2. Christ au sein du livre de la Genèse : Le sacrifice d’Abel
HEBREUX-11 : 4
Le
livre de la Genèse est un livre qui contient des récits de
vies.
Cela nous montre que Dieu n'est pas tellement intéressé par
les
doctrines, par les enseignements, par les moyens, par les
méthodes
ou les techniques, mais qu'il est très soucieux de l’homme
et
qu’il s'intéresse à lui. C'est pourquoi le premier livre de
la
Bible est un livre qui contient des biographies, notamment
celles de
huit personnes. Dieu a fait un tel travail dans chacune de
ces huit
personnes que nous voyons dans chacune d'elles un symbole,
une marque
déposée, quelque chose qui provient des voies de Dieu dans
leur
vie. Et lorsque vous mettez tous ces symboles ensemble, vous
trouverez l'homme selon le cœur de Dieu.
La
seconde personne dans le livre de la Genèse est Abel. Après
que
l'homme ait péché, Dieu est venu vers l'homme. D'une part,
Dieu a
prononcé son jugement sur l'homme, mais en même temps, il a
donné
à l'homme une merveilleuse promesse: «Je
mettrai inimitié entre toi et la femme,
[c’est-à-dire entre le serpent et la femme],
entre ta postérité [celle
du serpent] et
sa postérité
[la semence de la femme]. La
semence de la femme écrasera la tête du serpent, et le
serpent
blessera son talon
». (Genèse 3/15). C'est la première promesse dans la Bible.
C'est
une merveilleuse promesse. Dieu a fait cette promesse
immédiatement
après la chute de l'homme. Dans la postérité de la femme se
trouve
le salut du monde.
Après
que l’homme ait été chassé du jardin d’Éden, l'homme a connu
son épouse et elle a donné naissance à leur premier enfant.
Lorsque le premier enfant est né, ils l’ont nommé Caïn,
prénom
qui signifie «acquisition», «nous
avons acquis un homme du Seigneur ».
Qu'est-ce que cela signifie? Lorsqu’Adam et Ève ont eu leur
premier enfant, ils ont pensé que c'était la postérité de la
femme, l'accomplissement de la promesse de Dieu. Ils ont
pensé que
le salut de l'humanité serait en Caïn, mais malheureusement,
Caïn
n'était pas cet homme. La
«postérité
de la femme »
n'était
pas simplement
n'importe
quel homme
né
de la femme.
La postérité de la femme s'accomplit en Jésus-Christ notre
Seigneur. Au
moment opportun,
Il est né
d'une femme,
une vierge, et il est né sous la malédiction de la loi afin
de nous
délivrer de la loi et de nous donner notre héritage, et même
notre
adoption et notre filiation.
Quelle
déception ce fut pour Adam et Ève de constater que cet
enfant Caïn
n'était pas la postérité de la femme. Ils ont très vite
découvert
qu'il ne l'était pas, de sorte que lorsque le second enfant
est né,
vous voyez qu’ils ont une réaction totale. Ils ont nommé le
second enfant Abel, ce qui signifie «souffle» ou
«vanité».
Ils avaient découvert que l'homme sous l’empire du péché
était
juste un souffle, juste une vanité. Tout comme le souffle,
celui-ci
disparaît vite. Tout est vanité.
LE
CHOIX D’UN MÉTIER
Alors
que ces deux enfants grandissent, ils commencent à exercer
leur
métier. Caïn est devenu laboureur et il commence à cultiver
la
terre. Avant que l'homme ait péché, alors qu’Adam et Eve
étaient
dans le jardin d’Éden, ils mangeaient du fruit des arbres du
jardin. C'était leur nourriture. Après que l'homme ait
péché,
Dieu a maudit la terre et il a dit à l'homme que dorénavant
il
devrait peiner et travailler pour gagner sa vie. Sur le sol
se
développeraient des chardons et des épines, et c’est avec sa
sueur qu'il gagnerait sa nourriture. Cette terre est devenue
une
terre maudite. Lorsque Caïn est devenu un laboureur, il a
labouré
la terre, il a lutté contre les épines et les ronces.
