Repos et Parole

(Hébreux 3 et 4)
Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT) 

Bonjour et bienvenue dans notre dixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux. 

Prions:

Père, merci de nous ouvrir Ta parole pour mieux connaître Jésus. Nous Te demandons encore une fois Seigneur de nous visiter, de faire du bien à notre coeur. Nous te prions de nous protéger de toute idée humaine qui ne serait pas biblique. Nous aimerions simplement nous focaliser sur Toi. Aide-nous à nous détacher de tous les soucis légitimes de la vie, pour fixer notre attention réellement sur Toi. Nous Te prions de nous guider. Au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ 
 
Par l'étude de la Bible, nous nous imprégnons de bonnes connaissances bibliques. Mais il ne faut pas se contenter de lire la Bible pour connaître la Bible. Il s'agit de connaître Jésus. Dans notre étude, nous sommes arrivés aux chapitres 3 et 4 de l'épître aux Hébreux. Comme nous l'avons précédemment dit, ce sont les chapitres les plus importants de la Bible sur le repos en Jésus. Ils nous éclairent pleinement sur la signification de ce qu'est ce repos. Et puisque cela se situe en Hébreux, il y a un lien avec le ministère actuel de Jésus, notre Grand Prêtre, assis à la droite de Dieu. Dans notre étude, nous nous sommes posés trois questions concernant le repos.

- Qu'est-ce que le repos?

- Quel est le lien entre le repos en Dieu et la Bible?


Voilà les questions que nous avions décidé d'examiner.


J'aimerais cependant vous rappeler à nouveau les versets qui expriment le thème de tout le livre: Hébreux 8:1-2: « Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. » 

L'auteur de l'épître veut, à la fin des 7 premiers chapitres, mettre en évidence l'essentiel de ce qui a été dit: ce n'est pas le fait que Jésus est un Grand Prêtre, ni que nous Lui obéissons, ni que nous Lui sommes soumis. Mais c'est le fait que nous avons un tel Grand Prêtre. Nous reviendrons sur cela après notre analyse du repos.

UNIQUE OBSTACLE AU REPOS EN CHRIST: L’INCRÉDULITÉ 
 
Dans notre dernière leçon nous avons constaté que seule l'incrédulité fait réellement obstacle au repos dans le Seigneur. Les versets 3:16-19 l'attestent: « Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après l'avoir entendue, sinon tous ceux qui étaient sortis d'Égypte sous la conduite de Moïse? Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert? Et à qui jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité. » 
Seule l'incrédulité peut donc empêcher l'Église, le Corps de Christ, de se reposer en Jésus. L'illustration donnée dans l'Ancien Testament à cet égard se situe en Nombres 13 et en
Deutéronome 1. Il s'agit d'Israël rebroussant chemin à Kades Barnéa, après le retour des espions envoyés dans le pays promis. Voici ce qu'en dit Hébreux 2:8-11: « N'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte, Le jour de la tentation dans le désert, Où vos pères me tentèrent, Pour m'éprouver, et ils virent mes oeuvres pendant quarante ans. Aussi je fus irrité contre cette génération, et je dis: Ils ont toujours un coeur qui s'égare. Ils n'ont pas connu mes voies. Je jurai donc dans ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos! » 

On s'aperçoit là que l'incrédulité a été le péché d'Israël à Kades Barnéa. Il a marché par la vue et non par la foi. Cela s'est traduit par l'envoi des douze espions. Ce n'était pas la volonté de Dieu comme le démontre Ezékiel 20:6: « En ce jour-là, j'ai levé ma main vers eux, pour les faire passer du pays d'Égypte dans un pays que j'avais exploré pour eux, pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays. »

Le texte nous apprend littéralement que Dieu avait déjà espionné le pays, et Israël n'a pas fait confiance au Seigneur.

Pourquoi les espions ont-ils fait un rapport négatif de leur mission? C'est parce qu'ils se sont fiés à leurs sens naturels, à leurs yeux. Nos sens ont des limites. C'est ainsi qu'ils ont perçu la force de l'ennemi. Ils ont pris conscience de leurs circonstances. Voici ce qu'ils racontèrent à Moïse en Nombres 13:27-28: « Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. A la vérité, c'est un pays où coulent le lait et le miel, et en voici les fruits. Mais le peuple qui habite ce pays est puissant, les villes sont fortifiées, très grandes; nous y avons vu des enfants d'Anak. » Confirmé en Nombres 13:31: « Mais les hommes qui y étaient allés avec lui dirent: Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous. » 

Nous pouvons en déduire que nos sens naturels se polarisent surtout sur les circonstances.

