Les eaux de Jéricho
Éliane Colard
3ème
message donné en Guadeloupe : Mai 2014.
2
Rois 2/ 19 : « Les
gens de la ville dirent à Élisée : « Voici le séjour de
la ville est bon, comme le voit mon Seigneur ; mais les eaux
sont mauvaises, et le pays est stérile. Il dit : apportez-moi
un vase neuf, et mettez- y du sel. Et ils le lui apportèrent. Il
alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit :
Ainsi parle l’Éternel : j’assainis ces eaux ; il n’en
proviendra plus ni mort, ni stérilité. Et les eaux furent assainies
jusqu’à ce jour, selon la Parole qu’Élisée avait prononcée. ».
Jéricho
était une ville qui avait connu 3 malédictions qui sont comme un
rappel des trois malédictions décrétées après la chute.
1.
Malédiction due à la convoitise d’Acan sur le butin de Jéricho
qui devait être dévoué par interdit (manteau de Shinéar) ;
cette malédiction rappelle le salaire du péché (la mort)
conséquence de la convoitise d’Adam et Eve pour l’arbre
interdit.
2.
Malédiction sur la reconstruction de Jéricho qui ne pourrait
s’accomplir qu’au prix de son premier né. Cette malédiction
fait écho à la souffrance pour le renouvellement de l’humanité :
« J’augmenterai
la souffrance de tes grossesses ».
3.
Malédictions touchant les eaux de Jéricho (mort des êtres vivants
et stérilité de la terre) ; cette malédiction qui est
directement liée à tout le territoire de cette ville rappelle la
malédiction dont la terre fut touchée au commencement suite à la
désobéissance d’Adam et Eve (Genèse 3/17) : «
le sol sera maudit à cause de toi… il te produira des épines et
des ronces ».
La
malédiction concernant la terre au commencement, touchait forcément
d’abord les eaux qui l’arrosaient afin de la fertiliser. Le livre
de la Genèse précise à cet effet qu’au commencement quand il n’y
avait pas encore d’êtres humains pour cultiver le sol, Dieu
n’avait pas encore fait pleuvoir (les eaux du dessus) et c’est
une vapeur qui s’élevant de terre arrosait le sol (les eaux du
dessous). Et lorsque Dieu avait placé l’homme dans le Jardin
d’Eden (pensez au 1°
message donné au Vélodrome), c’est un fleuve qui sortait
d’Eden pour arroser le Jardin. Le sol n’était nourri à ce
moment-là que par les eaux du dessous liées à la terre elle-même.
Aussi, lorsque la terre a été maudite pour ne donner que
difficilement son produit à l’homme, on peut facilement imaginer
que la malédiction était passée par les eaux destinées à la
fertiliser.
La
présence et la qualité de l’eau sont déterminantes pour la
fertilité des sols. Mais spirituellement, les eaux de ce fleuve à
quatre bras décrit en Genèse, représentent les divers courants de
la vie jaillissant du Commencement. Le mal avait touché les eaux, or
le livre de la prophétie de Jean en Apocalypse nous apprend que les
eaux
symbolisent des peuples.
Ainsi, dès ce moment après la chute, on perçoit déjà les
prémices de ce qui va se passer par la suite (avec Caïn) et même
après Noé où le constat de Dieu sur le cœur de l’homme est sans
illusion comme on le lit en Genèse 8/ 21, les eaux du monde étaient
encore toujours polluées. Le courant de la vie même avait été
touché dans son cœur et on voit cela dans le fait que le déluge
n’avait rien changé à cela : les hommes nés après ne
furent pas meilleurs que ceux d’avant. Mais avec Noé (dont le nom
signifie repos),
Dieu avait posé les conditions d’une sorte de trêve
(repos) afin que les hommes puissent vivre tant bien que mal en
évitant la destruction totale de la race humaine jusqu’à ce que
vienne le vrai Repos figuré dans l’ancienne alliance dans la Loi
mais pleinement révélé dans la nouvelle. C’est de ce Repos
véritable que j’ai parlé dans le second
message donné au Vélodrome si vous vous rappelez. Les
conditions de cette trêve à partir de Noé se trouvent dans les
règles de survie qui lui furent données au sortir de l’arche,
c’est une alliance dont les termes sont nommés par la tradition
Juive « lois Noahides » et qui ont été pour l’essentiel
résumées en Actes 15 lors du concile de Jérusalem qui concernait
les règles à prescrire à ceux des nations qui se convertiraient à
Jésus-Christ.
Le
sol avait donc été maudit à cause de ce qui s’était passé en
Eden ; mais on verra que c’est malgré tout de ce sol maudit
que Caïn avait tenté de tirer un sacrifice à apporter à Dieu ;
en conséquence de quoi Dieu avait maudit une seconde
fois
ce sol à l’attention de Caïn (Gen. 4/ 11 et 12) dont il est dit
qu’il était cultivateur (Gen. 4/1), et il y a là peut être aussi
une clé quant au rejet de ce type d’offrande
au commencement.
Mais on le voit bien par la suite que Dieu n’a pas toujours rejeté
l’offrande issue des fruits de la terre puisque cela faisait aussi
partie de la dîme qu’il réclamait dans la Loi où il était dit
que toute dîme de la terre, des récoltes de la terre du fruit des
arbres appartient à l’Eternel et est une chose une chose consacrée
à l’Eternel. Cela montre que cette 2nde
malédiction du sol sous Caïn n’était pas le dernier mot de Dieu
envers sa création puisqu’il avait ouvert les écluses des
cieux pour libérer les eaux du dessus, non seulement pour juger la
méchanceté sur terre qui s’était développée jusqu’au temps
de Noé, mais aussi et surtout pour purifier la terre afin de
permettre au sol de donner son fruit en dépit de ces 2 décrets de
malédiction qui la frappaient; et c’est certainement
pour cela que l’offrande des fruits de la terre rejetée sous Caïn
pouvait faire partie de la dîme offerte à Dieu dans les temps qui
ont suivi.
Et
on voit bien la différence du produit du sol entre Adam et Noé après
le déluge, car à Adam Dieu avait dit suite à sa désobéissance
qu’il ne se nourrirait que de l’herbe
des champs
car le sol ne produirait que ronces et épines, notons bien qu’il y
avait des troupeaux de bêtes en ce temps-là puisque Abel était
éleveur, mais ils n’étaient pas destinés à la nourriture de
l’homme mais seulement à être offerts en sacrifice à Dieu. Par
contre à Noé, Dieu prescrivait de se nourrir (et c’est là la
différence) non seulement de tous les animaux sans distinction entre
purs et impurs (exactement comme il le dira à Pierre en Actes pour
symboliser l’abolition de la séparation entre Israël et les
nations), mais en plus il donnait à Noé de se nourrir de toute
herbe
verte.