N'est-il pas
vrai que, pour gagner sa vie, l'homme doit lutter contre la
nature,
car la nature a changé? Caïn a dû peiner, travailler,
transpirer
et tenter de gagner sa vie en tirant celle-ci du sol. Il a
essayé de
tirer le meilleur parti de la malédiction, et il a essayé de
vivre
pour lui-même.
Mais
Abel est devenu berger. C'est très étrange car l'homme à
cette
époque ne mangeait pas de viande. Après le déluge, à cause
de
toute la dégénérescence du corps physique par le péché, Dieu
a
permis à l'homme de manger de la viande, mais pas le sang.
Mais
avant le déluge, à l'époque de Caïn et d’Abel, l'homme n'a
pas
besoin de viande. L'homme ne mangeait que des fruits, des
herbes et
des légumes tirés de la terre. Pourquoi Abel a-t-il choisi
de
devenir berger? Il doit y avoir une raison à cela.
Avant
que Dieu ne chasse Adam et Ève d’Éden, il a tué un animal,
versé
son sang, et il a fabriqué pour eux avec la peau de cet
animal des
vêtements afin de couvrir leur nudité. Adam et Ève ont dû
dire à
leurs enfants qu’à cause de leurs péchés, un animal innocent
devait être tué. Le sang doit être versé afin qu'ils
puissent
être revêtus de la justice de Dieu. Ces deux enfants ont dû
donc
avoir entendu cette histoire depuis leur enfance. Ils ont
grandi avec
celle-ci. Pour Caïn c'était juste une histoire, mais Abel y
a cru.
Et parce qu'il a cru que l'homme était sous l’empire du
péché et
qu’il n'y avait pas de pardon sans effusion de sang, du fait
de sa
foi et de sa crainte de Dieu, il est devenu berger. En
d'autres
termes, il voulait élever des moutons, non pas qu'il
pourrait manger
du mouton, mais dans le but d'apporter ces moutons à Dieu en
tant
que sacrifice, de sorte que par l'effusion du sang, ses
péchés
puissent être pardonnés. Il cherchait le salut de son âme.
Dans un
sens, il n'a pas vécu pour lui-même, mais parce qu'il a vécu
pour
Dieu et pour le salut de Dieu, il est devenu berger.
Lorsque
Christ est né, des anges sont apparus aux bergers qui
étaient en
train de paître les moutons dans les champs de Bethléem. On
nous
dit que ces bergers n'étaient pas des bergers ordinaires,
c’étaient
des bergers du temple. Puisque des moutons étaient offerts
en
sacrifice dans le temple, ils devaient subir le contrôle
minutieux
des prêtres. Ces moutons devaient être parfaits, sans tache,
prêts
à être sacrifiés à Dieu dans le temple. Par conséquent, ils
étaient gardés par des bergers qui étaient spéciaux, et à
cause
de cela, des anges leur sont apparus. Ces bergers ont été
les
premiers à savoir qu'un enfant était né, qu’un Fils a été
donné, parce qu'ils paissaient les brebis du temple. Ils
devaient
avoir des cœurs purs et par conséquent ils ont vu Dieu.
De
toute évidence, lorsque Caïn a fait le choix de son métier,
il en
a choisi un pour lui-même, pour l'entretien de son corps
physique,
mais Abel a choisi un métier pour le salut de son âme, pour
le
salut du Seigneur. Dans le choix même de leur profession,
vous
pouvez voir deux philosophies de vie très différentes. La
philosophie de vie de Caïn était de tirer le meilleur parti
de la
pire situation dans le monde, mais Abel, lui, craignait Dieu
et il a
choisi le salut du Seigneur.