La deuxième chose observée naturellement c'est le bras faible de la chair. Israël a vu son incapacité selon Nombres 13:33: « Nous y avons vu les géants, enfants d'Anak, de la race des géants: nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles. » 

Naturellement, nous pouvons aisément mesurer nos problèmes, et voir notre faiblesse. Alors nous capitulons: « Le problème est si grand et nous sommes si petits. Nous ne pouvons rien faire.» C'est ce que révèle l'observation naturelle et ce fut la raison du rapport négatif des espions. Mais la foi n'est pas aveugle, elle voit au-delà des circonstances, des géants et de sa propre faiblesse. Elle voit également le Seigneur et Son bras puissant. Voici ce que dit Nombres 13:30: « Caleb fit taire le peuple, qui murmurait contre Moïse. Il dit: Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs! » et Nombres 14:6-9 d'ajouter: « Et, parmi ceux qui avaient exploré le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, déchirèrent leurs vêtements, et parlèrent ainsi à toute l'assemblée des enfants d'Israël: Le pays que nous avons parcouru, pour l'explorer, est un pays très bon, excellent. Si l'Éternel nous est favorable, il nous mènera dans ce pays, et nous le donnera: c'est un pays où coulent le lait et le miel. Seulement, ne soyez point rebelles contre l'Éternel, et ne craignez point les gens de ce pays, car ils nous serviront de pâture, ils n'ont plus d'ombrage pour les couvrir, l'Éternel est avec nous, ne les craignez point! » 

Ce sont de merveilleuses paroles de foi! Nous ne devons pas nous appesantir sur nos circonstances et notre faiblesse en nous lamentant: « Nous ne pouvons pas gérer tout cela! » La foi fait appel au Seigneur et à Son bras puissant.
 
RESPONSABILITÉ DES LEADERS 
 
Soulignons un dernier point dans cet épisode: Ce sont les chefs du peuple qui ont dressé un bilan négatif! Ils auraient dû être des exemples et enseigner les autres. Mais ils ont été négatifs! Jésus dit en Matthieu 18:5-6: « Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer. » 
A l'époque du Nouveau Testament, on utilisait deux pierres de meule. L'une pouvait être actionnée à la main. L'autre était bien plus lourde et nécessitait l'assistance d'un âne. Jésus parle dans ce texte de la meule qui devait être tournée par un âne. Cela reviendrait à dire que si quelqu'un offense, décourage la foi d'un chrétien faible, il vaudrait mieux pour lui d'être jeté au fond de la mer avec cette grosse meule au cou.

C'est une chose très sérieuse et grave que ces chefs du peuple ont faite, et ils ont reçu un jugement immédiat. Non seulement ils ne sont pas entrés en Canaan, mais ils ne sont même pas allés dans le désert. Dieu a envoyé une plaie sur ces hommes selon Nombres 14: 36-37: « Les hommes que Moïse avait envoyés pour explorer le pays, et qui, à leur retour, avaient fait murmurer contre lui toute l'assemblée, en décriant le pays; ces hommes, qui avaient décrié le pays, moururent frappés d'une plaie devant l'Éternel. »

C'est une responsabilité et un privilège incroyable d'enseigner la parole de Dieu. Mais nous sommes avertis en Jacques 3:1: « Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement. » 

Les enseignants ont une grande responsabilité. On ne peut rester insensible en lisant Deutéronome 1:28: « Où monterions-nous? Nos frères nous ont fait perdre courage, en disant: C'est un peuple plus grand et de plus haute taille que nous; ce sont des villes grandes et fortifiées jusqu'au ciel; nous y avons même vu des enfants d'Anak. » 

Ce ne sont pas les ennemis qui ont provoqué le découragement du peuple. Ils désignent leurs frères comme source de leur découragement. Les leaders ont découragé la foi de leurs compatriotes! Qu'est-ce qui fait obstacle au repos? C'est soit de jouer à l'espion par incrédulité, soit d'envoyer des espions ou d'écouter des espions. C'est ce qui nous empêche d'entrer dans le repos du Seigneur et qui vole notre tranquillité, la paix dans le Seigneur Jésus.

C'est là que nous nous sommes arrêtés dans notre précédente leçon.