Après le déluge il n’était donc plus question de se nourrir
d’herbes des champs composée majoritairement de ronces et épines,
mais d’herbe verte !
ce qui est davantage un signe de fertilité de la terre due aux eaux
qui la nourrissent ; par conséquent ce jugement par les eaux
du dessus était venu en même temps comme pour permettre un temps de
jubilé et de jachère pour la terre, un temps de repos salutaire
pour la fertilité afin de créer les conditions
pour
un nouveau recommencement ; c’est d’ailleurs ce que marque
aussi Noé (dont le nom signifie repos) dans les temps bibliques :
un cycle du recommencement et de renouvellement, car compté après
Hénoch le 7°, il est 8° après Adam nous dit 2 Pierre 2/5. Or le
chiffre 8 marque toujours un cycle de recommencement après un
premier accomplissement marqué par le nombre 7. On le voit dans les
jours de la semaine.
Et
nous voyons illustré ce processus tout au long de la bible : le
Jugement/purification précède et permet la restauration/
rétablissement. Le nom Noé qui signifie repos est
ainsi une sorte de coupure par rapport à ce qui avait été décrété
auparavant concernant l’humanité. La bonté de Dieu se traduisant
comme je l’ai dit par les règles sommaires données à Noé pour
permettre à l’homme de subsister sans subir trop brutalement les
conséquences de son état de pécheur.
Mais
ce n’est pas tout, car dans sa bonté Dieu peut aussi comme
nous le verrons dans ce message, permettre la purification des
sources qui arrosent la terre (les eaux du dessous), cette terre que
nous savons pourtant vouée à la destruction avant de céder sa
place au nouveau monde. Par la leçon donnée à Jonas au travers du
Ricin, nous pouvons comprendre que dans son amour infini Dieu sait
prendre soin même des choses temporaires et vaines de cette création
appelée à disparaître.
Encore
une dernière chose avant d’entrer dans le vif du sujet :
après que les eaux du déluge se soient retirées, Dieu avait dit
qu’il ne maudirait plus la terre et que tant que la terre
subsisterait, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur,
l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseraient pas.
Cependant si cela est globalement avéré, on se rend compte qu’il
existe malgré tout des endroits qui sont comme des terres brûlées
ou rien ne pousse malgré les semailles, des terres décidément
stériles sur un plan à la fois naturel et spirituel et ce, quoi
qu’on fasse.
Ce
qui nous ramène à notre texte et à ce miracle d’Élisée qui fut
le premier d’une série de miracles après qu’Élie fut enlevé
sous ses yeux.
Le
Prophète Élisée était un type du Seigneur Jésus Christ, tout
comme Élie était un type de Jean le Baptiste qui devait préparer le
chemin du Seigneur. Élisée avait reçu une double portion de
l’Esprit d’Élie et avait réalisé le double des miracles d’Élie
soit au total 14 actions prophétiques majeures qui marquèrent son
ministère.
Son
premier miracle a commencé avec une transformation de l’eau comme
ce fut le cas du premier miracle du Seigneur Jésus-Christ :
l’un a changé une eau amère et empoisonnée en eau pure et
l’autre a changé de l’eau en vin ; voyez là une
progression prophétique de l’action de Dieu envers l’humanité
allant de la malédiction d’Eden jusqu’à la bénédiction de la
rédemption en Jésus. Elisée a par ailleurs comme Jésus guéri des
malades et ressuscité des morts (2 :l’un de son vivant,
l’autre au travers de sa mort) et aussi il a accompli une
multiplication de nourriture en prophétisant (2 Rois 4/43) une
parole que Jésus lui-même reprendra plus tard.
Jéricho
avait donc été maudite comme la terre le fut après la Chute due à
la désobéissance de l’homme. Il n’est pas étonnant que la
malédiction sur Jéricho soit passée par ses eaux pour caractériser
la nature stérile de son sol étant donné que les eaux sont
l’élément déterminant de la qualité de la vie dans un pays.
Les
eaux de Jéricho étaient situées près du Jourdain, qui sur un plan
spirituel symbolise pour nous la frontière entre le monde et le
peuple de Dieu. Jéricho avait mauvaise réputation (malgré son
appel lié à son nom dont je parlerai plus tard) : c’était un
haut lieu de paganisme et d’idolâtrie avant la conquête de
Canaan ; mais plus tard on découvre dans un passage des
évangiles qu’il se décrète comme un lieu de brigandages
(l’histoire du bon Samaritain), et dans un autre comme un lieu
abritant des pêcheurs ou païens (ex. Zachée dit le Publicain) en
tout cas des gens pas bien considérés des Juifs.
Aussi,
Jéricho représente spirituellement le monde voué aux ténèbres et
à la malédiction de la mort sans le salut offert en Jésus-Christ
lumière du monde. Mais Dieu, ce qu’il veut c’est entrer dans ces
lieux de ténèbres pour y apporter la lumière comme Jésus l’a
fait en entrant dans la maison de Zachée pour y demeurer. C’est
aussi ce qu’il a fait en redonnant la vue à des aveugles dans
Jéricho où il a opéré tant de miracles. Jésus allait souvent
dans cette ville car il savait qu’il y avait là une foule
languissante attendant sa visitation.
Le
plat neuf
Dieu
n’a jamais eu l’intention d’abandonner Jéricho à sa
malédiction. Ainsi, nous constatons que face à l’amertume des
eaux de Jéricho le Prophète n’a pas encouragé le peuple à
quitter les lieux car ce n’était là ni le plan ni la volonté de
Dieu. Elisée a demandé un plat neuf dans lequel il a été versé
du sel ; le plat neuf représente celui qui nait de nouveau et
en qui Dieu déverse Sa vie afin d’assainir son « canal de
vie » et alors les eaux qui coulent en lui et s’écoulent de
lui sont saines.
Ce
plat neuf symbolise les vases que nous sommes et que Dieu a rachetés
par son Fils Jésus Christ. Et c’est au travers de nous qu’il a
prévu d’agir pour purifier les eaux de ce monde et rendre le pays
habitable là où nous évoluons. Jésus
est la lumière du monde mais il a aussi dit que nous ses disciples,
nous sommes la lumière du monde et le sel de la terre ; cela
signifie qu’il ne nous a pas rachetés juste pour nous-mêmes et
point barre c’est fini ; mais il nous a rachetés aussi en vue
d’une mission envers le monde (pour être sa lumière) et la
terre (pour être son sel). Nous ne pouvons nous contenter de dire
que nous sommes sauvés et après nous le déluge ou le feu de la
destruction pour les autres. Car si nous recevons en nous de l’eau
de la Source d’eaux vives qu’Il est, c’est aussi afin de
devenir des canaux qui vont véhiculer cette eau pour irriguer
d’autres vies de même que nous avons pu bénéficier de la
bénédiction d’autres canaux utilisés par Dieu à notre
intention.