A
présent, si vous lisez avec attention, vous verrez que Caïn
n'était
pas du tout une mauvaise personne. C’était un homme bien, un
homme
lambda. C'était un homme qui était diligent, respectueux,
voire
religieux. Il labourait assidûment le sol. Il n'était pas
imprévoyant,
ou désorganisé, ou faisant toutes sortes de choses. Au début
la
Bible ne dit rien à ce sujet. Il n'était pas comme de
nombreuses
personnes dans ce monde qui n'ont aucun sens de l'adoration
de Dieu.
Il ressentait le besoin d'adorer Dieu. Aussi, à un moment
opportun
de la journée, Caïn a pris les prémices du produit de sa
terre et
il les a offerts à Dieu. Il a très probablement tenté
d'approcher
le jardin d'Éden d’aussi près qu'il le pouvait. Les
chérubins
gardaient la porte du chemin de l'arbre de vie avec l’épée
flamboyante. Caïn s’est probablement approché aussi près que
possible de l’épée flamboyante et des chérubins. C’est là
qu’il a offert le produit de sa terre à Dieu. Il savait que
Dieu
devait être en colère contre l'homme et il a alors tenté
d'apaiser
Dieu avec ce qu'il avait de meilleur.
LA
RELIGION NATURELLE
Toutes
ces religions naturelles ne sont-elles pas basées sur
l'apaisement?
Peu importe la religion dont il est question, toutes les
religions de
ce monde sont basées sur le principe de l'apaisement. Les
personnes
savent que Dieu est certainement en colère, elles doivent
donc
offrir quelque chose pour l'apaiser, pour le corrompre. Et
n'est-il
pas vrai que toutes les religions naturelles sont fondées
sur le
principe du mérite, des bonnes œuvres? Prenez les prémices
des
produits de la terre, le travail de votre propre main, le
meilleur de
votre travail, de vos mérites. Et par l’offrande de vos
bonnes
œuvres à Dieu, Il vous pardonnera alors certainement et Il
vous
agréera. C'est
cela, la religion naturelle.
Dans
l'acte même de Caïn vous trouvez la source, la racine de
toutes les
religions : l'apaisement, les bonnes œuvres. Mais tout cela
dépend de vous, de tout ce qui est naturel en vous. Si vous
désirez
être sauvé, vous devez le faire par vous-même, vous devez
dépendre
de vous-même. Caïn dépendait de lui-même. Il dépendait des
œuvres de sa propre main, pensant que celles-ci devraient
être
assez bien pour Dieu. Mais il a été rejeté. Dieu n’a pas
jeté
un regard favorable sur Caïn et sur son offrande.
Abel
est venu et il a offert un agneau. Le sang a été versé et Dieu
a jeté un regard favorable sur Abel et sur son offrande.
Dieu l'a agréé. La différence entre Caïn et Abel ne réside
pas
dans leurs personnes. En d'autres termes, Dieu n'était pas
partial
envers Abel. Dieu considère Abel et Caïn de la même façon,
mais
la différence était dans leur sacrifice. Dieu n’a pas jeté
un
regard favorable sur Caïn à cause de ce qu'il a offert, Dieu
a jeté
un regard favorable sur Abel à cause de ce qu'il a offert.
«Par
la foi, Abel offrit un sacrifice plus excellent que celui
de Caïn»
(Hébreux 11/04). En ce qui concerne les personnes, nous
sommes tous
semblables, il n'y a pas de différence entre nous. « Tous
ont péché et sont privés de la gloire de Dieu »
(Romains 3/23). Il n'y a absolument aucune différence. Ce
qui fait
la différence c’est le sacrifice. Caïn avait foi en
lui-même,
mais pas en Dieu. Abel avait foi en Dieu et en sa Parole. «Par
la foi ... ».
Combien il est important que, par la foi, nous offrions le
sacrifice
que Dieu accepte.
LA RELIGION RÉVÉLÉE
Ceci
est la religion révélée. En fait, nous ne considérons pas le
christianisme comme une religion car le christianisme, c'est
Christ.
Mais supposons que vous considériez cela comme une religion.