FOI ET PRÉSOMPTION  
 
Israël a donc été condamné à errer dans le désert pendant quarante ans, soit une année par jour d'espionnage. Il est ainsi clair que cette condamnation était due à l'envoi d'espions. En ayant pris conscience, il décide d'une nouvelle démarche: « C'est vrai, nous ne sommes pas entrés parce que nous avions peur. Mais maintenant soyons braves, entrons dans le pays. » Ils se sont alors réunis à plusieurs, pour s'encourager mutuellement et monter à l'assaut. Mais ils n'ont pas mis leur confiance dans le Seigneur, mais dans leurs bras. Ils voulaient prouver leur bravoure.
Ils se sont dits: « Nous avons déçu le Seigneur et provoqué sa colère, nous avons été des lâches, Mais désormais, nous ne serons plus des lâches. Nous allons prouver à Dieu que nous sommes braves et courageux. Nous irons dans le pays.» Ce n'était pas de la confiance en Dieu, mais en eux-mêmes. En Nombres 14:39-45 nous lisons: « Moïse rapporta ces choses à tous les enfants d'Israël, et le peuple fut dans une grande désolation. Ils se levèrent de bon matin, et montèrent au sommet de la montagne, en disant: Nous voici! nous monterons au lieu dont a parlé l'Éternel, car nous avons péché. Moïse dit: Pourquoi transgressez-vous l'ordre de l'Éternel? Cela ne réussira point. Ne montez pas! car l'Éternel n'est pas au milieu de vous. Ne vous faites pas battre par vos ennemis. Car les Amalécites et les Cananéens sont là devant vous, et vous tomberez par l'épée. Parce que vous vous êtes détournés de l'Éternel, l'Éternel ne sera point avec vous. Ils s'obstinèrent à monter au sommet de la montagne; mais l'arche de l'alliance et Moïse ne sortirent point du milieu du camp. Alors descendirent les Amalécites et les Cananéens qui habitaient cette montagne; ils les battirent, et les taillèrent en pièces jusqu'à Horma. » Moïse leur avait dit: « L'Éternel ne sera point avec vous. » 

Dans un autre récit en Deutéronome 1:41-44, il est dit: « Vous répondîtes, en me disant: Nous avons péché contre l'Éternel; nous monterons et nous combattrons, comme l'Éternel, notre Dieu, nous l'a ordonné. Et vous ceignîtes chacun vos armes, et vous fîtes le projet téméraire de monter à la montagne. L'Éternel me dit: Dis-leur: Ne montez pas et ne combattez pas, car je ne suis pas au milieu de vous; ne vous faites pas battre par vos ennemis. Je vous parlai, mais vous n'écoutâtes point; vous fûtes rebelles à l'ordre de l'Éternel, et vous montâtes audacieusement à la montagne. Alors les Amoréens, qui habitent cette montagne, sortirent à votre rencontre, et vous poursuivirent comme font les abeilles; ils vous battirent en Séir, jusqu'à Horma. »

LA PRÉSOMPTION N'EST PAS LA FOI
 
 
Examinons attentivement l'expression que l'on trouve en Nombres 14:44: « Dans leur présomption, ils montèrent au sommet de la Montagne. »
Nous devons faire la différence entre foi et présomption. Il faut avoir foi en Dieu, sans être présomptueux. Essayons de comprendre ce qu'est la présomption. Deutéronome 1:41 rapporte: « Vous fîtes le projet téméraire de monter à la montagne. » D'autres versions disent: « Vous avez considéré qu'il était facile de monter à la montagne. » 

De même, certains estiment que La vie chrétienne est facile. Non, c'est inexact. Essayez donc de vivre la vie chrétienne et vous vous en rendrez compte. D'autres chrétiens disent: « Non, c'est très difficile de vivre la vie chrétienne. » Mais cela est également faux. Vivre la vie chrétienne est impossible: Nous avons besoin du Seigneur pour cela. Mais le peuple d'Israël pensait: « Oh, c'est facile, nous irons simplement par la foi. » Mais ils ne pouvaient avoir la foi car Dieu n'était pas avec eux. Ils ont voulu gravir la montagne présomptueusement.

