’ai prié pour lui et encore parlé demandant encore au Seigneur de parler directement à son Esprit et son cœur et le mettre au repos. Ce matin (c'est-à-dire le lendemain) son épouse m’a appris qu’il est parti durant la nuit. Aujourd’hui je réfléchis à tout ceci et me dis qu’alors que j’écris ce message je comprends avec encore plus d’acuité la nécessité de faire les choses au moment où on doit les faire et sans attendre, car après ce n’est plus le temps. Dieu m’a illustré au travers de cette circonstance présente ce qui se passe lorsque nous sommes à l’endroit où nous devons être au moment où nous devons l’être et non pas après, car aller le voir aujourd’hui comme j’avais voulu faire dans un premier temps, cela n’aurait servi à rien ; il était déjà parti durant la nuit précédente. Je ne sais ce qui s’est passé dans son cœur ni dans son esprit car il n’a pu me dire que ces deux phrases durant tout le temps où j’étais en sa présence. Mais j’ai pu lui dire ce que j’avais à lui dire ; j’aurais regretté si j’avais reporté cette visite à aujourd’hui c'est-à-dire le jour d’après. Son épouse m’a chargée d’annoncer la nouvelle à tout le voisinage de notre rue, et chaque fois les personnes me disaient «  si seulement je savais j’aurais pu faire ou dire ceci ou cela », ils regrettaient de n’avoir pas eu le temps. La mort est quelque chose qui vous oblige à considérer que vous ne pouvez disposer du temps à votre guise. Je mesure à quel point chacun de ceux que j’ai prévenu a été secoué.


Les phrases qui suivent dans ce paragraphe-ci dessous, je les ai rajoutées deux jours après avoir fini d’écrire ce message. L’enterrement du voisin a eu lieu aujourd’hui. Son épouse nous a demandé à mon mari et moi d’apporter quelque chose à son enterrement et nous avons apporté ce que le Seigneur nous mettait sur le cœur. J’ai commencé de décrire ce qui s’est passé aujourd’hui puis j’ai effacé ce que j’ai écrit car je ne réussirais pas à expliquer ce que le Seigneur a fait dans les cœurs de la foule qui était là. Quelque chose s’est passé qui me remplit de crainte mais aussi de reconnaissance devant notre Sauveur et Seigneur qui a un plan qui nous dépasse toujours. Il aime et veut sauver en utilisant toutes les circonstances pourvu qu’il trouve des instruments pour le faire. Dieu a honoré notre obéissance en faisant au delà de tout ce que nous avons pu imaginer. Le moment n’est peut être pas venu de partager tout ce qui s’est passé ce matin ; cependant je réalise plus que jamais à quel point le Dieu que nous servons est grand et magnifique. Je ne sais même pas si je saisis encore l’ampleur de ce qu’il a fait aujourd’hui, mais ce qu’on a vécu me fait dire que nous devons plus que jamais profiter de toutes occasions pour proclamer l’espérance de la vie éternelle et la nécessité de se préparer. Il y a eu aujourd’hui un ciel ouvert où on a vu des cœurs prêts à entendre parler de la préparation nécessaire pour l’éternité. Ce message parle encore aux cœurs, on l’a vu ce matin et c’était un temps où Dieu ébranlé des consciences et touché des cœurs. Il y a 12 heures dans le jour disait Jésus et nous ne sommes pas encore à la douzième heure, c’est le moment où nous pouvons marcher afin que ceux qui sont dans les ténèbres soient au bénéfice de notre lumière et ce matin nous avons vu cette lumière briller comme nous ne l’aurions jamais imaginé.


Concernant l’obéissance à la volonté de Dieu, le lendemain sera toujours trop tard ; nous devons sans cesse nous inscrire dans l’aujourd’hui car demain c’est un autre pas que Dieu nous demandera.