Il y a
une grande différence entre le christianisme en tant que
religion et toutes les autres religions du monde. Vous
pouvez mettre toutes
les autres religions du monde dans une catégorie, celle de
la religion naturelle. La religion naturelle est quelque
chose qui a été
conçue naturellement par les pensées de l'homme. Puis, d’un
autre
côté vous pouvez mettre le christianisme, en tant que
catégorie
totalement différente, celle de la religion révélée.
Celle-ci
n'est pas conçue par l'homme, elle est révélée d’en haut,
révélée par Dieu.
Il
y a une grande différence entre la religion révélée et la
religion naturelle. Il s’agit, d’après la pensée naturelle
de
l'homme, d'apaiser la colère de Dieu, de tenter de le
corrompre.
Mais, selon la pensée de Dieu révélée, il s'agit de
satisfaire la
justice de Dieu. La justice de Dieu doit être satisfaite.
C'est la
gloire du sang de notre Seigneur Jésus. Nous pensons souvent
au sang
du Seigneur Jésus en tant que quelque chose à asperger sur
notre
cœur. Cela est vrai. «...ayant les cœurs par aspersion
purifiés
d'une mauvaise conscience... » (Hébreux 10/22). La
conscience de notre cœur est aspergée par le sang et notre
conscience est nettoyée. Nous avons une conscience claire et
propre
devant Dieu. Dieu merci pour cela! Mais rappelez-vous, que
le sang
n'est pas fondamentalement pour nous. Le sang est avant tout
pour
Dieu, pour satisfaire la justice de Dieu.
Dieu
ordonna aux enfants d'Israël, lors de la Pâque, de préparer
un
agneau pour chaque maison. Mais il ne s'agissait pas
seulement
d'avoir un agneau, ils devaient aussi tuer l'agneau. Après
que
l'agneau ait été tué, qu'en est-il du sang? Le sang devait
être
mis dans une cuvette, porté vers l’extérieur de la porte, et
mis
sur le linteau et le montant de la porte. Qui devait voir le
sang? La
famille devait se réunir à l'intérieur de la maison. Elle ne
voyait pas le sang. Ils mettaient le sang à l'extérieur de
la
maison. Le sang était sur le linteau et sur le montant de la
porte.
Probablement que la cuvette était laissée sur le seuil. En
d'autres
termes, le sang n'était pas destiné à être vu par les
Israélites.
Le sang était destiné à être vu par l'Ange de la
destruction.
Lorsque l'ange de la destruction passait à travers tout le
pays
d'Égypte et qu’il voyait le sang, il passait son chemin.
Cela
symbolisait le fait que le sang est là essentiellement pour
satisfaire la justice de Dieu.
Bien
souvent nous oublions et nous pensons que le sang est pour
nous. Dieu
merci, il est pour nous! A cause du sang, notre conscience
est
nettoyée, nous ne sommes donc plus sous la condamnation.
Nous avons
une conscience pure devant Dieu. Nous pouvons nous tenir
devant Dieu
avec une sainte hardiesse à cause du sang de l'Agneau. Nous
pouvons
entrer dans le saint des saints par le sang de l'Agneau
(voir Hébreux
10/19). Cela est vrai. Mais ce sang est essentiellement
destiné à
satisfaire la justice de Dieu. À moins que la justice de
Dieu ne
soit satisfaite, il n'y a pas de salut et c'est pourquoi,
peu importe
ce que vous pouvez faire pour tenter d'apaiser Dieu, il n'y
a pas de
satisfaction. Toutes les religions humaines tentent
d'apaiser Dieu au
travers des bonnes œuvres, en faisant de bonnes choses, au
travers
du produit de la terre, même au travers des prémisses du
produit de
la terre, du meilleur de ce que vous pouvez recueillir. Vous
tentez
de corrompre Dieu avec le meilleur pour vous faire pardonner
et faire
oublier vos péchés. Mais vous le ne pouvez pas. Toute
notre
justice est comme un vêtement souillé (voir Esaïe
64/6). Le
meilleur que nous pouvons offrir à Dieu est un vêtement
souillé.