Le
sel de la terre
Notre
lumière ne doit pas rester cachée mais doit servir à éclairer ces
Jéricho ténébreux du monde. Quant au sel contenu dans le vase de
nos vies (élément utilisé dans ce miracle d’Elisée), nous
sommes censés en avoir en nous et en vue du même objectif :
non pas seulement pour nous mais pour saler la terre. Quand Jésus
dit que nous sommes le sel de la terre, il veut dire que nous sommes
la vraie
vie dans
ce monde où règne la mort ; ce monde étant souvent par
endroit comme Jéricho dont les eaux étaient maudites. On dit que
l’eau c’est la vie. Et de fait il y a souvent la mort, là où
les eaux sont mauvaises d’où le constat des gens de la ville de
Jéricho. Le sel donne du goût aux aliments mais il sert aussi à
purifier ce qui est à l’état de pourriture, il enlève l’odeur
de mort et empêche ou ralentit la putréfaction ; c’est ainsi
qu’il préserve les viandes d'une décomposition trop rapide. Ayant
cela à l’esprit on comprend mieux pourquoi Jésus a dit que ceux
qui appartiennent à Dieu sont le « sel de la terre » :
s’ils n’étaient présents la terre serait rapidement livrée à
la destruction des forces spirituelles qui l’y contraignent. En ce
sens les enfants de Dieu sont sur terre durant leur pèlerinage comme
des « retenants ».
Le
sel représente la vie ; sans adjonction de sel, aucun sacrifice
n’était recevable pour Dieu, il était mort.
Or Dieu n’accepte pas de sacrifice mort, tout sacrifice offert à
Dieu dans l’ancienne alliance déjà devait être un sacrifice
vivant.
L’animal offert était égorgé et donc réellement mort, mais le
sel qu’on y ajoutait était comme un élément vital rendant le
sacrifice « vivant ».
(Lévitique 2/13) : « Tu
mettras du sel sur toutes tes offrandes ; tu ne laisseras point
ton offrande manquer de sel, signe de l’alliance de ton Dieu. Sur
toutes tes offrandes, tu mettras du sel ».
Un sacrifice sans sel était donc un sacrifice mort, sans vie,
indigne de Dieu. Une offrande non pourvue de sel n’est pas d’une
odeur agréable à Dieu. Afin de pouvoir répandre la bonne odeur de
Christ dans le monde, nous devons être nous-mêmes une offrande
d’une odeur agréable à Dieu. C’est pourquoi Jésus a dit : «
Ayez
du sel en vous-même ».
Puis l’Apôtre Paul : " Offrez
vos corps comme un sacrifice vivant "
(Romains 12:1) c'est-à-dire soyez
des sacrificateurs remplis de sel,
ce qui confirme ce qu’avait dit Jésus car c’est le sel qui rend
le sacrifice vivant
sans cela il est mort et ne constitue pas un sacrifice d’une odeur
agréable à Dieu. Le parfum offert à Dieu devait être salé nous
dit Exode 30/35.
Jéricho :
lieu des parfums et ville des palmiers
J’ai
dit que ce monde est à l’image de Jéricho au temps du prophète
Elisée ; or la signification du nom de celle ville est
« parfumé»
ou « lieu
des parfums ».
C’est parce que c’est son appel, et donc l’appel de ce monde
qui sent plutôt le souffre à cause de celui qui est devenu son
prince. Ces lieux où le péché à laissé une odeur nauséabonde
sont appelés à être visités par la bonne odeur du parfum de
Jésus-Christ et c’est par nous que cela se fait dit l’apôtre
Paul en 2 Corinthiens 2/ 14 et 15).
Jéricho
est appelée la
ville des palmiers
(Deut. 34/3 ainsi que 2 Chroniques 28/ 15 qui a certainement inspiré
la Parabole du bon Samaritain dont l’histoire se déroulait à
Jéricho), mais ces arbres évoquent l’ombre et le repos. Comment
imaginer cela dans ce genre de pays stérile sans qu’il y ait une
guérison un miracle de transformation passant par ses sources ?
Ce
qui est extraordinaire dans le Projet de Dieu c’est cette faculté
d’appeler en germe par le nom prophétique des choses qui ne sont
pas encore et qui ne semblent même pas pouvoir être. Alors
oui cette ville stérile au temps d’Elisée était destinée à un
avenir de bénédiction prophétique puisqu’elle était aussi
appelée la ville
des palmiers.
Etonnant quand on sait que le palmier aime les terres fertiles
justement. Vous comprenez donc l’appel de Dieu sur ce sol qui était
stérile dans le naturel visible. Dieu
avait déjà prévu de changer la malédiction en bénédiction et
c’est toujours ainsi qu’il agit.
Jéricho était la première ville conquise du pays de Canaan que
Dieu décrivait au peuple comme étant un pays où coulent le lait et
le miel c'est-à-dire un bon pays. Jéricho avait été nommée la
ville des palmiers probablement en raison de sa situation
géographique au milieu d’une oasis. C’était un lieu où des
sources d’eau tiède et d’eau froide jaillissaient. Pourtant au
début du ministère d’Elisée elle était stérile en raison de la
nature des sources qui l’alimentaient.
Aller
à la source des eaux
Jéricho
avait été rebâtie et habitée avant cet épisode du miracle
d’Elisée, mais il lui manquait quelque chose d’essentiel pour
lui permettre d’être fertile et donc réellement habitable : ses
sources n’avaient pas été assainies ; et c’est pour cette
raison qu’au temps d’Elisée le pays était encore stérile en
dépit du fait que le séjour semblait bon. Et le miracle d’Elisée
allait contribuer à transformer la malédiction du sol en
bénédiction afin que cette ville devienne véritablement la ville
des palmiers.
Vous
aurez beau entrer en possession d’un territoire que Dieu vous a
donné et vous y installer parce que vous avez la certitude que c’est
là l’héritage que Dieu vous donne, vous ne pourrez pourtant rien
y faire rien y construire tant que les eaux seront malsaines. Et
alors il vous arrivera malheureusement de penser face à l’adversité
persistante, que vous vous êtes trompés et que ce n’est pas
réellement ce que Dieu vous donnait de posséder. La facilité dans
cette circonstance est de déclarer forfait et de partir pour trouver
la bénédiction ailleurs.
Le
miracle d’Elisée sur la source de Jéricho symbolise la venue
future de Jésus pour briser la malédiction du fait de ce qui a été
prononcé au commencement sur la terre et ses habitants. Et nous
retrouvons le germe de cette bénédiction, au travers de la parole
donné à Moïse ( Deut. 11/24) puis confirmée à Josué (Josué
1.3) : « tout
lieu que foulera la plante de votre pied je vous le donne ».