Le serviteur utile, comme je disais dans le message intitulé « De oreilles pour entendre ce que dit l’Esprit » au paragraphe intitulé l’oreille ointe, c’est celui qui marche dans les pas de son maître ; il sait ce que fait et dit celui-ci car il pose sa tête sur la poitrine du maître de sorte que son oreille entend battre Son cœur. Ainsi il connaît la volonté de son maître et son cœur se laisse discipliner pour accomplir cette volonté. Le disciple qui a un cœur discipliné pour accomplir la volonté de Dieu est celui qui ayant compris quelle était cette volonté, ne renvoie pas au lendemain ce que Dieu lui demande aujourd’hui (loi de Cervantès) car il sait que le lendemain Dieu l’attend peut être ailleurs. C’est celui qui a saisi qu’il y a un temps imparti pour chaque chose et que s’il ne respecte pas ce temps, le plan de Dieu pour ce qui suit s’en ressentira. C’est celui qui ne se laisse pas distraire de sa tâche par les choses accessoires parce qu’il a su discerner la bonne part que le Seigneur lui assigne la seule chose nécessaire (Lois de Carlson et de De Pareto). C’est celui qui connaissant son appel sait aussi que Dieu ne lui demande pas d’accomplir ce qui est au-delà de ses forces, car il a pourvu des ressources nécessaires (loi d’Illitch) afin qu’il soit en mesure d’accomplir ce qui lui est demandé, pour peu que ce soit fait au temps convenable. Et c’est enfin celui qui sait qu’il y a un temps pour tout et qu’il ne peut être à tout faire dans le même temps (loi de l’alternance).


Le disciple lié par le Seigneur est un serviteur utile qui rachète le temps en cherchant à comprendre la volonté du Seigneur pour l’heure présente, afin d’y entrer sans tarder (Éphésiens 5/ 15 à 17) : « Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés mais comme des sages. Rachetez le temps car les jours sont mauvais. C’est pourquoi, ne soyez pas inconsidérés mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur ».


En recevant ce message, je réalise pour ma part que parfois je ne me sens pas libre de faire ce à quoi d’autres s’attendent de ma part, des choses qui paraissent justes et bonnes, et que par ailleurs j’aime faire en règle générale pour certaines, mais qui cependant ne sont pas celles que Dieu me demande à ces moments-là. Et si jamais je les fais pour ne pas déplaire à ceux qui me le demandent, je sais que je m’engage là où Dieu ne m’attend pas. Et les bonnes œuvres que j’aurais ainsi faites en dehors de Sa volonté ne me mettent pas au repos : je sens que cela ne va pas car quelque chose n’a pas été à sa place. C’est ainsi que j’ai appris qu’une seule bonne chose faite jusqu’au bout selon la direction de Dieu vaut mieux que plusieurs bonnes choses entreprises en dehors de Sa direction. C’est aussi dans le même temps que j’ai du apprendre à ne laisser personne décider pour moi des choses que Dieu me demande de faire, celles qu'il a préparées pour que j'y entre à des moments précis. Après avoir écrit le livre « Entrer dans le repos des œuvres divines » cela peut paraître redondant que j’insiste autant sur ces choses ; mais c’est parce que j’ai appris profondément cette leçon qu’on peut facilement négliger ces œuvres qui sont les seules à nous permettre d’entrer dans le repos.


Ainsi donc, à l’instar d’Ézéchiel, le serviteur lié par le Seigneur et qui connaît la direction dans laquelle le Seigneur l’engage aurait tort d’en changer avant le temps imparti. Cependant il est des situations qui demandent la souplesse que permet seule l’écoute de l’Esprit. Je m’explique : parfois alors que le Seigneur m’a montré clairement ce qu’il attendait de moi avec une précision sur l’urgence attachée à l’accomplissement de la tâche à accomplir, alors que je suis en route Il me fait clairement comprendre que momentanément il met sur mon chemin quelque chose d’encore plus urgent que je dois accomplir sans que cela ne compromette la fin de la mission de départ. Regardons comment le Seigneur Jésus lui-même est entré dans cette souplesse de l’obéissance qui accomplit la volonté de Dieu à plusieurs niveaux (Luc 8/ 46 à 56) au moment où Jésus se mettait en route pour aller guérir la fille de Jaïrus. La direction qu’il avait prise était celle de la maison de Jaïrus et il est dit qu’en chemin la foule le pressait mais ce n’est pas cela qui l’aurait détourné de son objectif. Cependant, alors qu’il progressait dans la direction prévue sans s’arrêter pour faire des guérisons au sein de cette foule, il s’y est trouvé une femme, qui le touchant, fut guérie à l’instant même. Et c’est ensuite de cela que Jésus arrive à destination pour procéder à la résurrection de la fille de Jaïrus ; à cet instant là celle-ci n’était plus seulement malade mais déjà morte. Pourtant contrairement aux apparences, Jésus n’avait pas été en retard en ce qui concernait la volonté de Dieu parce qu’il était sur la terre le modèle même du serviteur soumis au Père. Il respectait le planning du Père même en arrivant visiblement en retard selon nos critères humains du temps. Il est arrivé chez Jaïrus au moment où il devait arriver et malgré la pression de la foule, il ne s’y était arrêté que pour savoir qui l’avait touché. Dieu ne nous demande pas de nous arrêter forcément mais il arrivera que sur notre chemin d’obéissance il placera des circonstances où notre passage, notre présence seulement à ces moments-là accomplira Son plan pour d’autres parce que nous serons en route pour entrer dans Sa volonté parfaite.


