Les Écritures de notre défense
(Eliane
COLARD Janvier 2019)
Il
y a deux jours le Seigneur m’a fortement interpellée au travers du
livre d’Esdras. J’avais déjà évoqué un premier aspect de ce
livre dans un autre message.
Ce livre met aussi en évidence la façon dont certains aspects de
notre vie spirituelle se présentent comme une scène au sein d’un
tribunal. J’ai eu l’occasion de dire à quel point mes études de
Droit me donnent un éclairage intéressant sur beaucoup d’aspects
de la vie spirituelle : la loi, la grâce, la justice,
l’iniquité, le crime, la faute, l’imputation, la peine, la
condamnation, la rançon, l’identité, la filiation, l’adoption,
le nom, le changement de nom, la citoyenneté (céleste), l’héritage
(d’enfant de Dieu), le patrimoine, le testament, le don ou la
donation, le partage, la donation-partage (le fils prodigue), les
obligations, les droits,..etc. Tous ces termes recouvrent des notions
clairement juridiques.
Aujourd’hui
je vais parler de Tribunal, de Juge, d’Avocat de la défense,
d’accusation, et de Conclusions ou écritures des parties en
présence (Défense ou Accusation). J’aurais pu tout aussi bien
titrer ce texte « Les archives de notre Justification »
Nous
lisons dans la Bible des phrases comme « qui
accusera les élus de Dieu, c’est Dieu qui justifie »
sans toujours réaliser que cette parole existe parce que il y a un
Accusateur mentionné dans les Écritures
«Satan, l’accusateur
des frères ».
Nous lisons et proclamons que toute
arme forgée contre nous sera sans effet,
mais sans toujours réaliser que des armes spirituelles de
destruction sont réellement forgées constamment contre nous par
notre adversaire ; elles sont comme des arguments-massues
produits devant un tribunal spirituel pour nous condamner et nous
détruire ou du moins nous réduire à l’impuissance. Nous lisons
et proclamons encore que « toute
langue qui s’élèvera en justice contre nous, nous avons le
pouvoir de la condamner »
mais sans trop réaliser que sans cesse des accusations peuvent être
portées contre nous devant un Juge suprême, autrement une telle
promesse n’aurait pas lieu d’être. Nous lisons enfin que Jésus
est notre Avocat auprès du Père sans
forcément réaliser que pour toutes les raisons citées précédemment
nous avons absolument besoin d’un Avocat qui intercède pour nous.
Dieu
ne dit rien qui n’ait pas de sens pour notre vie spirituelle. Toute
parole de Dieu est inspirée et utile pour nous instruire dans la
justice afin que nous soyons accomplis et propres à toute bonne
œuvre préparée pour nous. Donc considérons que toutes ces paroles
font sens pour nos vies.
Engagés
dans un combat de la foi contre un adversaire spirituel
Certains
voient la vie spirituelle chrétienne comme une suite de devoirs et
d’obligations comme si Dieu était notre geôlier, là où d’autres
ne la considèrent que comme une suite de prérogatives et de droits
acquis comme si Dieu était notre débiteur. L’Apôtre Paul quant à
lui, décrit la vie spirituelle chrétienne tantôt comme une course,
tantôt comme un combat
de foi
où nous avons à confronter
un adversaire ; et ce combat durera jusqu’à ce que cet
adversaire soit définitivement jeté dans l’étang de feu. Sa
condamnation est écrite puisqu’il a été jugé lorsque
Jésus-Christ l’a vaincu à la Croix du calvaire en donnant sa vie
en rançon pour nous afin que nous n’ayons pas à subir la
condamnation qui était aussi écrite pour nous : Ésaïe
53 dit qu’il s’est chargé de nos iniquités et que le châtiment
qui nous menaçait est tombé sur lui Jésus. Donc Satan l’adversaire
est déjà jugé (Jean 16/11). Et sa condamnation prononcée lors de
ce jugement, c’est qu’un jour il sera jeté dehors comme
l’annonce Jésus en Jean 12/31 et comme le décrit Prophétiquement
Jean en apocalypse 12/9 et 10. Mais ce ne sera encore là que la
première phase car l’accomplissement définitif précédé d’un
sursis (1000 ans Apocalypse 20/ 2 et 3), c’est qu’il sera jeté
dans l’étang de feu avec tous ceux qui l’ont et l’auront suivi
(Apocalypse 20/10).