C’est parce que naturellement
la terre est la possession de l’adversaire depuis la chute ;
il est dit qu’il est prince de ce monde. Mais Dieu nous donne de
posséder ce que nous foulerons : il est question de reprendre
du butin sur le tyran. Mais il y aura aussi une démarche pour que
cette prise de possession soit effective : que la terre conquise
par nos pieds soit purifiée par le sel que nous transportons dans
nos vases.
C’est
à cet effet que Jésus avait envoyé des disciples au nombre de 70
(je reparlerai plus loin de ce nombre spécifique) en leur disant «
dans quelque maison que vous entriez dites que la paix demeure sur
cette maison ».
Il leur avait précisé avant cela, qu’il les envoyait comme des
agneaux au milieu des loups ; c’est parce que le monde au
milieu duquel Jésus envoie ses disciples est à l’image de Jéricho
qui comme je l’ai dit était devenu un lieu de brigandage. Mais les
disciples étaient précisément chargés de véhiculer la paix de
Dieu dans ces lieux. C’est pourquoi aussi nous sommes appelés
ambassadeurs
du royaume
envoyés dans le monde avec le ministère de la réconciliation (2
Corinthiens 5/ 19 et 20). Les ambassadeurs doivent travailler à
créer les conditions de la paix là où ils sont envoyés, voilà
aussi un de nos rôles dans ce monde en plus d’être lumière et
sel.
Les
lieux que nous foulons sont appelés à être gagnés par la paix que
nous transportons en nous c’est inévitable, ou alors c’est nous
qui sommes gagnés par ce que véhicule la source qui coule en ces
lieux. C’est une compétition source d’eaux vives contre source
d’eaux amères. Car en effet, tous les sols que nous foulons ont
une source. Nous avons absolument un travail à faire à ce niveau à
un moment où à un autre.
Lorsqu’Abraham
a pénétré en Canaan que s’est t-il produit ? Il a du
creuser des puits. Il aurait pu profiter des mêmes puits que les
habitants du pays mais il ne l’a pas fait. Et quand des ennemis ont
voulu le faire partir qu’ont-ils fait ? Ils ont bouchés les
puits qu’il avait creusés (Genèse 26/ 15) et que son fils Isaac a
du déboucher par la suite. C’est parce que la prospérité des
sols que nous possédons dépendra toujours d’une source d’eau
non polluée. Toutes
les fois que l’ennemi voudra nous paralyser ou nous rendre stériles
il commencera par nous couper de toutes nos sources qui sont en Dieu.
C’est
donc sur la source des eaux que le Prophète a directement agi afin
de rendre le pays habitable pour ses habitants. Il n’a pas jeté
le sel dans le cours des eaux ni directement sur le sol stérile du
pays, mais à la source même de ses eaux, car comme je l’ai dit
c’est
la source qui détermine la nature de la terre où nous sommes
installés. C’est la source qui nous abreuve qui fait toute la
différence.
Nous vivons comme les incroyants sur la même terre nous sommes ainsi
côté à côte devant les mêmes circonstances, la seule chose
qui fait la différence c’est la source à laquelle nous buvons.
Les enfants de Dieu ont en eux une eau pure car Jésus est la source
d’eaux vives ; et celui qui boit de Son eau a la promesse de
voir couler en son sein et de son sein des eaux abondantes qui
jailliront non pas seulement ici en ce temps présent, mais jusque
dans la vie éternelle.
Il
y a une source d’eau qui donne la vie et une autre source d’eau
qui donne la mort. Elles ont toutes deux la même couleur et pourtant
pas la même saveur. Mais ceux qui n’ont jamais bu de l’eau vive
de la source divine ne savent pas que la vraie source d’eau a une
autre saveur que celle à laquelle leur palais est habitué. Quelle
est ta source ? As-tu été amené à en creuser pour être au
large ? Et as-tu débouché celles que l’ennemi a obstruées
pour t’empêcher de profiter de ton héritage ?
Des
sources d’eau vive en pays ennemi.
De
même qu’Élisée n’a pas encouragé les habitants de Jéricho à
émigrer ailleurs, Dieu ne va pas forcément nous faire sortir des
territoires qui semblent maudits pour nous bénir. Il va bien entendu
rendre habitable
le territoire où il nous place en nous permettant comme Abraham de
creuser des sources ou d’en déboucher, mais d’autres fois comme
ici dans le miracle d’Élisée il va aussi utiliser notre vase et le
sel qu’il a mis en nous pour assainir la source des lieux où il
nous place.
Ne
soyez pas étonnés que Dieu fasse jaillir pour vous des sources sur
un territoire aussi impur et hostile qu’il puisse paraitre
extérieurement. Quand
il est dit que tout
est pur pour cela qui est pur cela
a aussi un rapport avec notre propre source intérieure, car celle
dont nous dépendons est celle qui coule d’abord en nous et ne
provient pas de l’extérieur. C’est pourquoi Jésus dit que c’est
ce qui sort de l’homme qui peut souiller l’homme :
parce que si votre source intérieure est impure forcément ce qui
sortira de vous sera aussi impur. Avant de penser au fait que vous
pouvez être souillé par ce qui vient du dehors préoccupez-vous de
la nature de votre propre source intérieure.
N’avez-vous pas remarqué que le fait de ne pas fréquenter ce
qu’on appelle « les gens du monde » n’empêche pas
les mauvaises pensées, les calomnies, les jalousies, meurtres,
adultères etc.. ? C’est parce que comme le dit Jésus dans le
même passage, ces choses viennent du dedans du cœur et non pas du
monde impie. Or c’est ce genre de choses qui souillent l’homme.
Comprenez
que tout le temps où nous vivrons sur cette terre, avant que
revienne le Seigneur pour y établir son règne terrestre, nous
devrons composer avec un territoire aux sources impures où Dieu nous
demande pourtant de semer, d’être lumière et sel. Et c’est pour
nous permettre d’y vivre néanmoins en attendant ce jour de sa
venue qu’il nous bénira. Il
n’existe pas dans cette dispensation de terre bénie ou terre
sainte au sens où elle serait exempte de souillure du péché. C’est
uniquement par notre présence que nous pouvons créer des oasis de
bénédiction non seulement pour nous mais aussi pour les autres.
Une oasis est censée se trouver dans un désert au milieu d’un
territoire hostile et il en sera ainsi jusqu’au renouvellement de
toutes choses quand cette création arrivera à son terme pour faire
place à la nouvelle.
Méfions-nous
donc, car Dieu ne nous demande pas forcément d’entrer en
possession d’un territoire parce qu’il est bon au départ et que
tout y semble paisible avec tous les signes de la bénédiction;
rien que le livre de Josué devrait nous persuader du contraire. Ce
sera plutôt à nous d’y amener la paix conformément à Luc 10/ 5.