Jésus n’était pas parti dans un premier temps pour cette guérison-là, mais cette femme atteinte d’une perte de sang fut guérie parce que s’étant trouvée sur le chemin d’obéissance du Seigneur elle a réussi à Le toucher, toucher son vêtement, là où la pression de la foule n’a rien pu obtenir. De même lorsque nous marchons dans l’obéissance, certains qui nous rencontrent peuvent bénéficier de la force et l‘onction que Dieu déploie sur nous et met en œuvre en nous à ce moment-là sans que ce soit en réponse à une pression extérieure qui serait exercée sur nous. Dieu les fera approcher pour toucher notre vêtement parfois même à notre insu. Comme Dieu l’a annoncé à Zacharie (Zac. 8/ 23) au sujet du peuple d’Israël, Il suscitera autour de nous des gens qui nous saisiront par le pan de notre vêtement en disant : «  nous irons avec vous car nous avons appris que Dieu est avec vous ». Attendons-nous à ce que notre obéissance permette à la bénédiction de Dieu (la bonne odeur de Jésus-Christ que nous transportons sur nos vêtements), de se répandre sur ceux qui croisent notre chemin alors que nous sommes en route pour faire ce que Dieu nous a demandé. Soyons attentifs à la voix de l’Esprit pour être souple entre les mains de Dieu à tout moment.


De même qu’Ézéchiel avait un temps précis durant lequel il devait se tenir couché respectivement à gauche puis à droite, de la même façon Dieu veut nous conduire à entrer très précisément dans sa volonté. Non pas dans l’à peu près mais dans la précision, encore faut-il faire attention à bien entendre Ses directives pour nous y ajuster. Ce n’était pas une directive générale pour toute la conduite à tenir dans son ministère qu’Ézéchiel recevait là, mais une direction très précise et ponctuelle de la part du Seigneur, et c’est parce que cet ordre du Seigneur avait son importance pour ce moment-là. Et lorsque plus tard il y eut une modification dans ce qu’Ézéchiel était appelé à faire dans l’affaire de la cuisson du pain sur des excréments, c’est Dieu Lui-même qui apporta cette modification et non pas Ézéchiel à sa seule convenance.


Le disciple est lié par la volonté du Maître. Si nous sommes disciples c’est à nous de suivre le Seigneur et non pas à Lui de nous suivre dans nos décisions ou directions personnelles ni celles que les autres nous proposeraient parce qu’elles leur sembleraient à priori correctes. Il arrivera que des personnes ayant du mal à saisir ce que Dieu leur demande dans leur propre vie aient pourtant une idée précise de ce que « vous », vous devriez faire, ce que Dieu vous demande : ils sont étonnamment plus clairvoyants pour les autres qu’en ce qui les concerne.


On est toujours prompts à vouloir faire ce que Dieu ne nous demande pas en y engageant même souvent les autres ; alors que dans le même temps nous négligeons les petites choses que Dieu met devant nous depuis longtemps et qui se trouvent être pour nous la part du moment. Par exemple, certains aimeraient partir à l’étranger évangéliser ou faire du porte à porte dans des grandes villes où personne ne les connaît, quand Dieu leur demanderait simplement d’être un témoin vivant de Jésus-Christ auprès de leurs propres voisins et connaissances ou encore dans la famille. Le but n’est pas d’évangéliser pour avoir la conscience chrétienne tranquille avec la grande commission, mais bien d’être là où Dieu nous demande d’être et à faire ce qu’il nous dit. D’autres fois encore, certains se cachent derrière le « nous devrions ou pourrions » ou « l’église devrait faire ci, l’église ne fait même pas ça », pour éviter de regarder à ce que Dieu leur demande à eux personnellement de faire depuis longtemps. Il est toujours plus aisé de se fondre dans l’action du groupe que de prendre ses propres responsabilités dans l’action. Il m’arrive par moments de ne plus être en mesure d’entendre le « on » fourre-tout évangélique où l’individu n’a aucune responsabilité en tant que telle. Car le « on » c’est souvent une façon de ne pas s’engager personnellement et individuellement, tout en s’octroyant la possibilité de critiquer les autres quand cela ne se passe pas correctement. Le « on » est par définition impersonnel.