En lisant Deutéronome 1:41, on pourrait croire à la repentance d'Israël, parce qu'ils ont dit: « Nous avons péché contre l'Éternel. » Je me suis dit autrefois: « C'est bien. Ils ont finalement vu qu'ils avaient péché contre le Seigneur. » Mais selon Dieu, ce n'était là que des mots. Tout le monde peut dire: « J'ai péché. »


- Pharaon l'a dit (cf. Exode 9:27),

- Balaam aussi l'a dit (cf. Nombres 22:34),

- Acan aussi (cf. Josué 7:20),

- Le roi Saül l'a aussi dit (cf. 1 Samuel 15:24)

- Et même Judas l'a dit (cf. Matthieu 27:4)
 
Si vous dites « J'ai péché », sans que cela ne vienne d'un coeur contrit qui vous détourne du péché, ce n'est pas de la repentance. De fait, les Israélites ne se sont pas réellement repentis.
 
IMPORTANCE DE L'OBJET DE LA FOI 
 
Pourquoi pouvons-nous dire que leur façon d'agir ne procédait pas vraiment de la foi? Nous voyons deux réponses pour dire que c'était de la présomption. Tout d'abord, Dieu leur avait dit de ne pas y aller. Citons Deutéronome 1:42-43: « L'Éternel me dit: Dis-leur: Ne montez pas et ne combattez pas, car je ne suis pas au milieu de vous; ne vous faites pas battre par vos ennemis. Je vous ai parlé mais vous n'avez pas écoutés; vous fûtes rebelles à l'ordre de l'Éternel, et vous montâtes audacieusement à la montagne. » 
Cela fut donc un acte de profonde désobéissance.

Voici une autre raison prouvant qu'il ne s'agissait pas vraiment de foi. Nombres 14:43 déclare: « L'Éternel ne sera point avec vous. »
Il n'y a pas de foi en dehors de la présence du Seigneur. Car c'est l'objet de notre foi qui importe, Celui en qui on croit. Il ne peut être question de foi autrement. On pourrait dire qu'ils avaient foi dans leur foi. Cette foi ne pouvait pas être authentique parce qu'elle n'était pas centrée sur Dieu.

Chers amis en Christ, comprenons bien que la foi n'est rien par elle-même. Il ne faut pas en faire quelque chose qu'elle n'est pas. Imaginez qu'on veuille vous donner gracieusement un billet de 100 euros. Ne serait-il pas stupide de dire: « Je serais content de prendre ce billet de 100 euros, mais mes mains ne sont pas assez fortes. Je voudrais avoir des mains plus fortes. Seigneur fortifie mes mains. Agrandit mes mains. Donne-moi dix mains, et je pourrai me saisir du billet. » Vous voyez que c'est stupide. La foi est comparable à la main qui reçoit les dons de Dieu. C'est simplement une main, et vous n'avez pas besoin d'une main plus forte. Une petite foi est suffisante. C'est pourquoi en Luc 17:6, Jésus parle d'une foi de la taille d'un grain de sénevé. 

On pourrait vous induire en erreur, en vous invitant semaine après semaine, à faire confiance au Seigneur. Ce serait mettre l'accent sur la foi. On se demande alors si l'on a assez de foi et si elle est assez grande et forte. Les disciples demandaient continuellement au Seigneur d'augmenter leur foi. Mais Jésus les a repris. Il n'est pas nécessaire d'avoir une foi plus grande, ou plus vaste. Cela ferait de vous des gens centrés sur la foi. C'était le danger encouru par le peuple d'Israël dans cet épisode. Si vous mettiez votre confiance dans une chaise branlante, quelle dose de foi faudrait-il avant qu'elle ne se brise sous votre poids? Toute la foi du monde ne pourra pas empêcher la chaise de se casser. Par contre, il faudrait très peu de foi pour vous suspendre en toute sécurité à une corde solide. On peut dire que la foi est une force dont la puissance dépend de la réalité ou de la personne sur qui elle repose.

ENTENDRE LA VOIX DE DIEU
 
 
Voyons maintenant le lien entre la foi et la parole de Dieu. Le verset 4:2 dit: « Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent. » 
Examinons aussi les versets suivants:


- Verset 3:7: « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix... »

- Verset 3:15: « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix... »

- Verset 4:7: « Aujourd'hui si vous entendez sa voix... »

- Verset 4:12: « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur. »
 