Souvent le territoire sera hostile c’est pourtant là que Dieu nous
demandera de séjourner peut être un temps comme il l’a fait pour
Abraham ou Isaac qui ont séjourné en pays Philistin en y creusant
des puits et même David y a trouvé refuge un temps. Isaac a
demeuré en pays Philistin où Dieu le bénit Gen 26/ 12 à 14). Un
pays naturellement hostile, nous voyons que Dieu l’a rendu
habitable pour son serviteur. Mais ce pays ne fut rendu habitable
que parce qu’en s’y installant Isaac a aussi fait sa part (Gen
26/ 18). Et n’oublions pas que ce pays Philistin était appelé à
être plus tard le pays de la promesse.
Certains
voudraient se cacher ou s’enfermer entre soi dans des caves en
attendant l’avènement de la nouvelle terre et des nouveaux cieux.
Ils pensent ainsi ne pas se souiller au monde. Pourtant nous devons
être là comme des flambeaux au sein de ce monde ténébreux pour
lui permettre de voir Jésus, toucher Jésus et être touché par
Jésus. Le sel doit amener la vie là où la mort a pénétrée.
Si le sel ne joue pas son rôle il ne sert à rien et finit par
perdre son goût. C’est pourquoi Jésus a dit : « Mais
si le sel devient fade, avec quoi le salera t on ? Il n’est
plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les
hommes. ».
Si
nous sommes sans sel nous sommes membres de l’église de Sardes,
paraissant vivants mais aussi morts que le monde que nous ne pouvons
en aucune façon saler.
Les
Jéricho où Dieu nous place doivent devenir le temps que nous y
séjournons des « villes de palmiers » ; mais pour
ça, la malédiction de leur stérilité doit être transformée en
bénédiction afin qu’elles soient rendus habitables pour nous. Une
ville des palmiers est censée procurer de l’ombre à ceux qui sont
fatigués ; mais il est une ombre qui est celle de la mort et
une autre totalement différente qui procure la vie : l’ombre
du tout Puissant Psaume 91.
Souvent
ce que Dieu nous donnera de posséder proviendra du butin qu’il
aura repris au tyran c'est-à-dire à l’ennemi de nos âmes comme
je l’ai dit ; des choses qui devaient nous revenir mais dont
Satan nous a frustrés. Ainsi la terre promise à Abraham et montrée
à Moïse, Dieu l’a donnée en possession au peuple d’Israël en
la livrant à Josué ; mais c’est une possession prise sur les
Amorrhéens dont l’iniquité était parvenue à ce moment-là à
son comble conformément à ce qui avait été annoncé à Abraham,
ce qui autorisait la main de l’Éternel à s’appesantir en
jugement sur eux. La coupe étant pleine, le jugement devait se
déverser : Dieu les dépouillait en faveur de Son peuple. Il
est dit qu’il donne à son peuple les richesses des nations. Il dit
demande
moi et je te donnerai les nations pour héritage et les extrémités
de la terre pour possession.
Ces nations sont une offrande que Dieu nous fait pour que nous en
fassions des disciples conformément à Son ordre.
Domine
au milieu de tes ennemis.
Parfois
nous reculons devant les intimidations de l’adversaire, et dans ces
moments-là Dieu ne nous facilite pas la tache. Vous allez devoir
creuser jusqu’à ce que vous soyez au large dans l’héritage qui
doit vous revenir, ce jusqu’a l’élargissement où l’ennemi
lâchera prise sans contestation possible : c’est votre puits
à vous, votre source. Le Seigneur veut que sur ce terrain de « votre
combat » vous ayez l’élargissement, c’est le terrain de la
confrontation pour que vous soyez victorieux. Et victorieux sur
ce territoire là et pas un autre.
Le
Seigneur ne nous enlève pas du combat et c’est afin que nous
apprenions à dominer sur le territoire qu’Il nous donne. Ne dite
pas « ce n’est pas normal, ce n’est pas juste ». Dieu
ne va pas vous donner un territoire, ne vous mènera pas vers une
situation où vous ne saurez pas dominer ; il vous appelle à prendre
possession de ce qui appartient à votre bénédiction spirituelle en
Jésus. Dieu va pas tout vous donner sur un plateau, tout faire pour
vous à votre place il veut que vous appreniez à dominer et à être
victorieux en entrant dans le cortège de victoire de Jésus-Christ.
La
manne a cessé au moment où le peuple d’Israël à franchi le
Jourdain; il y a eu un franchissement,
une autre étape (le Jourdain symbolise aussi des eaux de la
séparation avec un avant et un après), une étape où le peuple ne
pouvait plus rester dans un cocon ou comme des enfants à la mamelle,
comme un bébé bien au chaud dans le ventre de sa mère. Vous savez,
l’enfant est nourri par le cordon ombilical jusqu’à ce
qu’il soit expulsé du ventre de sa mère. Quand les neuf mois sont
révolus ou quand le bébé est à terme, il doit sortir pour
commencer à vivre par lui-même, respirer par lui-même, prendre de
lui-même la main de son père quand il commence à marcher.
Tu
dois apprendre à marcher spirituellement ; mais cela n’est
pas possible si tu es encore porté dans la matrice car la matrice
c’est pour un temps. Et une fois sorti, ce n’est pas Dieu qui va
marcher pour toi ou à ta place. Dieu lui te dit fortifie
toi et prends courage (à
toi de faire ça pas à Lui) : les muscles spirituels (les tiens)
doivent rentrer en action pour que tu sois en mesure de confronter
tes ennemis. En Canaan ces ennemis n’ont pas tout à coup disparu
devant le peuple sans que celui-ci n’ait eu à les combattre.
Au
commencement en Genèse, Dieu avait dit à l’homme de dominer sur
la création et c’est valable aujourd’hui pour ceux qui sont
rentrés dans le repos du Jubilé de l’Agneau ; cela signifie
au minimum apprendre à marcher par les muscles spirituels, la force
que Dieu nous a donnée. Fortifies toi et prends courage !
Pourquoi ? Les Hébreux devaient être maître de leurs ennemis
pour ne pas finir par leur être assujettis et pour cela leurs
muscles spirituels devaient se développer dans la confrontation, pas
dans le recul devant l’adversaire. Dieu veut que nous récupérions
ce que le Diable nous à volé.
En
genèse Dieu dit à Adam et Eve de dominer sur la création, or que
nous dit le nouveau Testament ? Que Satan est le prince de la
puissance de l’air ; mais pour une marche dans le cadre du
Royaume des cieux ce n’est pas une réalité normale ni
acceptable, nous devons manifester la puissance de ce royaume dont
nous sommes les ambassadeurs. Le royaume de Dieu, en ce temps où la
nouvelle Création dépourvue du péché n’est pas encore une
réalité, c’est la ou Dieu est ROI et où par conséquent l’ennemi
n’est plus prince.