Je me souviens d’une personne il y a des années de cela, qui disait tout le temps « il faut qu’on fasse de l’évangélisation », elle le répétait sans cesse et mettait ainsi une pression telle que vous pouviez croire être en dehors de la volonté de Dieu en n’obtempérant pas, il s’y dégageait un fort esprit de jugement sur « les autres ». Au début je ne comprenais pas trop car pour ma part toutes les occasions autour de moi étaient bonnes pour parler de ce qui fait mon espérance ; et c’était aussi le cas de la plupart des autres personnes. Mais j’ai fini par comprendre que cette personne parlait de grandes campagnes d’évangélisation où des gens voient ce qu’on fait de façon quantifiable pour dire « on fait », ce qu’il est de coutume d’appeler « de l’évangélisation de masse » ; ou alors désirait qu’on aille en groupe distribuer des traités et faire du porte à porte. Mais je ne comprenais pas la nécessité de telles actions sur le moment quand chacun pouvait témoigner de Jésus-Christ dans les espaces où il évoluait tous les jours auprès des gens qui les voyaient vivre. Mais son insistance faisait peser une réelle pression qui donnait l’impression qu’ »on » ne faisait pas ce qu’il fallait. J’ai fini par comprendre qu’elle était frustrée de ne pas arriver à faire personnellement ces choses et projetait cette frustration sur les autres. Et cela n’était pas juste. Mais c’est ainsi que certains agissent souvent sans y prendre garde. Quand ils ne réussissent pas à faire quelque chose, ils sont frustrés et voudraient que les autres le fassent et ainsi le groupe se mettant en branle, qu’ils participent ou pas, ils peuvent néanmoins parler de « on fait », ou « on ne fait pas » (notons ici en passant une définition regrettable de l’être par le « faire »). Mais Dieu ne veut pas que ses enfants vivent leur vie chrétienne par procuration. Les réussites et échecs avant d’être ceux de l’église passent par l’engagement ou le désengagement de chacun des membres du corps. Les profits et pertes peuvent se comptabiliser ensemble quand chacun a fait la part qui lui était assignée. C’est lorsque chaque membre du corps prend « sa » responsabilité qu’on peut parler de on ou de nous. Sinon c’est mettre la charrue avant les bœufs. Le mouvement du corps de Christ ne met pas en branle uniquement quelques membres, sinon cela signifierait que le corps est handicapé parce qu’il s’y trouve des membres infirmes. Or un corps handicapé n’est en mesure d’avancer dans quelque direction que ce soit. Si à mon niveau pour quelque raison que ce soit je ne fais pas ce que Dieu me demande à un moment donné, je mets en péril la direction que devrait prendre le corps dans l’avancement du royaume de Dieu.


Plusieurs raisons font qu’on ne fait pas ce que Dieu demande à un moment : soit qu’on en soit empêché, soit qu’on s’est engagé à faire toute autre chose. J’avais eu il y a quelques mois une vision où Dieu illustrait cela pour moi. Je voyais un terrain de football. Tout le monde le sait déjà qu’on ne peut être à la fois ou en même temps sur le front et sur la brèche cela est impossible. Dieu a utilisé cette vision du terrain de foot pour me montrer que nous agissons pourtant assez souvent comme si nous ignorions cela. Nous lisons dans la Bible que dans le corps de Christ il y a plusieurs membres mais diversités d’opération par le même Esprit pour un même but, mais souvent dans les faits, nous passons à côté de cette réalité.


La vision  que j’avais reçue est la suivante : il s’agissait d’un terrain de foot avec la composition d’une équipe normale : je voyais le gardien de but, les défenseurs parmi lesquels il y avait les défenseurs centraux et les défenseurs latéraux, les milieux de terrain parmi lesquels on trouvait les milieux défensifs et les milieux offensifs et enfin les attaquants.


Avec cette vision le Seigneur me disait que nous devions nous ajuster très précisément à Sa vision du Corps pour accomplir le but de notre vocation en tant que corps du Christ. Ce terrain était en quelque sorte une image du Corps en action pour accomplir le but qui lui était assigné sur la terre. Chaque fois qu’un but était marqué contre le camp adverse c’était parce que chaque joueur s’était tenu à sa place, faisant ce qu’il devait faire au moment où il devait le faire. Et le but marqué était non pas la victoire de celui qui avait fait entrer le ballon à ce moment là dans le camp adverse, mais celle de toute l’équipe qui avait permis que le ballon arrive à ce moment là aux pieds de cet attaquant.