Mais
en attendant, il est encore présentement l’accusateur des frères,
c’est pourquoi notre marche chrétienne consiste en un
combat de foi
avec des armes mises à notre disposition à cet effet. Le jugement
de l’adversaire est écrit et décidé, mais il doit être amené à
exécution par les fidèles de Dieu comme l’énonce le Psaume 149 :
nous devons exécuter la vengeance contre le tyran, exécuter
contre lui le jugement qui est écrit.
C’est-à-dire le vaincre nous aussi comme Jésus l’a vaincu. Des
armes spirituelles nous sont données pour nous permettre d’entrer
dans ce combat dans les meilleures conditions ; car non
seulement nous en connaissons l’issue, mais de plus, notre combat à
nous consiste à entrer dans le triomphe de Christ. Jésus a frappé
la tête du serpent ancien, il nous appelle donc nous aussi à
dominer à dominer à notre tour sur cet ennemi vaincu. Il a déjà
tout accompli pour que nous soyons en mesure d’être plus que
vainqueurs dans ce combat. L’ennemi est vaincu mais Dieu l’utilise
comme adversité
(c’est pourquoi il est nommé l’Adversaire)
pour nous apprendre à vaincre et forger en nous des caractères de
vainqueurs. De la même façon que les ammoréens
et les Philistins ont été laissés en Canaan afin que le peuple de
Dieu apprenne l’art de la guerre et la victoire sur les ennemis.
Josué
11/ 20 : « Car
l'Éternel permit que ces peuples s'obstinassent à faire la guerre
contre Israël, afin qu'Israël les dévouât par interdit, sans
qu'il y eût pour eux de miséricorde, et qu'il les détruisît,
comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse. »
Mais
aussi, Juges
3/ 1 à 6 :
« Il
laissa subsister dans le pays les nations qu’il n’avait pas
livrées à Josué, pour mettre à l’épreuve les Israélites qui
n’avaient pas participé aux guerres pour la conquête de Canaan.
Il voulait que les nouvelles générations apprennent à faire la
guerre ».
L’adversité
peut être une épreuve que Dieu permet pour que nous puissions
porter un coup à l’adversaire. Jésus a vaincu l’ennemi mais il
veut nous faire aussi entrer dans son cortège de victoire. Or on ne
peut connaître la victoire sans avoir combattu ;
c’est pourquoi il est question de combat de la foi concernant notre
marche chrétienne. Jésus dit à ceux qui appartiennent au
Père : « Voici
je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les
scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne
pourra vous nuire ».
Pourquoi dire cela si il ne devait plus avoir de serpents et se
scorpions ? Pourquoi nous donner le pouvoir de les écraser si
la guerre contre les puissances du mal devait être terminé avec la
mort et la résurrection de Jésus. Dieu permet que dans ce combat de
la foi, nous soyons amenés à dévouer par interdit ces puissances
du mal, sans aucune miséricorde, comme Israël devait le faire afin
de pouvoir jouir du repos dans le pays de sa promesse. Si
tu n’entres pas dans ce combat de la foi, tu ne pourras pas
vraiment jouir du repos même si tu entres dans le pays de la
promesse, car l’ennemi ne te laissera pas tranquille une fois entré
dans le pays de la promesse, son but sera toujours de récupérer le
territoire et le butin pris sur lui. Il est et restera un tyran. Nous
sommes en quelque sorte condamnés à garder et maintenir le pied sur
lui. C’est cette sorte d’aptitude spirituelle que Dieu cherche à
produire en nous au travers des épreuves auxquelles nous pouvons
parfois être soumis.
Bien
entendu, on pourrait dire que Jésus avait parlé aux disciples de
marcher sur les serpents et les scorpions bien avant la Passion qui
l’a amené à la Croix. Mais que disent les Apôtres à
l’église ? – 1 Pierre 5/8 : « soyez
sobres, votre adversaire le diable rode comme un lion rugissant,
cherchant qui il dévorera, résistez lui avec une foi ferme ».