L’assainissement
des eaux.
À
Canaan, la malédiction devait être transformée en bénédiction
car c’était l’héritage que Dieu donnait aux fils de Jacob.
L’obéissance à la parole de Dieu est primordiale ici dans cette
ville où vous demeurez. Là où vous êtes (ça peut être
l’environnement immédiat où vous vivez, mais aussi votre lieu de
travail, en tout cas un lieu que vous êtes amenés à fouler
régulièrement ; si Dieu vous y a placés, considérez que le
séjour y est bon le pays est bon. Pourquoi ? Parce que si c’est
la que Dieu vous a placés vous y véhiculez sa présence ; les eaux
de ces endroits sont appelées à être purifiées par votre source à
vous.
Le
Seigneur va assainir tout ça, il va purifier vos Jéricho. Vous vous
demandez comment il va purifier ? Le prophète l’a dit :
« apportez
moi un plat et du sel et ils le lui apportèrent ; il alla vers
la source des eaux et jeta le sel ».
C’est la source des eaux qui est polluée vous comprenez ? La
source du pays est polluée et le Seigneur cherche à mettre autre
chose, transformer tout cela. Nous sommes dans ce lieu ici où vous
vivez et où deux royaumes se côtoient chaque jour, donc deux
sources qui se côtoient je le répète ; la source de Dieu est
en vous, vous véhiculez cette source spirituelle divine et à côté
il y a une autre source qui est là, polluée ; l’une où se
développe des larves de moustiques pour transmettre leurs vilaines
maladies destinées à vous paralyser les cinq sens, nous sommes en
plein dedans sur un plan naturel avec le Chickoungounia qui est au
plus fort en ce moment même, donc vous pouvez avoir une idée de
comment cela fonctionne aussi sur un plan spirituel c’est tout à
fait prophétique ce qui se passe ces jours-ci : le naturel
image le spirituel, souvent c’est ainsi. Mais nous pouvons avoir la
domination sur ces larves comme Il l’a illustré avec la sœur qui
est debout ce matin alors que le Chickoungounia la terrassait à son
réveil.
Ce
n’est pas la volonté de Dieu, mais spirituellement il faut
comprendre que l’air est pollué, que les eaux sont polluées et
cela rend la terre et les hommes malades. « Le pays est stérile
et la mort sévit » disaient les habitants de Jéricho, vous
comprenez ce que ça signifie. Mais Dieu veut reprendre le contrôle
par Ses instruments pour la purification. Le prophète a dit
« apportez-moi
un plat neuf’»,
ce plat « neuf »
c’est vous, ce sont les vases qui appartiennent à Dieu; les vases
qui ont été purifiés par le sang de l’Agneau immolé
Jésus-Christ, et dans lesquels la semence divine à été posée. Ce
vase est neuf
parce que ce sont les personnes nées de nouveau dans le royaume de
Dieu, elles constituent la réserve de sel du Seigneur pour ce monde
qui se perd. Et en tant que sel de la terre, elles sont appelées à
amener la vie là où il y a la mort, là où les eaux sont
empoisonnées.
Les
eaux d’en bas doivent être purifiées mais au niveau de leur
source même. Et c’est par nous que Dieu a prévu de faire cela.
Nous devons saisir ça : les vases neufs qui vont véhiculer ce
sel ce sont les enfants de Dieu. Votre rôle est primordial car vous
êtes le sel de la terre ; vous devez avoir du sel en vous pour
saler les autres partout ou la mort règne. Pour ça, vous devez
être pour Dieu comme ce parfum salé pur et saint dont parle Moïse
(Exode 30/35) c’est ainsi que les eaux qui sortiront de vous seront
des eaux pures car on ne peut donner que ce qu’on a. Jésus l’a
dit a la Samaritaine « des
sources d’eaux vivent couleront de ton sein ». Des
eaux vives c’est le contraire des eaux mortes, or Jéricho tirait
ses eaux du Jourdain, le fleuve qui alimente la mer morte. La mer
morte est un lieu symbolisant les eaux stagnantes de ce monde qui
ont besoin des eaux vives qui coulent en nous depuis le Trône de
Dieu pour amener la vie là où la mort sévit (Ézéchiel 47).
Ne
faites pas cette erreur de dire que tel ou tel lieu est maudit,
telle ou telle situation est définitivement fermée, qu’on ne peut
rien y faire, rien y planter. Si Dieu vous demande et vous donne de
prendre possession de l’endroit où vous vivez, de l’environnement
où vous évoluez, ne regardez pas aux oppositions qui sont là,
dites-vous que c’est une circonstance où vous allez pouvoir voir
la gloire de Dieu en action, ne regardez pas aux géants qui
s’amènent, aux forteresses intimidantes de Jéricho, mais sachez
que le Saint-Esprit en vous est plus grand que celui qui essaie de
vous intimider en prétendant être maître des lieux.
Dieu a fait tomber les forteresses de Jéricho et livré la ville à
son peuple afin que celui-ci en prenne possession. Et puis, si vous
le lui demandez, le Seigneur peut vous ouvrir les yeux spirituels
pour vous faire considérer le nombre de ceux qui sont avec vous et
qui encerclent ceux qui vous entourent dans la perspective de vous
intimider et détruire la semence qui est en vous. L’armée de Dieu
est là pour vous protéger, ne craignez pas les intimidations de
l’adversaire, ne soyez pas effrayés, ne regardez
pas à ce que vous voyez dans le naturel : votre vie est cachée
en Dieu à l’endroit où vous êtes bénis de toutes sortes de
bénédictions dans les lieux célestes, toutes sortes de
bénédictions spirituelles dans les lieux célestes.
Les
réalités spirituelles en Dieu dans les lieux célestes doivent
pouvoir impacter la terre par vos vies. C’est ainsi qu’au travers
de vos vases, vous permettrez au royaume de Dieu d’investir la
terre c'est-à-dire les lieux que vous foulez et où vous évoluez,
en assainissant la source des eaux. La
justice, la paix la joie par le Saint Esprit voilà ce que vous êtes
appelés à libérer par votre présence, car c’est là le royaume
spirituel de Dieu sur cette terre pour le moment. Vous allez ainsi
par votre présence permettre l’établissement d’oasis
de vie
au sein même de terres réputées arides.
Regardez
là ou votre vie est cachée dans le Seigneur et vous verrez
qu’il y a une provision de bénédictions spirituelles pour vous :
toutes sortes de bénédictions spirituelles c’est le royaume de
Dieu : la justice la paix et la joie par le Saint-Esprit pour
vous afin de le libérer autour de vous.
