Reconnaître le corps du Christ

Par Jacques-Daniel Rochat 

«J'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, (...) il prit la coupe, (...), Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. » (1 Corinthiens 11.23-26)

Christ l’Agneau de Dieu

Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul nous partage l'une des grandes révélations qu'il a reçues directement de Christ. Cette illumination se focalise sur le geste crucial que le Christ réalise lorsqu'il donne du pain et du vin à ses disciples.

Paul, en fin connaisseur biblique, était évidemment pleinement conscient de la portée de ce geste accompli le jour de la Pâque juive. En effet, à cette époque, cela faisait plus de treize siècles que les Hébreux célébraient chaque année la libération de leur esclavage en mangeant solennellement un agneau avec du pain. Cet animal, dont le sang avait été mis sur les portes des maisons, avait fait jaillir la grâce et avait cassé les chaînes de l'oppression absolue qu'ils vivaient en Égypte (voir Exode 12.1-15).
L'étonnante capacité d'un humble agneau à libérer et à donner naissance au peuple Juif prend une portée prodigieuse lorsque Jésus invite ses disciples à « consommer » son corps. Par ce geste, les événements de l'Exode ne se limitent pas à un épisode du passé; ils annoncent la grande libération qui doit s'accomplir dans le monde. Ainsi, Dieu a dirigé l'histoire du peuple Juif afin d'annoncer que l'événement capable de casser l'oppression diabolique et d'apporter la vie se manifestera par la mise à mort d'un « agneau » libérateur.

La valeur du Corps de Christ

Pour tenter de mesurer la portée spirituelle du dernier repas de Jésus, il est bien de prêter attention aux paroles rapportées dans l’Évangile de Jean:
« Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et je demeure en lui. (...) ». (Jean 6. 54-60)

Cette invitation du Seigneur à le «manger» choque ses auditeurs et plusieurs disciples, ne pouvant l'accepter le quittent (v.66) [1].

Ce n'est pas sans raison que ces paroles produisent une rupture. En effet, la foi et la vie éternelle ne peuvent se limiter à de bons sentiments religieux. De fait, les enseignements et les miracles de Jésus ne sont que l'écrin qui entoure le cadeau ultime. Le Christ se donne, il est le Pain de Vie, la nourriture qui jaillit de Dieu.

Cet aspect est essentiel, car beaucoup de croyants placent leur attachement à Christ sur le plan intellectuel ou émotionnel. Oui, la connaissance du message de la Bible est très importante, oui les sentiments sont essentiels… Mais la vraie rencontre se joue d'abord dans la dimension de notre cœur, Dieu est Esprit et c'est là qu'Il peut déverser sa Présence.

Chacun sait que tout ce qui vit consomme… Cette exigence se manifeste à toutes les échelles de l'univers, et sans un continuel apport d'énergie tout finirait par disparaître ! Sur le plan biologique, la nourriture nous apporte les éléments et l'énergie qui permettent de faire vivre notre corps. Sans ces soutiens nutritionnels et liquides, l'homme ne peut naître et grandir.

Cette dépendance à des ressources externes s'exprime également dans la dimension spirituelle. Impossible de perdurer sans nous brancher sur la source divine du Père. Ainsi, c'est pour nous permettre d'accéder à la générosité du Père que le Christ se donne. La vraie foi ne consiste donc pas à croire en l'existence de Dieu, mais à l'accueillir, à absorber la denrée vitale qui vient du Créateur.

