En Iran, pour les chrétiens c'est pire que pour les dissidents politiques

Le tribunal révolutionnaire de Chiraz a décidé de prolonger de deux mois la garde à vue du pasteur Behrouz Khanjani, a annoncé samedi, son avocat maître Taravatrouy.

Selon l’avocat, à quelques exceptions près, la situation du pasteur Khanjani serait pire que celle des dissidents politiques dont le dossier trouve une réponse judiciaire pendant les deux mois de garde à vue.

Les autorités judiciaires de Chiraz ont déclaré qu’il n’était pas de leur ressort de statuer sur la libération du pasteur Behrouz mais que toute décision à ce sujet revenait au ministère des Renseignements qui communiquait ces décisions à la justice.

Pour certains analystes, cette garde à vue, prolongée tous les deux mois depuis juin dernier, s’explique par l’absence de preuves solides susceptibles d’appuyer l’inculpation du pasteur Khanjani. Les motifs retenus par le tribunal révolutionnaire du Fars à savoir l’apostasie, l’atteinte à la sûreté de l’État, les liens avec l’opposition, ainsi que le blasphème, apparaissent peu crédibles aux yeux de l’opinion publique. Selon des sources sur le terrain, les Renseignements travailleraient actuellement à construire un dossier plus compromettant contre le pasteur Khanjani.

Rappelons que l’ayatollah Vahid Khorassani, beau-père du patron de la justice iranienne Sadegh Larijani, a plusieurs fois appelé les autorités du pays à faire preuve de responsabilité face à ce qu’il a qualifié de « péril chrétien ».

La communauté chrétienne du Moyen-Orient, pourtant présente depuis 2000 ans, fait face à une montée de l’extrémisme islamique se traduisant par de nombreuses violences dont l’attentat récent contre une église chrétienne en Irak n’est qu’un exemple terrible parmi d’autres moins relayés par les médias.

Pour certains dignitaires religieux iraniens, les problèmes économiques et sociaux auxquels fait face la société iranienne, trouveraient leur origine dans la présence nocive de chrétiens au milieu d’eux. Ils invitent fortement les autorités iraniennes à s’inspirer de l’Arabie Saoudite, pays où l’apostasie est punie de mort et où il est interdit aux chrétiens de lire la Bible en groupe et même d’adorer leur Dieu ensemble dans leurs maisons

Communiqué du Conseil des Pasteurs et des Anciens de l’Église d’Iran

 http://www.eglisediran.org/?p=63

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