12
sources d’eau et 70 palmiers
Jéricho,
je l’ai dit, c’est la ville des palmiers dont le nom signifie
« parfum» ; c’est là son appel prophétique qui a été
volé par l’ennemi car dans la réalité au moment où arrive le
Prophète ses eaux sont stagnantes et non vives, elles sont
nauséabondes. De la même façon on aurait parfois envie de dire en
ce qui concerne les lieux où nous évoluons, lorsque cela devient
difficile tant nous sommes comme dans des persécutions morales et
spirituelles, on aurait envie de dire « il
y a ici comme une odeur de souffre, c’est irrespirable ».
Mais
je vous l’ai dit ces lieux que Dieu vous donne de fouler soit parce
que vous y vivez soit parce que vous y travaillez, ces lieux sont
appelés à être parfumés parce qu’il s’y trouve, parce qu’il
y marche un peuple d’adorateurs qui se tient devant Dieu. Ces lieux
sont appelés à recevoir le parfum que vous transportez en tant que
disciples de Jésus-Christ.
Par
votre présence ces lieux deviendront des « villes
de palmiers »
vous savez ce que ça signifie ? Deutéronome 34 évoque Elim
qui était la première station des Hébreux après la sortie d’Égypte et la traversée de la mer rouge, de même que Jéricho
était la première ville conquise après la sortie du désert et la
traversée du Jourdain. Les Hébreux étaient arrivés à Elim après
l’épisode de Mara et ses eaux amères que Dieu avait adoucit par
un miracle (Exode 15/23 à 25) ; il est dit dans ce texte que à
Elim se trouvaient 12 sources d’eau et 70 palmiers. Elim représente
ici la situation d’un territoire après la visitation de Dieu. Au
lieu d’y retrouver comme à Mara les eaux amères qui donnent la
mort, on y trouve des sources d’eaux vives et des palmiers, tout ce
qui symbolise la vie et le repos pour ceux qui sont fatigués.
Nous
avons en Luc 9 et 10 l’évocation prophétique de la signification
de ces 12 sources d’eau et des 70 Palmiers présents à Elim dès
la sortie d’Égypte.
Les
70 palmiers symbolisent les disciples de Jésus appelés à apporter
l’ombre du repos qui se trouve dans le tout Puissant (Ps. 91), ils
apportent cette ombre là où sévit l’ombre de la mort. Ils sont
chargés d’un ministère de réconciliation envers les 70 nations
symbolisant le courant des eaux sortis d’Eden (l’humanité dans
toute sa diversité) et qui sont échues en héritage aux disciples
de l’Agneau Psaume 2/8. Ce nombre de70 représente aussi le nombre
de personnes issues des 12 fils de Jacob au moment où ils sont
entrés en Egypte (Genèse 46/27 et Exode 1/5). Et selon Deutéronome
32/8 dans sa version la plus répandue, le nombre de nations que l’Éternel a fixé pour les peuples correspond au nombre des enfants
d’Israël : « Quand
le Très Haut donna un héritage aux nations, Quand il sépara les
enfants des hommes, Il fixa les limites des peuples D'après le
nombre des enfants d'Israël »,
soit 70 nations dans le monde, que Dieu n’avait pas l’intention
d’abandonner même s’il avait mis Israël à part pour être sa
portion.
Mais
les 12 sources d’eaux aussi représentent des disciples de Jésus ;
ceux-ci sont appelés à véhiculer dans le monde l’eau vive qui
coule du trône de Dieu.
Jéricho
représente le monde entier vendu au péché et sous le pouvoir du
diable ; c’est pour racheter ce monde que Dieu a donné Jésus
l’Agneau immolé. Les 12 sources d’eau représentent ces vases
neufs de disciples que Dieu va utiliser pour purifier la source
corrompue des eaux de ce monde. Mais ces 12 parlent aussi de puits
destinés à la vie et qui ont besoin d’être débouchés : ce
sont des bénédictions en rapport avec les trésors du royaume des
cieux qui doivent parvenir à ceux à qui elles sont destinées et
les disciples sont des canaux pour ça. Les 12 et les 70 représentent
des disciples de Jésus dans le sens de canaux devant servir à la
guérison des nations. Les Hébreux sont arrivés à Elim après
avoir vu le miracle de l’assainissement de l’eau à Mara et que
Dieu se soit révélé à eux comme l’Éternel
qui guérit.
Jéricho où le prophète a accompli ce miracle d’assainissement
des eaux est le lieu où plus tard Jésus a guéri des aveugles ce
qui était aussi une prophétie de ce que Dieu allait faire sur un
plan spirituel.
Il
y a des choses que Dieu a disposées pour nous, même dans des
territoires qui nous semblent à priori hostiles, des sources que
l’ennemi s’est approprié en toute illégalité. C’est le temps
de récupérer ces sources puis de les déboucher afin de manifester
le royaume de Dieu en ces lieux, d’y exercer le gouvernement et la
domination qui vous appartiennent sur ces choses. Dieu redonne ces
prérogatives à son peuple ; la présence en ces lieux des 12
sources représente le rétablissement de cet ordre créationnel, de
même que les 70 qui représentent la domination spirituelle sur les
choses naturelles que Dieu a disposées pour notre vie. Il s’agit
de reprendre spirituellement cette domination pour manifester le
règne de Dieu sur les eaux qui causent la mort et la stérilité,
ces eaux qui voudraient nous contraindre à marcher dans le
mauvais royaume et selon ses lois qui inspirent la crainte.
Jésus
est notre Roi et nous sommes censés marcher selon les lois du
royaume des cieux ;
alors c’est à nous de contraindre le royaume des ténèbres à se
soumettre aux lois du royaume des cieux ; nous devons inverser
la tendance. La
bonté de Dieu est de tourner la malédiction en bénédiction et
c’est par nous que cela se passe : les vases neufs dont le
contenu doit servir à préserver la terre d’une destruction
rapide. En eux, dans leur sein coule le fleuve de Dieu, ce torrent
qui sort du trône divin depuis l’Eden céleste.
Ezéchiel
47 parle de ce torrent qui jaillit du trône de Dieu, disant que
partout où il parvenait les eaux étaient purifiées et aucun être
vivant ne mourait. Comprenez que cette source coule en vous pour
libérer au travers de vous la bénédiction de Dieu partout où vous
passez. Vous êtes la lumière et partout où vous arrivez les
ténèbres doivent reculer ou perdre en intensité.