Puis, nous avons aussi ces exhortations de Paul en Éphésiens
6/ 10 au sujet des puissances spirituelles contre lesquelles nous
avons à lutter. C’est donc qu’après la mort et la résurrection
de Jésus, Satan était encore nuisible et appelé adversaire,
l’accusateur des frères ! Il a été vaincu, mais il doit
être écrasé sous nos pieds au travers des circonstances adverses
que connaît
notre marche de foi (Romains 16/20 : le
Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds).
Et cet adversaire est particulièrement nuisible en tant
qu’accusateur.
L’accusateur
des frères et ses archives de condamnation
L’ennemi
tient en permanence des registres d’accusations contre les enfants
de Dieu : Tite 2/8, 1 Timothée 5/14. Ces registres ce sont ses
écritures à lui qu’il produit sans cesse devant Dieu pour
tenter d’obtenir le droit de nous nuire. Lorsqu’une affaire est
introduite au tribunal auprès du Juge, les avocats de chaque partie
doivent présenter au Juge des Conclusions écrites (accompagnées de
preuves de toutes sortes) à l’appui de leurs requêtes, que ce
soit pour accuser ou pour défendre. Ces conclusions sont appelées
« Écritures ».
C’est la raison du titre de ce message : les Écritures
de notre défense ». Car notre défense auprès du Juge céleste
comme nous le verrons plus loin, doit être basée sur des
conclusions écrites en notre faveur par l’Avocat qui s’occupe de
notre défense, Jésus-Christ. C’est Lui qui intercède pour nous
afin que les écrits de notre accusateur soient privés d’effet.
Sur
la terre comme au ciel
Jésus
a laissé cette parole aux disciples (Matthieu 18/18) : «
Je
vous le dis en vérité, ce que vous lirez sur la terre sera lié
dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié
dans le ciel ».
Ce qui s’est passé du temps d’Esdras lors de la reconstruction à
Jérusalem illustre cette étroite relation entre les évènements se
déroulant sur la terre et dans le ciel. Comme je l’ai dit dans un
autre message, ce qui se passait à Jérusalem en ce temps là avait
son pendant dans ce qui était montré en vision à Zacharie un des 2
prophètes assistant le peuple durant la reconstruction. Les livres
d’Esdras et de Zacharie illustrent donc bien cette scène
d’accusation et de défense se déroulant auprès du tribunal
céleste.
Notre
vie chrétienne ne peut se structurer dans l’évitement permanent
des lieux de combat ; c’est impossible car de toutes façons
qu’on le veuille ou pas on a un adversaire qui a un plan précis
envers nous. Et ce sont nos victoires remportées sur lui durant
notre course, qui structureront notre colonne vertébrale de croyant
en Christ.
Pas
de transaction possible avec l’adversaire
Le
peuple d’Israël est revenu d’exil avec la volonté de restaurer
le pays comme Dieu l’avait ordonné. Mais très vite des
adversaires
sont apparus ; au départ avec une proposition d’alliance ou
de compromis (nous
voulons nous joindre à vous).
Lorsque des parties adverses vont au tribunal, une transaction avec
l’ennemi peut être proposée pour éviter d’aller en procès. Et
c’est parfois préférable de choisir cette voie lorsqu’on n’est
pas sûr de pouvoir gagner et obtenir gain de cause. Cette sorte de
compromis ou transaction, est une procédure de conciliation dans le
meilleur des cas sans gagnant ni perdant. Et
l’ennemi fait régulièrement miroiter cela aux enfants de Dieu :
fais alliance avec moi, je te laisserai tranquille. Le
compromis dans ces cas peut priver de la satisfaction d’une
victoire effective, et dans la vie spirituelle il peut couper de la
présence de Dieu et de ses bienfaits.
Lisons
Esdras 4/ 1 à 3 : « Les
gens du pays, ennemis des Juifs, apprirent que ceux-ci depuis leur
retour d’exil reconstruisaient le temple pour le Seigneur, le Dieu
d’Israël. Ils vinrent trouver Zorobabel et les chefs de famille,
et leur dirent : nous désirons vous aider à construire ce
temple ; en effet nous adorons le même Dieu que vous et nous
lui offrons des sacrifices…Mais Zorobabel, Yéchoua et les chefs de
famille Israélites leur répondirent : il ne convient pas que
vous nous aidiez à construire un temple pour notre Dieu. Nous seuls
devons le faire, car ce sera le temple du Seigneur le Dieu d’Israël.