Alors le Seigneur m’a détaillé ce fonctionnement de l’équipe de foot dont je n’avais jusque là qu’une idée vague. Le gardien est là pour éviter que le camp adverse marque contre son équipe au cas où le ballon aurait réussi, malgré toutes les compétences des joueurs, à passer au travers des lignes de défense de son camp ; il a pour rôle de protéger le but à l’aide de ses mains, ses pieds, sa tête ou toute autre partie de son corps et est le seul à pouvoir avoir cette polyvalence, les autres ne devant utiliser que leurs pieds ou la tête. Mais il ne peut pas à lui tout seul faire gagner l’équipe, l’efficacité de sa tâche dépend aussi du fait que les autres fassent leur part à leur niveau et leur part est de faire ensemble gagner l’équipe en marquant des buts contre le camp adverse. Lorsqu’il intercepte le ballon, il le renvoie à son équipe de sorte que celle-ci ait la maîtrise du jeu et soit en mesure d’aller porter le but chez l’adversaire et ça ce n’est pas la part du gardien même si son rôle est de leur faciliter la tâche. Il est pour eux un facilitateur.


Les défenseurs centraux se consacrent exclusivement à la défense et ne font rien d’autre et c’est important qu’ils se tiennent à ça, car toute l’équipe compte sur cette constance dans la défense du camp qui permet de refouler les velléités de progression de l’adversaire. Les défenseurs latéraux eux, défendent en priorité, mais pas que ça : ils doivent aussi être capables de participer aux attaques le cas échéant. Le rôle des milieux de terrain défensifs est essentiellement de récupérer le ballon : ils ne font que ça ; ils sont très actifs, ils courent sans cesse et sont appelés « les poumons » de l’équipe. Les milieux de terrain offensifs quant à eux ont pour rôle de faire passer le ballon vers l’avant, c’est eux qui distribuent le jeu ils sont appelés pour cela : « les milieux créateurs » car ils créent le jeu en l’orientant intelligemment (ce sont les numéros 10), et pour ce faire ils doivent avoir une très bonne vision du jeu et un grand sens stratégique tout en étant capables de marquer des buts. Enfin, viennent les attaquants dont le rôle essentiel est de marquer des buts, pour cela ils doivent être rapides, vifs et adroits ; ils doivent avoir comme on dit « le sens du but » pour se trouver exactement au bon moment à l’endroit où le ballon va leur arriver au pied.


Le Seigneur me disait au travers de cette vision, que si on peut récompenser un joueur pour son jeu remarquable, ce n’est jamais cela qui pris d’une façon isolée fera marquer l’équipe contre le camp adverse. Pour faire gagner son équipe, chaque joueur doit être à sa place à faire exactement ce qu’il est censé faire à un moment précis du jeu. L’attaquant a beau être adroit rapide et vif, si aucun ballon ne vient à ses pieds il ne pourra jamais marquer de buts. Et si les défenseurs ne sont pas là où on les attend, les milieux de terrain n’auront jamais de ballon à faire remonter aux attaquants. Enfin si le gardien de but ne tient pas sa place sous prétexte par exemple de prêter main forte à l’un des autres joueurs, il laisse la voie libre à un but de l’équipe adverse contre son camp et ce malgré tout le travail efficace des autres. C’est lorsque chacun est à sa place faisant ce qu’il doit faire que l’équipe a des chances de marquer des buts. Le Seigneur Dieu me disait que Christ a vaincu l’adversaire, et tout a déjà été prévu dans Son plan afin que l’équipe qui est son corps ait les moyens d’entrer dans ce cortège de victoire et de marquer des buts afin de remporter le prix de la vocation céleste ; mais cela ne prend sa place sur la terre de façon effective que lorsque l’équipe entre dans la vision de l’articulation cohérente prévue par Lui pour Son corps.