Seul Christ, seul Christ, peut satisfaire la justice de
Dieu.
La
religion naturelle, c’est l'homme qui dépend de lui-même,
mais la
religion révélée dépend de Christ, elle dépend de la
rédemption
que Dieu a donnée à l'homme au travers de notre Seigneur
Jésus
Christ. Le résultat a été pour l’un le rejet et pour l'autre
l'acceptation. Dieu regarde Abel, c’est à dire son offrande
et il
voit le sang. Dieu voit Abel dans ce sacrifice et il agrée
Abel.
Comment
pouvons-nous être sauvés? Nous ne pouvons pas être sauvés au
travers de nos bonnes œuvres. Nous ne pouvons être sauvés
qu’au
travers du sang de l'Agneau, au travers du sang de notre
Seigneur
Jésus. Nous sommes agréés dans le Bien-aimé, non pas parce
que
nous sommes meilleurs que les autres. Nous ne sommes pas
meilleurs.
Nous sommes agréés parce que nous avons la foi. Nous croyons
que
Dieu a envoyé son Fils dans le monde et que Christ est mort
pour
nous. Le sang a été versé. La justice de Dieu a été
satisfaite
et notre conscience a été aspergée par le sang. Nous avons
une
sainte hardiesse pour nous tenir devant Dieu. C'est
cela , le sacrifice d'Abel.
Lorsque
Caïn voit que son offrande a été rejetée par Dieu, il se met
en
colère. Il pensait que Dieu devait agréer ce qu'il lui a
offert. Il
pensait qu'il honorait Dieu. Il tentait de servir Dieu.
Puisqu’il
faisait du mieux qu'il pouvait, pourquoi Dieu devrait-il le
rejeter?
Alors Dieu lui dit: «Tu as été rejeté parce que tu offres de
mauvaises choses. Si tu
agis bien, tu
seras agréé comme ton frère. Mais si tu agis mal, le péché
est à
la porte. »
Qu'est-il
arrivé par la suite? Un jour, Caïn et Abel se promenaient
dans les
champs et ils discutaient. Caïn s’est soudain levé et il a
tué
son frère. Voyez-vous le tableau ici? Caïn était un homme
lambda,
il n’était pas mauvais au début. Au contraire, au début,
c’était un fermier diligent. S'il n'avait pas été diligent,
il
n'aurait pas eu de produits. Il était aussi très religieux.
Il
pensait à adorer Dieu, à servir Dieu, même au travers des
prémices
des produits de sa terre. C’était un homme bon. Si quelqu'un
dit
qu'il n'y a rien de bon en l'homme, vous n'allez
probablement pas le
croire parce que Caïn était bon. Comment était-il bon? Dans
sa
chair. Caïn manifeste le bien au travers de sa chair. Dans
sa chair,
il y avait quelque chose de bon, et il exprimait cette
bonté. Mais
parce qu'il vit selon la chair, même au travers de ce qui
est bien
dans sa chair, ce qui était mauvais dans sa chair allait un
jour
ressortir. Le meurtre était déjà là. Il n'avait pas encore
eu
l’occasion de se manifester, mais lorsque l’occasion s’est
présentée, il s’est manifesté.
NE
PAS FAIRE CONFIANCE A LA CHAIR
C'est
pourquoi la Bible dit: « Celui qui est né de la chair est
chair. » En d'autres termes, dans cette chair, il
pourrait
y avoir quelque chose de bon et beaucoup de mauvais, mais
qu’elle
soit bonne ou mauvaise, elle est chair, et toute chair
est
condamnée par Dieu. Si nous vivions au travers de ce
qui est bon
dans notre chair, le résultat sera que le mauvais de notre
chair
suivra tôt ou tard. Ne comptez pas sur votre chair. Ne
croyez pas en
votre chair. N'ayez pas confiance en votre chair. Si vous
aviez
confiance en votre chair et que vous viviez même au travers
de ce
qui est bon en elle, un jour, ce qui est mauvais en celle-ci
sera
révélé. Et c'est ce que vous trouvez en Caïn. Ce qui est
né
de la chair est chair. Vous ne pouvez pas changer
votre chair.