Il est clair que le Saint-Esprit veut nous rendre sensibles à la voix de Dieu. Mais est-ce la même chose que de tout simplement lire la Bible? On pourrait le croire car Dieu ne contredit jamais la Parole écrite. D'ailleurs, certains l'enseignent. Ils recommandent de mémoriser les Écritures pour que le Seigneur nous les remette en mémoire au moment opportun. Effectivement, la Bible est puissante, c'est Sa Parole, on peut la citer pour réduire le diable au silence. On peut ainsi repousser l'esprit de crainte, de paresse, de colère, de rancune. Mais est-ce qu'entendre la voix de Dieu et s'imprégner des 66 livres de la Bible a le même sens? 
Jésus déclare en Jean 5:39-40: « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie! »

Jésus reproche aux pharisiens de sonder les Écritures, sans venir à lui. Il est donc possible d'avoir la Bible et de rater le Seigneur. Il est possible de lire la Bible sans entendre la voix de Dieu. Le Saint-Esprit dit: « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix... » La voix de Dieu et la Parole écrite sont donc deux choses distinctes. Dieu parle toujours conformément à la Parole Écrite. Mais la voix de Dieu va au-delà de la parole écrite. Nous l'appelons parfois révélation. On exprime cela de diverses autres manières: le moment où la Lumière jaillit en nous, ou encore, le jour où notre coeur s'ouvre à la compréhension des Écritures...

N'ENDURCISSEZ PAS VOS COEURS
 
 
De nombreuses personnes lisent dans la Bible que Jésus est mort pour eux. Mais c'est souvent bien plus tard qu'ils le comprennent en profondeur. Cela devient alors révélation pour eux et prend une dimension nouvelle. C'est cela qu'on appelle « entendre la Voix de Dieu. » C'est l'intervention de Dieu qui la rend possible et expérimentale. Par exemple: 

- « Dieu est toujours avec moi », dit La Bible. Mais l'ai-je entendu me le dire personnellement?

- « Dieu ne m'abandonne pas », ai-je lu dans la Bible. Mais en recevoir la révélation fera une différence énorme.
 
Le réconfort reçu par révélation est d'une toute autre dimension. Nous avons besoin d'entendre la Voix de Dieu à travers la lecture de la Parole de Dieu. Mais n'oublions pas que si la Bible est la Parole Écrite, Christ est la Parole Vivante. D'ailleurs à chacune dans chacune de nos études, nous disons qu'il faut étudier la Bible, non pour connaître la Bible, mais pour connaître le Seigneur. Ainsi donc, on entend la voix de Dieu lorsque Dieu se révèle Lui-même.
Dans un merveilleux cantique (Break Thou the Bread of Life, Romps le pain de vie en français), Mary Lathbury écrit: 

« Dans les pages sacrées, c'est toi que je recherche Seigneur. 
Mon esprit languit de Toi, Oh Parole vivante... 
Oh, Seigneur envoie Ton Esprit sur moi. 
Qu'il puisse toucher mes yeux, et me rendre la vue. 
Montre-moi la vérité cachée dans Ta Parole. 
Dans Ton Livre, que je puisse Te voir par révélation Seigneur. » 

Comme elle a raison! 

Mais quelle est la relation entre le repos en Christ et la révélation de Sa voix? L'épître nous recommande: «Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs. » Les versets 3:7, 3:15 et 4:7 le répètent. Et lorsque Dieu dit quelque chose dans les Écritures, il faut être très attentifs. Par exemple que signifie l'expression « Dieu endurcit nos coeurs? » Cette formule nous renvoie à Romains 9:17-18: « Car l'Écriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. » 

Dieu aurait-il endurci le coeur de Pharaon? Comment comprendre cela? Citons encore un autre verset, bien étrange, en 2 Samuel 7: 15: « Mais ma grâce ne se retirera point de lui, comme je l'ai retirée de Saül, que j'ai rejeté devant toi. » 

Dieu assure à David qu'il ne fera pas à Salomon ce qu'il a fait à Saül. En effet 1 Chronique 17:13, et 1 Samuel 16:14 rapportent que la grâce divine fut retirée à Saül: « L'esprit de l'Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Éternel. » 

Qu'est-ce que cela signifie? Dieu ne peut pas retirer Son amour sans renier Sa propre nature! Par contre, il peut retirer Sa grâce. Voici une petite fable inventée pour illustrer cela: 

Il était une fois un joyeux petit étang et cet étang avait de gentils petits amis. Cet étang se réjouissait d'être avec ses amis, sous les doux rayons du soleil. Une grenouille en profitait pour s'asseoir sur les nénuphars. Il y avait des canards et des poissons qui nageaient dans l'étang. C'était une époque merveilleuse, et un merveilleux étang. Mais un jour l'étang a commencé à se demander: 

-« Pourquoi cette grenouille est-elle si joyeuse dans mon eau? Pourquoi les canards sont-ils si joyeux dans mon eau? Et pourquoi les poissons semblent tellement heureux? Je pense que c'est à cause du soleil. Ils ne viennent pas ici pour moi, mais pour profiter des rayons du soleil. Ils semblent fortement aimer les rayons du soleil.» 