Cyrus lui-même le roi de Perse en a décidé ainsi ».
L’accord
de compromis comme dit, est un moindre mal si vous pensez n’avoir
aucun moyen de vous sortir d’affaire face à vos adversaires, il
vaut mieux transiger dans ce cas; cela permet d’éviter une
plus grave sentence si l’affaire venait en jugement au tribunal.
Nous trouvons une illustration de ce principe en Matthieu 5/ 25 :
« Accorde-toi
promptement avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui,
de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à
l’officier de justice et que tu ne sois mis en prison ». Mais
comme je l’ai précisé ce n’est la porte de sortie que pour ceux
qui n’ont pas de moyen de défense viable eu égard à leur
situation.
Mais
en tant qu’enfant de Dieu réconcilié avec le Père par le sang de
son Fils ce n’est pas notre cas. Nous avons un Avocat qui plaide
pour nous et défend notre cause. Mais il peut arriver que l’ennemi
réussisse à nous noyer tellement sous un flot d’accusations et de
condamnations, qu’il nous fait oublier cette réalité. Lorsque
notre cause peut être défendue par notre Avocat, nous devons à
tous prix éviter de traiter avec notre adversaire spirituel car à
tous les coups nous en sortirions perdants. Il est et demeure un
ennemi, un adversaire déclaré et non pas juste un opposant
occasionnel dans une affaire. De même, ceux qui sont venus vers le
peuple revenu d’exil pour proposer une aide à la reconstruction
sont décrits comme ennemis des Juifs. C’est à partir du moment où
les Juifs ont refusé la main de compromis et d’alliance tendue par
ces ennemis que les problèmes ont commencé pour eux et qu’ils ont
vu les vrais visages de leurs adversaires. Esdras 3/ 4 : « les
gens du pays entreprirent alors de décourager les Juifs et de les
effrayer pour qu’ils renoncent à bâtir le temple ».
Et tout le reste du chapitre illustre leurs manœuvres de
déstabilisation, de découragement, d’intimidation et de
d’accusation, à tel point que les Juifs ont carrément du cesser
tous les travaux de construction qu’ils avaient entrepris ; on
aurait même dit qu’ils avaient fini par oublier pourquoi ils
étaient revenus là. Ils ont fini par mener une petite vie
routinière jusqu’à ce que Dieu leur envoie les 2 prophètes Agée
et Zacharie pour les réveiller de leur torpeur spirituelle.
Le
découragement produit par les écritures d’accusation
Revenons
sur les manœuvres par lesquelles l’ennemi a réussi à les
endormir puis les neutraliser complètement. Nous les lisons en
Esdras 4/ 6 à 23 où une lettre fut écrite au roi pour dénoncer
les Juifs dans le but d’arrêter les travaux. Lisez ces passages
vous verrez à quel point les arguments ont été choisis avec soin.
C’était les écritures
d’accusation
portées contre les Juifs. Vous savez, je vais vous dire une chose
que tous les avocats savent : quand vous voulez persuader
quelqu’un d’adopter un point de vue pour arriver à une
conclusion bien précise, vous n’êtes pas obligé d’utiliser des
mensonges car même la vérité présentée sous une certaine forme
peut amener à une conclusion différente de ce qui devrait être.