Vous ne pouvez pas tenter de transformer votre chair. La
chair
religieuse est encore de la chair, tout comme la chair
irréligieuse
est encore de la chair. Devant Dieu la chair dans son
entier, toute
la chair, est condamnée. C'est un jour béni que le jour
où vous
réalisez qu'il n'y a rien de bon dans votre chair.
Jusque
dans la vie de l'apôtre Paul, avant qu'il ne connaisse le
Seigneur,
quelle confiance il avait dans sa chair parce qu'il y avait
tant de
bien dans celle-ci. Dans Philippiens 3, il est dit: «Je
suis né Israélite, de la tribu de Benjamin. Circoncis le
huitième
jour. Elevé en tant que pharisien, fils de pharisiens.
Irréprochable,
selon la justice de la loi.»
Il
y avait là un homme plein de la bonté de la chair. Il est né
Israélite, le peuple élu de Dieu. Il est né de la tribu de
Benjamin. Pourquoi se vante-t-il d’appartenir à la tribu de
Benjamin? Lorsque les dix tribus se sont séparées, Benjamin
a
persévéré avec Juda. Benjamin ne s’est jamais séparé de
Juda.
Il a été circoncis le huitième jour, parce que Dieu a dit à
Abraham que tous les hommes doivent être circoncis le
huitième
jour. (Ismaël a été circoncis lorsqu’il avait treize ans.
Abraham a été circoncis lorsqu’il avait quatre -vingt-six
ans.) .
Saul a donc été circoncis le huitième jour. Il a été élevé
en
tant pharisien, de la secte des Pharisiens, la plus stricte
de toutes
les sectes. Et selon la lettre de la loi, il était
irréprochable.
Oh, il avait tellement de bien dans sa chair, et pourtant, à
cette
époque, il était un persécuteur des disciples de
Jésus-Christ. Il
a lui-même reconnu plus tard dans sa première lettre à
Timothée
qu'il était un persécuteur, une personne arrogante et
insolente, le
premier des pécheurs. Mais au début, il ne savait pas cela.
Oh
combien il dépendait du bien de sa chair! Et combien il a
péché
contre Dieu jusqu'à ce que Dieu le rencontre sur le chemin
de Damas!
Même après avoir cru au Seigneur Jésus, il devait en arriver
au
point où il ne pouvait pas compter sur la bonté de sa chair.
Dans
Romains 7, Paul dit: «Je sais, conformément
à
mon esprit renouvelé, ce qui est bon. Je sais que je ne
devrais pas
être gourmand et je me dis: «Je ne veux pas être gourmand.
Je ne
serai pas gourmand. ». Sauf qu’il dit aussi : «Plus je
ne veux pas être gourmand, plus je deviens gourmand.». Il
dit
finalement : «Misérable
que je suis, qui peut me délivrer de ce corps de mort? Je
reconnais
qu'en moi, c'est à dire dans ma chair, il n'y a rien de
bon. »
LOIN
DE LA VIE
Ne
dites pas que la chair est toute mauvaise. C'est vrai, il
y a quelque
chose de bon dans la chair, mais même ce qui est bon dans
la chair
est condamné par Dieu. Et si vous essayez de vivre selon
ce qui est
bon dans la chair, le résultat sera la mort. Cela
fera ressortir
tout le mal qui est en vous. Nous devons avoir les yeux
ouverts pour
voir qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, il n'y a rien
de bon.
C'est alors seulement que nous serons complètement délivrés.
Paul
dit ceci: «Grâce à Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur.»