Une généreuse distribution

Le dernier repas de Jésus à la Pâque nous rappelle que le Christ ne peut se donner sans passer par un brisement. En effet, avant de distribuer la nourriture, il faut tuer l'agneau et rompre le pain. Cela prend une forte signification lorsqu'on l'applique à Jésus : il est sacrifié et brisé [2] afin de former des parts distinctes qu'il pourra confier aux autres. Par ce partage, le corps qui était une seule entité se retrouve désormais disséminé dans ceux qu'il aime. « Ceci est mon corps,... c'est mon Sang... »

Notons que Jésus ne parle pas au passé; les pièces dispersées sont toujours connectées à leur source. Ce sang spirituel qui part du cœur de Dieu, circule et donne sa Vie au corps, c'est le Saint-Esprit descendu sur Jésus sous la forme d'une colombe et qui lors de la Pentecôte s'est aussi fragmenté en une multitude de flammes. À cet instant, l'acte symbolisé par le repas de la Pâque s'est accompli pleinement, car l'Esprit se pose et habite les «morceaux » du Corps de Christ [3].

Discerner le Corps de Christ

Alors que l'amour exprimé par le sacrifice de Christ dépasse l'entendement, Paul nous invite à considérer combien il est important de discerner le Corps. De façon étonnante il y ajoute de très forts avertissements; «...Celui qui mange et boit sans discerner le Corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. » (1 Corinthiens 11.27-30)

Comme bien d'autres, j'ai longtemps pensé que ces menaces de maladies et de mort pouvaient se conjurer en me concentrant mentalement sur Jésus lors du repas de la cène ou de l'eucharistie. Cette manière de fixer les yeux sur « le ciel» conduit de nombreuses communautés à prendre le pain et le vin dans une ambiance très solennelle et où chacun s'examine soi-même avec crainte. Au fil du temps et des traditions, le repas du Seigneur s'est ainsi considérablement éloigné de l'esprit de la fête et du partage de la Pâque juive.

Alors, est-ce réellement à ce type d'introspection personnelle qui nous permet de discerner le Corps ?

Pour répondre à cette question, il est bien de rappeler le contexte, car dans ce chapitre
Paul cherche à mettre fin au mépris des pauvres qui s'exprimait dans l'église de Corinthe. L'apôtre invite donc cette communauté à vivre le partage et à s'attendre les uns les autres (v33). Dans le chapitre 12, Paul poursuit en indiquant que c’est l'Esprit qui distribue des dons et des ministères dans le Corps. Il y fait aussi une analogie avec le corps biologique qui doit rester uni. Cette invitation se poursuit encore dans le célèbre chapitre 13 qui parle de l'importance cruciale de l'amour [4].

Tous ces textes soulignent la révélation que Paul a reçue:
reconnaître et discerner le Corps de Christ ne consiste pas de fixer le ciel, mais à distinguer sa présence dans ceux qui en ont reçu une part [5].

Voir ou ne pas voir le Christ dans l'autre est donc un enjeu décisif de l'Église. C'est aussi l’un des plus difficiles combats personnels à mener en nous-mêmes. En effet, pour voir Christ dans les autres, il faut écarter les évaluations charnelles et mettre au second plan les différences de sexe, de capacité, de richesses, de fonctions, etc.

Ainsi, la grande question, est de savoir si je suis capable de voir la part spirituelle que Christ a donnée aux autres ? Et ceci non seulement dans le cadre de ma communauté, mais à l'échelle de ma région, du pays et du monde. En effet combien d'églises divisées sur des questions de doctrine, de mépris envers d'autres dénominations, d'arrogances, de ressentiments et cela même dans le cercle de ceux qui exercent des ministères !

Si je vois les autres selon Dieu, alors je vais voir que toutes les personnes qui ont reçu Christ dans leur cœur sont porteuses de sa présence et d'une onction particulière. Même si j'ai beaucoup reçu et que j'ai des dons ou des responsabilités, je ne serais toujours qu'une part du corps. Ainsi, sans accueillir la part et la vocation des autres, il ne sera jamais possible de faire paraître Christ dans ce monde.

C'est pourquoi le fait de ne pas discerner les « m
orceaux » que Christ a donnés est un crime contre l'amour de Dieu. Cela nous écarte de la grâce et nous expose à subir un jugement, à être malade voire même à mourir [6].