Lorsque le diable a tenté Jésus dans le désert en disant « il
est écrit »
il n’a rien fait d’autre qu’utiliser les écritures vraies de
Dieu, donc la vérité. Mais une vérité tordue, tronquée,
détournée de son but et c’est ce qu’il fait toujours. Et vous
avez ça constamment dans les procès d’aujourd’hui qui ont cours
auprès des tribunaux Le juge est tenu de prendre son verdict en
fonction des écritures des parties produites devant lui. Et si votre
avocat n’a pas pris soin de bien présenter l’affaire avec de
bons arguments, vous êtes fichus. Avant le procès, il y a une étape
appelée audiences
de mise en état
de l’affaire ; et au cours de cette étape, il y a un échange
de jeux d’écritures où l’avocat de chacune des parties en
présence doit présenter au Juge ses Ecritures (arguments
circonstanciés avec preuves si possible) et grâce à la procédure
du contradictoire, la partie adverse devra et pourra autant que
possible au gré de divers renvois, tenter de présenter des
conclusions adverses dans le but de contrer et si possible renverser
argument après argument les écritures présentées en face. Et cela
jusqu’à ce que chaque avocat de partie ait épuisé les moyens et
arguments pouvant être invoqués à l’appui de leurs demandes
respectives. Et seulement à partir de là, le Juge de la mise en
état peut déclarer que l’affaire est en état d’être jugée et
décider d’une date pour le procès afin qu’un verdict soit
rendu. Ce verdict ne peut se faire qu’en fonction des diverses
écritures produites, le juge est tenu par les arguments invoqués
par les parties et même s’il voit qu’un des avocats n’a pas
pensé à asseoir son argumentation sur un texte de loi, une
jurisprudence qui aurait pu profiter à son client il ne peut y
suppléer, il fera droit à celui qui a le mieux réussi à faire
valoir ses arguments. Lorsqu’ un des avocats n’a pas suffisamment
motivé ses arguments ou respecté les procédures (dates formalisme
délais etc ) il peut arriver qu’un innocent se trouve bêtement et
injustement condamné et un coupable déclaré innocent. Le juge
n’est tenu de dire le droit qu’en fonction de ce qui lui est
présenté malheureusement et pas forcément en fonction de la
réalité des faits. Son rôle n’est pas de chercher si les faits
évoqués sont justes il se contente d’évaluer la force des
arguments présentés preuves à l’appui, et leur cohérence avec
la norme juridique en vigueur.
Sur
la terre comme au ciel
Spirituellement
il se passe la même chose ; et c’est pourquoi c’est
important que nous ayons un Avocat auprès du Père :
Jésus-Christ, il plaide pour nous c’est en cela que consiste son
travail d’intercession pour nous. Il siège à la droite du Père
tant que durera cette mission d’intercession. Il intercède pour
nous car Satan l’accusateur fait constamment un travail de sape en
accusant les élus auprès du Père céleste qui est le Juge suprême
de toutes choses comme dit en Hébreux 12/23 ; Jacques 4/12 ;
Jacques 5/9 ; 1 Pierre 1/17 .
Ceci
est bien illustré dans ce qui se passe à ce moment où Esdras et
les autres rentrent en vue de rebâtir le temple. Les ennemis des
Juifs se sont adressés au roi en lui demandant de faire des
recherches dans les archives du passé pour y trouver la preuve que
la ville ne devait pas être rebâtie et les raisons pour lesquelles
il devait absolument empêcher les Juifs de poursuivre les travaux.
Esdras 4/ 12 : ils commencent par dire « Nous
informons Sa majesté le roi que les Juifs revenus de chez lui sont
arrivés à Jérusalem avec l’intention de rebâtir cette cité
rebelle et mauvaise ».
Voyez comment l’argument commence avec une accusation sur la nature
de la cité que les Juifs ont entrepris de rebâtir. Ensuite au
verset 15, ils vont aller plus loin en demandant au roi de faire des
recherches dans les archives pour trouver les preuves de cette nature
rebelle et les raisons pour lesquelles la cité a été détruite.
Cet argument est tellement fort qu’il aboutit à la décision du
roi que nous lisons aux versets 19 à 22 : «
j’ai donné l’ordre de faire des recherches et on a effectivement
trouvé
que depuis toujours la ville de Jérusalem se soulève contre les
rois et qu’elle est secouée par des insurrections et des révoltes…
Maintenant vous devez ordonner aux Juifs de cesser leurs travaux :
la ville ne doit pas être rebâtie, tant que je n’en aurai pas
moi-même donné l’ordre ».
Vous
voyez comme la décision a été prise en fonction des arguments
présentés dans l’acte d’accusation ? Quand on regarde
bien, rien de ce qui a été écrit dans l’accusation n’est faux
en soi, pourtant ce n’est pas exactement la vérité non plus !
Et c’est souvent ainsi pour beaucoup d’affaires soumises à
l’appréciation des Juges dans les tribunaux du monde. Un aspect
tronqué de la réalité est soumis au Juge et c’est terrible qu’un
jugement puisse être prononcé uniquement en fonction de cela. Comme
je l’ai dit si vous n’avez pas un bon avocat qui présente des
Ecritures contradictoires solides, vous êtes en mauvaise posture !