Du
moment où nous sommes sauvés, nous ne pouvons pas compter
sur
nous-mêmes. Nous devons absolument jeter notre sort sur le
Seigneur
Jésus. Rappelez-vous qu’il s'agit d'un principe de vie. Une
fois
que vous êtes sauvés, ne retournez en arrière, en dépendant
de
votre chair. Dieu n'a pas changé votre chair. Il vous a
sauvé,
vous. Il vous a donné une nouvelle vie, mais il n'a pas
changé
votre chair. Si, après que vous êtes sauvés, vous tentez de
retourner en arrière et de dépendre de ce qui est bon dans
votre
chair, le drame sera que toute la méchanceté de votre chair
apparaîtra. Nous avons besoin de voir qu'il n'y a rien de
bon dans
notre chair. Nous ne pouvons pas vivre selon la chair. La
chair est
condamnée devant Dieu. La chair, ainsi que toutes ses
passions et
ses désirs, sont crucifiés à la croix. Ce
n'est plus moi, c'est Christ qui vit en moi.
Voici notre façon de vivre. Dans le cas contraire, vous
marcherez
selon la voie de Caïn, qui dépendait de sa chair. Et quelle
tragédie! C’est devenu un vagabond et un fugitif. Il s’est
éloignée de la présence de Dieu. Mais par
la foi, Abel a offert un sacrifice plus excellent.
Il dépendait de Christ et de son sang. Il ne dépendait pas
de quoi
que ce soit
en
lui-même et de ce fait il a été agréé par Dieu.
LA
CHAIR PERSÉCUTE L’ESPRIT
N'est-il
pas vrai que la chair persécute toujours l'esprit? N'est-il
pas vrai
que le monde persécute toujours ceux qui appartiennent au
Seigneur?
Cela s'est produit au début de l'histoire humaine. Là vous y
retrouverez Caïn, une représentation de la chair, et Abel,
une
représentation de l'esprit, car il recherchait les choses
spirituelles. Caïn a persécuté Abel et il l’a assassiné. Dès
le début de l'histoire humaine, le monde, même le monde
religieux,
s’est soulevé et a persécuté ceux qui suivent le Seigneur.
Cela
n'a pas changé. La chair déteste toujours l'esprit, même à
notre
époque. Du fait que la chair est rejetée par Dieu, même de
nos
jours, non seulement le monde, mais aussi le monde religieux
persécute toujours ceux qui ont le cœur pur. Ils ne
supportent pas
de voir des personnes qui sont agréées par Dieu. Mais il n'y
a rien
à craindre parce que même si Abel a été assassiné, la Bible
dit
que par la foi, bien que mort, il parle encore. En
d'autres
termes, bien qu'il ait été tué, son sang crie et Dieu entend
son
cri. Le sang d'Abel crie vengeance, mais le sang de notre
Seigneur
Jésus crie pardon: «Père, pardonne-leur car ils ne savent
ce
qu'ils font». Et non seulement le sang de notre
Seigneur Jésus
crie pardon, mais le sang des martyrs à travers les siècles
crie
aussi: «Pardonne».
Lorsqu’Étienne,
le premier martyr de l'église, a été lapidé jusqu'à
ce que mort s’ensuive,
il a crié: «Seigneur,
pardonne-leur, pardonne-leur. »
Et cela a été le cri du sang des martyrs à travers les
siècles.
Même s’ils sont morts, ils parlent cependant encore. En
d'autres
termes, il y a un témoignage de la réalité de la grandeur du
salut
du Seigneur.
Caïn,
qui a vécu selon la chair, est devenu un vagabond et un
fugitif.
Oui, c'est vrai, il s’est retiré de la présence du Seigneur,
mais
Caïn a été le premier à construire une ville. N'est-ce pas
une
contradiction? Dieu a dit qu'il serait un vagabond, mais il
a
construit une ville. En d'autres termes, il a été rebelle
jusqu’à
la fin. Il tentait toujours de tirer le meilleur de sa
situation. Il
essayait toujours d'améliorer sa propre situation, mais il
ne s'est
jamais repenti et il ne s'est jamais humilié devant Dieu.