Vous ne serez rassurés sur l’utilité de votre service à votre place, que si vous laissez les autres être libres dans leur service à la place qui est la leur, sans chercher à vous mesurer ou vous comparer à eux. Car il est clair qu’on n’est pas tous appelés aux mêmes choses n’ayant reçu ni la même mesure, ni la même part ni le même entraînement. Il y a ceux qui ont reçu plus car Dieu attend aussi davantage d’eux. Il faut veiller au venin de la jalousie spirituelle qui n’accomplit pas la volonté de Dieu, mais blesse et paralyse inutilement le corps. Vous ne pouvez pas enchaîner les autres à l’inaction ou à une action inappropriée (ce qui revient à la même chose) pour votre propre confort, ou pour vous rassurer sur votre propre utilité dans le corps. En ne convoitant pas la part ou l’appel des autres, non seulement nous nous libérons pour notre propre service, mais encore nous libérons les autres dans le leur ; et ainsi le corps peut avancer de façon coordonnée, chacun faisant ce qu’il est appelé à faire et non pas la part de quelqu’un d’autre. Je ne vais pas m’étendre trop là-dessus car j’en ai déjà parlé dans le livre « Entrer dans le repos des œuvres divines » au paragraphe consacré à « l’unité de la foi ». Sachons juste que nous n’avons pas à nous mesurer aux autres, ce qui doit nous importer c’est de savoir ce que Dieu attend de nous personnellement. Après lui avoir donné son ordre de mission (en Jean 21/17), le Seigneur Jésus n’a pas caché à Pierre qu’il serait lié pour être mené où il ne voudrait pas. Et il est dit que Pierre se retourna pour s’enquérir de la part réservée à Jean nommé « le disciple que Jésus aimait », il dit : « Et celui-ci Seigneur, que lui arrivera t il ? ». Il y aura toujours autour de nous un disciple que Jésus aime qui aura une part différente de la nôtre, qui nous semblera peut être plus enviable que la nôtre ; mais à chacun de nous individuellement, Jésus dit comme à Pierre : «  Si je veux qu’il fasse ceci ou cela, que t’importe ? Toi suis-moi ! ».


Voilà la meilleure part du Serviteur lié par le Seigneur pour être mené là où il doit : c’est de suivre son Seigneur et Maître pour être et faire ce que veut Celui qui l’a appelé.


Éliane Colard  Le serviteur lié par le Seigneur



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Commentaires

  1. — Ça... C'est un message qui remet bien "des pendules à l'heure" ! Le serviteur du Seigneur est LIBRE vis-à-vis des autres membres du Corps. Il n'a aucun chef à part Jésus-Christ ! Je relève une chose dès le début de cet article :
    >... ""Il n’est plus libre de faire ou dire ce qu’il voudrait ni ce que les autres aimeraient. Son agenda, son planning, sa feuille de route, ce ne sont ni lui-même ni les autres qui les lui dictent. Il n’est pas tenu d’agir selon la pression extérieure, son seul moteur étant la pression intérieure de l’Esprit de Dieu.""
    — "Il n'est plus libre de faire ce que les autres aimeaient (qu'il fasse)"
    — Comme le Corps de Christ est comparé dans la Bible au corps humain à de nombreuses reprises, nous allons en prendre exemple. Demandez au foie de faire le travail de l'estomac... Non seulement ce n'est pas ce qu'il a l'habitude de faire, mais en ce faisant, il va empoisonner le corps ! Demandez à la main de porter le corps à la place du pied... DANGER ! Elle risque d'être tout simplement brisée par le poids du corps !
    — C'est ainsi que des "conducteurs spirituels" se permettent de nous imposer une direction dont on sait intérieurement que ce n'est pas le Seigneur qui nous l'a indiquée. IL NE FAUT SURTOUT PAS LEUR OBÉIR car c'est l'Esprit de Dieu en nous qui commande et pas l'homme !
    — Des frères et sœurs peuvent avoir une certaine idée de ce qu'ils voudraient que nous fassions, mais le Siegneur nous a mis Son Esprit en nous, et c'est Lui qui connaît mieux que quiconque les véritables besoins que nous pourrions satisfaire conformément à Sa Volonté !
    — C'est ainsi dans le domaine très controversé des dons... Il vaut bien mieux donner seulement un verre d'eau froide selon l'exacte volonté du Seigneur que "la peau des fesses" en état de rébellion ! Non seulement ça nous fera disposer d'autres dons pour d'autres, mais en plus, ça ne nous appauvrira pas car le Seigneur ne veut PAS que nous nous appauvrissions pour soulager les autres : Il veut que nous bénéficions aussi de nos biens...
    — Alors, "conducteurs spirituels" : cessez d'imposer votre volonté aux autres ! Le Seigneur est assez grand pour ça et Il n'a pas besoin d'"aide", surtout de la part d'un cœur partagé...

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