Ce
qui se passe à ce moment –là (Esdras 4 à partir du Verset 15)
avec le flot d’accusations contre Yéchoua et Zorobabal, porté
devant le roi par les ennemis des Juifs, se trouve en étroite
relation avec ce qui se passe dans le ciel quand Zacharie voit en
vision ce qui est relaté en Zacharie 3/1 : « Il
me fit voir Yéchoua le souverain sacrificateur, debout devant l’ange
de l’Éternel,
et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser ».
Vous
voyez, la production par les ennemis des Juifs d’archives
retraçant leurs péchés de rébellion passées (qui ont mené à la
sentence de Dieu à leur égard) est exactement représentée dans la
vision de Zacharie par le souverain sacrificateur Yéchoua
apparaissant devant le trône le corps couverts de vêtements sales.
Car ne perdons pas de vue que le souverain sacrificateur lorsqu’il
venait devant Dieu, le faisait au nom du peuple en portant les
insignes du peuple sur ses vêtements. Donc toutes les accusations
consignées dans les archives présentées au roi à l’appui des
demandes ennemies, étaient spirituellement figurées au ciel par les
souillures présentes sur les vêtements de Yéchoua (Zacharie
3/3) : «Or
Yéchoua était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout
devant l’ange ».
Il
portait l’iniquité du peuple.
Il
est clair que comme la plupart des tableaux prophétiques de
l’ancienne alliance cette vision prophétique portaient en germe
une Prophétie plus complète représentant les réalités devant
prendre place en Christ dans la nouvelle Alliance. Aussi ce passage
décrit aussi ce qui s’est passé lorsque Christ le Véritable
souverain sacrificateur a porté sur lui-même nos péchés devant le
Père pour obtenir notre justification, afin que nous soyons libérés
de l’emprise de Satan. Mais dans ce message ci je me cantonnerai à
l’interprétation première qui concerne ce qui se passait à ce
moment là à Jérusalem avec le gouverneur Zorobabel et le souverain
sacrificateur Yéchoua.
Ce
que vous délierez sur la terre sera délié au ciel
A
cause de ce flot d’accusations, le peuple était tombé en
léthargie. Les accusations avaient réussi à assécher sa force. Sa
situation sur la terre, était liée, bloquée.
Par conséquent les travaux de reconstruction furent interrompus.
Mais Dieu Lui, ne dormait pas, car l’histoire ne se termine pas
là ; elle a une fin heureuse que nous pouvons dégager des
chapitres 5 et 6. Dans un premier temps, à cause de la décision du
roi basée sur les archives d’accusations portées contre les
Juifs, les travaux avaient cessé à Jérusalem (verset 24.
Mais
au début du chapitre 5 il est dit ceci « Un
jour le prophète Aggée et le prophète Zacharie parlèrent aux
Juifs de la part de Dieu ; alors Zorobabel et Yéchoua se mirent
au travail pour reconstruire le temple de Dieu à Jérusalem avec
l’appui des prophètes de Dieu. ».
Amen ! Mais de nouveau des accusations étaient venues pour
faire interrompre les travaux (verset 6) ; néanmoins cette fois
Dieu veillait car son temps était là (verset 5) : « mais
Dieu veillait sur les responsables Juifs de sorte qu’on ne les
empêcha pas de continuer jusqu’à ce qu’un rapport parvienne à
Darius et qu’on reçoive sa réponse à ce sujet ».
Cette fois, le peuple n’avait pas eu besoin d’attendre la réponse
du roi pour poursuivre les travaux car Dieu s’était levé pour
lui
(qui accusera les élus de Dieu ? Si Dieu est pour nous qui sera
contre nous ?). L’ange de l’Éternel
s’était tenu du côté de Josué dans la scène se déroulant au
ciel. Dieu était pour le peuple et les travaux avaient repris avec
l’assistance des Prophètes de Dieu qui soutenaient le travail de
reconstruction avec la Parole de Dieu, ce qu’Il disait au peuple
pour l’encourager dans cette tâche. Savez-vous à quel point une
Parole sortie de la bouche de Dieu écrase n’importe quel fleuve
d’accusation lancée par l’ennemi comme le dit Ésaïe
59/10 : « Quand
l’ennemi viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel
le mettra en fuite ! ».