Ezéchiel
47 dit encore que ce que les eaux de ce fleuve divin ne parvenait pas
à purifier était abandonné au sel. Dieu nous veut participant avec
Lui : il est question là de ce que ce passage décrit comme
étant des
marais et des fosses,
précisément des lieux qui symbolisent la puanteur du mal logé dans
des profondeurs, des lieux où malgré le cours du torrent la vie ne
semble pas pouvoir être amenée ; des endroits qui semblent
naturellement comme dans l’impossibilité de recevoir l’eau vive
du torrent et qui ne permettraient pas davantage son écoulement ;
ce sont comme je l’ai dit précédemment au sujet du
Chickoungounia, des nids à microbes où des maladies se développent
facilement. Des endroits tellement ténébreux qu’avant de pouvoir
recevoir l’eau vive qui amène la vie, ils doivent recevoir un
traitement spécial par le sel, il est dit qu’ils sont « abandonnés
au sel ». C’est aussi à cet effet, pour ces lieux
réfractaires que Jésus nous ordonne d’avoir du sel en nous-mêmes
et de ne pas perdre notre saveur.
Ce
lieu, cette ville doit être salée. Ces lieux que vous foulez
doivent devenir des offrandes parfumées et salées offertes à Dieu
et cela pour votre bien même. Déjà Jérémie disait au peuple de
la part de Dieu : « Recherchez
le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Éternel en sa faveur car votre bonheur dépend du sien ».
Comprenez que ce n’est pas bon pour vous que le lieu où vous
demeurez ou que vous foulez continue à être arrosé par des eaux
amères ou empoisonnées ; vous avez tout à gagner à ce que
cela ne soit plus, la malédiction sur le pays n’est pas une
fatalité à accepter tant que vous y êtes vous-mêmes.
Le
territoire autour de nous, autant que cela dépende de nous, a besoin
d’être une offrande à Dieu. Nous ne pouvons rester là
insensibles à ce monde, aux gens qui nous entourent et qui sont
tenus englués dans la vase de ces marais et ces fosses sous le joug
de Satan dont il est dit qu’il est prince de ce monde.
Le
Seigneur a donné des clés à certains d’entre vous pour ouvrir
des cachots, pour dire aux gens qui y sont enfermés :
« paraissez dans
la lumière ! ».
Il faut saisir ces clés que le Seigneur vous donne pour actionner
également les écluses des cieux et que ce qui est en vous ne reste
pas à l’état de léthargie, parce que l’ennemi en a rendu
certains inconscients de ce qu’ils sont. Comprenez qui vous êtes ;
votre vie est cachée en Christ et vous êtes ambassadeurs du royaume
des cieux, un royaume céleste qui a ses propres lois au dessus des
lois courantes de la terre. Vous êtes des ambassadeurs ou encore des
diplomates
du
Royaume selon 2 Corinthiens 5.19 et 20 ; votre rôle intègre
donc le fait de devoir implorer supplier le monde d’avoir à se
réconcilier avec Dieu. Le ministère de la réconciliation est en
vous, c’est la mission qui vous a été confiée envers les nations
comme aux 70 et réitérée par Jésus en Matthieu 28 disant « allez
et faites de toutes les nations des disciples.. ».
Les ambassadeurs qui sont des diplomates
sont censés amener la réconciliation dans les nations, là où il y
a des dissensions des pensées de guerres, de l’inimitié. Et la
parole de réconciliation que Jésus a mise en ses ambassadeurs a
pour but de faire connaître au monde la paix que seul Dieu le Père
sait donner.
C’est
au travers de vous que Dieu a choisi d’agir et pas de façon
indépendante et déconnectée des vases que vous êtes. Là où
les gens sont retenus captifs c’est le séjour de mort : ce
sont les marais et les fosses qui représentent la puissance de la
mort. Nous ne devons pas avoir peur de ceux qui se trouvent en ces
lieux même s’ils ne sentent pas bon et que cela peut parfois
sembler dangereux d’approcher certains. Mais parce que nous sommes
cachés en Christ, nous devons aller les chercher là où le diable
les tient captifs dans le séjour des morts ; nous devons savoir
qui nous sommes et connaitre l’autorité que Dieu nous a donnée de
pouvoir exercer en Lui sur le diable à l’instar de Jésus-Christ.
Lui notre Seigneur à vaincu l’ennemi mais il nous donné la
passation et maintenant nous devons entrer dans ce cortège de
victoire en continuant ce qu’il a commencé, mener le bon combat en
tenant ferme.
A
nous de renverser les forteresses de Jéricho sous l’ordre de Dieu
car Dieu veut assainir ses sources afin de le rendre habitable. Il
est l’Éternel qui guérit
les habitants rendus malades par les eaux amères de la malédiction
qui touche le sol du pays qu’il nous donne en possession. Et vous
êtes LE plat neuf qui contient le SEL par lequel Dieu assainira les
eaux nauséabondes et mortifères de ce territoire où il vous a
menés. Il vous veut fécond pour Lui, pour Son royaume et dans ce
lieu, même en territoire hostile comme il l’avait dit aux
Israélites au travers de Jérémie du temps où ils étaient en
déportation à Babylone :
Jérémie
29 : «..
Plantez des jardins, mangez en les fruits.. Recherchez
le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez
l’Eternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du
sien..Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit
l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner
un avenir et de l’espérance.. ».
Donnez-leur
vous-mêmes à manger.
Le
serviteur fidèle
que le maître trouvera veillant en attendant son retour n’est pas
celui qui aura tout arrêté en se coupant complètement du monde
sous prétexte que Jésus revient de façon imminente, mais celui que
le Maître aura trouvé actif, occupé à faire fructifier son talent
sans l’enterrer en se disant que cela ne sert à rien puisque la
fin arrive bientôt et que de toutes façons ce monde est voué à la
destruction. Le serviteur fidèle et veillant en attendant l’arrivée
de son Maître est celui qui sera trouvé occupé à donner la
nourriture au temps convenable aux gens sur lesquels il a été
établi ; et ces gens sont précisément comme cette foule
languissante à propos de laquelle Jésus avait dit aux disciples
« donnez-leur
vous-mêmes à manger ».
Nous
sommes laissés là dans ce monde non pas juste en attendant les
nouveaux cieux et la nouvelle terre en nous réjouissant de notre
salut personnel, mais pour éclairer le monde pendant qu’il en
est encore temps et donner à ses habitants les moyens d’être
réconciliés avec Dieu avant l’arrivée du jour redoutable de l’Éternel qui précède la nouvelle création ; et cela n’est
pas possible si nous nous cachons du monde.
Il
y a encore là, un temps pour la semence, un temps où celui qui
récolte suivra de près celui qui sème tellement ce temps sera
court et limité ; c’est pourquoi ne négligeons pas ces
opportunités de la 11ème
heure. Après vient la nuit totale où personne ne peut travailler.
C’est
le temps du ministère d’assainissement d’Élisée où Dieu veut
vous utiliser comme ces vases neuf remplis de sel pour purifier les
eaux de Jéricho.
Éliane
Colard
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