«
Que nul en son cœur ne pense le mal contre son prochain (..), car ce sont là toutes choses que je hais, dit l'Éternel.» (Zacharie 8.17)

Sur un plan pratique, la vision du corps doit nous conduire à user d'humilité envers tous les membres et toutes les églises
[7]. Honnêtement, c'est un combat difficile, car sans cesse il faut résister à la tentation de méditer ou de dire du mal d'autres frères et sœurs. Dans ce domaine, Dieu nous mesure avec la mesure que nous employons. Si nous usons de grâce, nous en profitons aussi, mais si nous excluons ou méprisons les autres, nous nous exposons à perdre sa bienveillance.

Dans le mépris ou la reconnaissance des autres se jouent ma santé spirituelle et celle de mon corps biologique.

Vivre le Corps de Christ

« Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux.» (Matthieu 18.20)

Cette parole nous rappelle que l'église n'est pas un bâtiment et qu'il suffit que deux personnes se «connectent» en Christ pour manifester sa présence. Cette promesse est particulièrement encourageante pour les petits groupes, les cellules de prière, ou les personnes opprimées qui se retrouvent pour partager leur foi. Christ est présent, il entend les prières et agit même au sein d'un nombre restreint de personnes. Dans ce sens, il est utile de nous rappeler que la présence de Dieu ne dépend pas de l'ampleur d'une foule, mais de notre capacité à nous aimer.

Discerner le corps de Christ est aussi la clé qui permet de produire un rayonnement impliquant un large cercle d'églises. En effet, certains efforts œcuméniques cherchent à définir un terrain d'entente en veillant à ne pas toucher aux doctrines ou aux pratiques différentes. Cette neutralité conduit à des unions artificielles ou personne n'ose vivre sa différence. À l'inverse, l'unité construite sur la reconnaissance du corps de Christ se bâtit sur l'acceptation de la diversité des dons, des ministères, des compréhensions, de l'histoire vécue. Évangéliques, réformés, orthodoxes, catholiques..., dans toutes les dénominations, il y a des frères et sœurs qui sont dans le Seigneur. Ainsi, au-delà des différentes expressions de leur foi, je peux reconnaître que Christ est en eux et qu'ils ont reçu une part de l'onction à répandre dans le monde. Cette union de cœur, ne crée pas seulement des relations de qualité; en abattant les barrières, elle permet la mise en commun des dons et des ministères. Une telle unité neutralise le travail de sape du diable et a donc un impact considérable dans le monde spirituel.

Un repas de fête à vivre dans l’Église

La célébration du repas du Seigneur est une occasion merveilleuse de mettre en pratique la reconnaissance du corps de Christ. Elle ne devrait pas se limiter uniquement au dimanche matin, mais se vivre à chaque fois qu'il est bon de proclamer la grâce de Dieu et l'amour fraternel.

L'une des belles manières de prendre ce repas consiste à prendre un morceau de pain pour l'apporter à une autre personne. Ce geste est alors l'occasion de dire à celui qui reçoit ce cadeau que l'on reconnaît la part qu'il a reçue de Christ et de le bénir.

Dans cette démarche de prière, il est important de ne pas aller forcément vers nos amis, mais de choisir des personnes que l'on connaît peu, voire celles avec qui l'on a des difficultés relationnelles. Ce signe manifeste alors que les différences ou les problèmes charnels sont secondaires et s'effacent à la lumière du Christ.

Par Jacques-Daniel Rochat

(Tiré du Lien des Cellules de Prière n° 283 octobre-décembre 2017)

____________________________________________
[1] ce verset nous montre que les douze disciples étaient le noyau d'un groupe comprenant souvent bien plus de personnes, dont des femmes (Luc 8.2, 23.55 ).

[2] Le pain de la Pâque était sans levain, privé de sa mie molle, il était cassant

[3] Le texte de Luc 4 nous décrit spécifiquement la nature de l'onction déposée sur le Christ et sur l'Église. Le livre « choisis la vie » disponible gratuitement sur le site www.shekina.com développe cet aspect

[4] le corps est aussi au cœur de la bonne gestion des dons spirituels traités dans le chapitre 14.