Mais
regardez Abel. Bien qu'il ait été tué, il parle encore. Son
témoignage continue.
Pensez-vous
que
nous qui croyons au Seigneur Jésus nous pouvons nous
attendre à
ce que le monde nous accueille? Nous déroule un tapis rouge
? Non
seulement le monde en tant que tel ne fera pas cela, mais si
vous
poursuiviez vraiment le Seigneur, le monde religieux se
soulèvera et
vous persécutera. Ne soyez pas surpris. Tout au long des
vingt
siècles d'histoire de l'église, le christianisme officiel a
toujours persécuté ceux qui ont le cœur pur. Combien ont été
tués, non par le monde, mais par le monde chrétien! Mais
grâce à
Dieu, bien que l'homme puisse tuer votre corps, il ne peut
pas tuer
votre âme. C'est pourquoi le Seigneur dit: «Ne
craignez pas. Craignez celui qui peut détruire votre âme;
craignez
Dieu. ».
Bien
qu’à l'extérieur il y ait des persécutions, ceux qui sont
décédés parleront encore . En d'autres termes, il y aura un
témoignage. Où est le témoignage de Jésus? Comment le
témoignage
de Jésus est maintenu à travers les siècles? Le témoignage
de
Jésus a été et il est toujours en cours, il est entretenu
par ceux
qui vivent selon l'Esprit, par ceux qui ont confiance dans
le
sacrifice, dans le sang de l'Agneau, par ceux qui
poursuivent
l'Agneau partout où il va. Même si extérieurement ils sont
persécutés et méprisés, ils parlent encore. Le
témoignage de Jésus se poursuivra. Voulons-nous
être des vagabonds et des fugitifs ? Ou voulons-nous que
notre
témoignage continue? C'est ce que vous découvrez dans la vie
de ces
deux frères. Ils ont eu les mêmes opportunités. Ils vivaient
à la
même époque, pas très loin de l'époque du jardin d’Éden. Le
jardin d’Éden était encore devant eux. Ils ont pu voir
l'épée
flamboyante, les chérubins. Probablement qu’ils pouvaient
voir
l'arbre de vie au loin, et pourtant l’un ne croyait pas en
Dieu et
en la parole de Dieu. Mais l’autre, par la foi, a offert un
sacrifice plus excellent, et il a obtenu le témoignage
d’être
juste, Dieu le déclarant juste. Par
ce sacrifice, bien que mort, il parle encore.
C'est
aujourd'hui la même chose. Le même évangile est prêché, la
même
offrande est proposée. Mais certains ont la foi et d'autres
pas. Que
le Seigneur nous aide à être de ceux qui par la foi offrent
ce
sacrifice plus excellent, c’est-à-dire uniquement
Jésus-Christ.
Mais rappelez-vous, ce n'est pas juste une question d'offrir
un
sacrifice, ce n'est pas uniquement une question de recevoir
le
Seigneur Jésus. Après que nous l’ayons reçu, cela devient un
mode de vie. Nous ne vivons pas pour
nous-mêmes, nous vivons pour Lui. Nous ne vivons pas par nous-mêmes, nous vivons par Lui.
Et si
nous faisons cela, nous aurons un témoignage sur cette
terre. Puisse
le Seigneur nous venir en aide.
Stephen
Kaung
D'origine
chinoise, Stephen Kaung s'est converti très jeune à
Christ. Il a
rencontré Watchman Nee pour la première fois en 1930 avant
de
finalement devenir un de ses collaborateurs dans l'œuvre
du
Seigneur.
Ce
message a été donné lors d’une conférence à Richmond, en
Virginie, en janvier 1982. C’est le second d'une série
de huit
messages ayant pour thème Christ au sein de la
Genèse, au
travers de la biographie de huit hommes.
Traduit
en français par N. Pierre
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