Et alors, l'étang a dit au soleil:
 

- « Ne brille plus sur moi! Je ne veux plus de ta chaleur. » 

Mais le soleil lui demanda:

- « S'il te plaît, je me réjouis de te voir ainsi que ces canards, ces poissons et cette grenouille. Laisse-moi briller sur toi. » 


L'étang s'entêta et dit: 

- « Non, ne brille plus sur moi. » 


Aussi, pendant un certain temps, le soleil ne brilla plus et mit un nuage devant l'étang. Mais il arrivait parfois au soleil de briller et cela fâchait l'étang. Finalement le soleil dit: 

- « Très bien, si tu ne désires plus que je brille, je ne brillerai plus.» 


Et l'étang fut heureux. Mais les jours passant, l'étang devint toujours plus froid. Après un certain temps, la petite grenouille décida de partir. L'étang devint de plus en plus froid et bientôt les canards s'envolèrent au loin. Devenant de plus en froid, l'eau de l'étang se transforma bientôt en glace. La glace devint de plus en plus épaisse et malheureusement les petits poissons moururent. 

Qui a endurci l'étang? Est-ce l'étang qui s'est endurci lui-même? Ou est-ce le soleil qui l'a endurci, en refusant de le réchauffer? Il y a du vrai dans les deux interrogations. C'est pourquoi, on trouve six fois; Pharaon a endurci son coeur, et sept fois que Dieu a endurci le coeur de pharaon. Et cinq autres passages mentionnent simplement que son coeur fut endurci. 

Lorsque Dieu ôte son influence, nous nous retrouvons dans la solitude. Chaque fois que nous refusons d'obéir à Sa voix, notre coeur s'endurcit un peu plus. Il y a danger de perdre complètement la grâce de Dieu. Il est bon d'entendre Dieu éclairer Sa Parole, mais nous pouvons perdre ce privilège par la répétition de nos désobéissances. Nous pourrions aussi perdre notre douce communion avec Lui et ne plus avoir d'exaucements à nos prières, jusqu'à perdre la protection de l’Évangile. Au bout d'un certain temps, notre conscience s'effrite et n'est plus apte à nous reprendre. 

Si Dieu nous retirait sa douce influence, nous serions livrés à nous-mêmes, à notre propre impureté, nous serions abandonnés à la dépravation de notre coeur et aux mauvaises actions comme le décrit Romains 1:22-32. Nous ne voulons absolument pas en arriver là. Voici ce qu'en dit Proverbes 29:1: « Un homme qui mérite d'être repris, et qui raidit le cou, sera brisé subitement et sans remède. » 

Si nous disons non, non et non à Dieu, nous risquons d'être frappés subitement, d'avoir un arrêt cardiaque ou un accident. Mais en devenant chrétiens, nous lui avons déjà dit le grand « Oui. » Il nous reste désormais à exprimer nos petits « oui. » Ne dites jamais « non. »

N‘ENDURCISSEZ PAS VOTRE COEUR, COMME A MERIBA
 
 
EN CONCLUSION

- Qu'est-ce que la foi? C'est se saisir de Christ à travers la Bible.

- Qu'est-ce que la présomption? C'est avoir foi dans la foi.

- Nous avons besoin d'entendre sa Parole dans la Bible pour répondre «Oui, oui, oui...» Sinon nous risquons de nous endurcir. Dieu voulant, dans notre prochaine leçon, nous verrons le lien entre le repos en Christ, et son ministère actuel, à la droite de Dieu. 

Prions: 

Père, nous Te remercions du fond du coeur pour Ta Parole, pour ce que nous en comprenons, et, pour tout ce que tu nous révéleras en Elle. Seigneur nous voulons être Tes disciples, nous voulons Te suivre, nous voulons Te connaître et T'aimer. Enseigne-nous comment avoir une douce communion avec Christ, et nous reposer en Toi en toutes circonstances. Nous Te le demandons au nom de Jésus. 

Amen. 

Ed Miller


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