[5] le mot grec utilisé pour discerner « diakrino » fait référence à l'action de séparer, de faire une distinction pour p0uvoir estimer la nature d'une chose.

[6] Toutes les maladies ne sont évidemment pas liées à cette cause. Toutefois, ce mépris des autres et les injustices qu'il génère produit encore aujourd'hui des maladies physiques et psychiques et des décès dans l'église. Les jugements peuvent toucher des personnes ou des ministères qui ont
des positions importantes et qui méprisent les plus petits ou les frères d'autres communautés.

[7] La nécessité de reconnaître le « Corps du Christ » en refusant de se placer au-dessus des autres a été développée dans le numéro278 



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Commentaires

  1. oui c'est joli mais si on applique à la lettre ce que dit le frère on pourrait aussi se retrouver à vivre le corps dans une église inclusive sans trop se poser de questions par crainte de se mettre sous le jugement ..
    pour la réflexion...

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  2. Une église inclusive où on ne se poserait pas de questions ? Apparemment ce n’est pas l’intention de l’auteur qui dit précisément ceci :

    [[Discerner le corps de Christ est aussi la clé qui permet de produire un rayonnement impliquant un large cercle d'églises. En effet, certains efforts œcuméniques cherchent à définir un terrain d'entente en veillant à ne pas toucher aux doctrines ou aux pratiques différentes. Cette neutralité conduit à des unions artificielles ou personne n'ose vivre sa différence. À l'inverse, l'unité construite sur la reconnaissance du corps de Christ se bâtit sur l'acceptation de la diversité des dons, des ministères, des compréhensions, de l'histoire vécue.]]

    Il me semble que sur ce sujet tout dépend de notre position personnelle. Ou on se contente de croire ce qu’on voit (et alors l’église semble en mauvais état), ou alors on voit ce que l’on croit que l’Écriture nous déclare (et alors nous découvrons que nous pouvons vivre cette réalité que « tout le Corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans la charité. » Ephésiens 4 ; 16).

    Vivons nous le Corps de Christ dans nos relations présentes, ou soupirons-nous seulement après une église future ?

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  3. Je comprends bien mais on ne peut limiter la réflexion à la portion de texte que vous citez car moi aussi je pourrai citer une autre portion..
    et je suis réellement question sur la communion mais pas dans le sens que vous évoquez et je suis bien désolée mais c'est bien ce texte ci qui suscite aussi cette réflexion ; quand on présente un texte on peut jamais savoir à l'avance la partie qui va questionner le lecteur si sa réflexion ira forcément dans le sens voulu dirigé par celui qi l'a rédigé. Je trouve la réflexion suscitée juste et intéressante mais je dis que cela mène la réflexion à un champ bien plus large que ce que l'auteur a peut être envisagé. Car moi il me parle de communion. Et quand je lis sainte Cène et Eucharistie, je me demande déjà si l'auteur voit là une seule et même chose. Car personnellement je ne crois pas en la transsubstantation https://fr.wikipedia.org/wiki/Transsubstantiation or c'est exactement ainsi que le Catholique ( je ne parle pas du catholicisme soyons bien clair) voit ce qu'il appelle la communion.
    Donc là déjà ce qu'il discerne en tant que corps et sang du Christ ne correspond pas à ce que je perçois. Bon passons et disons que je reconnais Christ en mon frère qui se joint à une église Catholique tout en ayant reçu Christ dans sa vie comme seul Seigneur et Sauveur. Pas de problème car ce n'est pas la dénomination qui sauve.
    Mais lorsque nous communions au Corps et au sang du Christ si nous usons du symbole lui et moi duquel userons nous? avec quel sens ? Imaginons qu'il se joigne à moi pour célébrer la mort et la résurrection du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne en prenant simplement le pain et le vin à la façon dont je la vis (et qui est juste un partage somme toute très convivial tel que le frère le partage ici . Ne serait ce pas juste que à mon tour si je suis en communion avec lui , je partage aussi sa façon de communier au corps et au sang de notre Sauveur et Seigneur commun? C'est obligé qu'il en aille ainsi sauf si je lui demande de renoncer à différence; car ce sera bien de cela qu'il s'agira si cette personne reste Catholique avant tout. Et en disant ça je m'inscris exclusivement dans la phrase que vous avez relevez relisez bien.

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  4. Ensuite, oui il y a certainement des enfants de Dieu dans toutes les dénominations mais je m'inscris absolument en faux avec une chose que l'auteur a dit et je cite
    [Sur un plan pratique, la vision du corps doit nous conduire à user d'humilité envers tous les membres et toutes les églises ]
    Les églises ne sont pas le corps de Christ; autrement dit l'unité du Corps de Christ ne dépend pas des églises mais des membres dès lors qu'ils sont rattachés au Cep; sinon l'auteur entre dans une grande contradiction puisque juste avant il fustige l'œcuménisme.
    Ce texte et la réflexion qu'il pourrait soulever dans le sens que tu dis serait a beaucoup d'intéret et de sens. seulement à cause de certains détails il peut en même temps orienter vers un tout autre débat si son contexte est l'église née de la Réforme et dont la Bible est la seule référence. Là il y a déjà de quoi trouver l'unité. Mais quand vous rajoutez les Catholiques et Orthodoxes il est clair qu'on ne peut avoir le même débat dans le sens que tu dis; il faut absolument élargir la réflexion.
    Si pour ma part je ne discerne pas le même sens dans la Cène et l'Eucharistie comment vivre la communion autour du partage du repas du Seigneur? Pour moi c'est impossible. Pourtant cela n'empêche que je puisse aller dans une église Catholique parler du Seigneur si l'occasion se présente.
    Je pense qu'il est important de préciser tout ça car en cet année d'anniversaire de la Réforme il y a un mouvement général de rapprochement avec le Catholicisme au nom de l'unité où c'est nous, issus de la Réforme, qui sommes poussés par je ne sais quel vent à abandonner ce qui a fait de nous ce que nous sommes.
    Au nom d'une unité mal comprise ( je ne dis pas que l'auteur appelle à cela) on pourrait réellement entrer dans une vision inclusive de l'église qui est très à la mode actuellement. Que répondre à deux homosexuels qui diraient qu'eux aussi aiment le Seigneur en réclamant que je discerne Christ en eux ou elles sans attendre de leur part un changement manifestant bibliquement parlant cette union avec Christ?

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  5. Enfin discerner le Corps c'est bien sûr comme le dit le frère c'est reconnaitre Christ en l'autre; mais là encore ce serait dommage et très dommageable pour l'église de ne retenir de ce passage de l'épitre aux Corinthiens que cet aspect, car l'aspect le plus important est que discerner le Corps de Christ en participant au repas du Seigneur, conduit à s'examiner soi-même, non pas examiner les autres mais son propre cœur pour savoir s'il est dans la foi, sil observe ce rituel en étant réellement connecté au Christ; car s'il ne l'est pas il est comme un élément étranger qui vient obstruer l'écoulement normal de la Sève et dans un arbre cela a des conséquences énorme sur les autres branches sarments. La nature nous enseigne beaucoup regardez ce qui se passe dans l'arbre dans ce cas et vous comprendrez ce que Paul a voulu dire sur les conséquences sur le corps où certains meurent ou tombent malades parce que certains ont pris part à cette communion sans s'éprouver.
    Maintenant oui on peut élargir la réflexion mais sans détourner le sens de ce verset ou le restreindre.
    En même temps on peut vraiment remercier pour ce message car il produit des réflexions et questionnement intéressants et non moins importants

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