Amen !
Le
but des accusations de l’ennemi c’est de nous affaiblir en nous
décourageant. Or la parole de Dieu, la parole Prophétique que fait
–elle ? Elle édifie, exhorte et console. C’est pourquoi
dans toute œuvre de reconstruction, le peuple de Dieu a besoin
d’être assisté de la parole Prophétique, ce souffle vivifiant de
la parole de Dieu qui va actualiser les promesses de Dieu en amenant
l’incarnation dans l’action. Voyez comme le peuple s’est remis
à l’œuvre quand les deux prophètes ont parlé. Il était comme
renouvelé !
Qu’ont
dit les 2 prophètes ? On retrouve toutes leurs paroles dans les
livres d’Aggée
et de Zacharie. Aggée
les a secoué, les a repris sur leur léthargie et le fait d’avoir
abandonné l’œuvre de reconstruction pour leurs petites
préoccupations domestiques. Mais il leur a aussi donné des
promesses concernant ce qui se passerait lorsque le temple serait
rebâti ; cela les a propulsé en avant et donné un coup de
fouet salutaire à leur esprit assoupi. Quant à Zacharie, c’est
extraordinaire ! quand vous lisez son livre de prophéties, vous
avez en esprit un aperçu de ce qui se passait à Jérusalem avec
Yéchoua et Zorobabel mais aussi dans les lieux célestes devant le
trône du Père : l’acte d’accusation qui se jouait archive
contre archive.
Par
la bouche de Zacharie, Dieu commence à dire au peuple qu’Il
revient à Jérusalem, ce qui montre que même si ce qui était écrit
dans l’acte d’accusation porté contre Jérusalem était vrai
c’était du passé. C’est important de le noter, car l’ennemi
se sert toujours du péché passé pour nous accuser. Et Jérusalem
avait péché contre Dieu ; mais Dieu avait ouvert la porte pour
une cession
de plaidoirie
devant son trône de Justice. Souvenons-nous, ayant pris acte du fait
que Jérusalem était une ville rebelle, et la nation entière un
peuple coupable chargé de crime (Ésaïe
1/) et comparée à une Prostituée (Ésaïe
1/21), Dieu avait néanmoins ouvert la porte à des audiences de
plaidoirie en faveur de cette nation afin que des arguments soient
présentés devant lui pour lui donner des raisons de mettre fin à
sa sentence : Ésaïe
1/18 : « Venez
et plaidons !
dit l’Éternel ;
si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme
la neige. S’ils sont rouge comme la pourpre, ils deviendront comme
la laine ».
Ces
raisons sont venus de Lui-Même, de sa Parole, de Son engagement
d’amour inconditionnel envers ce peuple comme Il le dit à Zacharie
( Zacharie 1/14) : « J’ai
un amour ardent pour Jérusalem et la colline de Sion » ;
verset 16 : « Je
vais revenir à Jérusalem pour y manifester ma bonté ; mon
temple y sera rebâti et l’on reconstruira la ville ».
Je
ne sais pas si vous réussissez à vous représenter la scène. Les
ennemis des Juifs lancent des accusations contre la ville pour
justifier l’arrêt de la reconstruction, ils choisissent de se
baser sur des faits qui ont été justes et vrais. Quand l’ennemi
porte une accusation contre vous sur des choses du passé que vous ne
pouvez contredire, quelle est votre attitude ? Trouvez-vous
facilement une parade pour contester ? Pas vraiment ! Au
contraire, cela vous affaiblit et vous tombez dans l’abattement en
ressassant ce passé et le fait que vous ne pouvez rien faire pour
changer cela. On ne peut pas changer le passé et c’est pourquoi
nous avons besoin de la grâce de Dieu pour avancer en ne succombant
pas à la condamnation que ce passé peut faire peser sur notre cœur.
L’amour de Dieu nous a été donné au travers du sacrifice
sanglant de Son Fils, pour nous relever et avoir les moyens de ne pas
succomber aux accusations de l’adversaire sur la base de nos
actions passées.
Lorsque
Dieu a demandé par Ésaïe
au peuple de venir plaider,
il a dit que si les péchés étaient rouges comme le cramoisi ils
deviendraient blancs comme la neige, mais cela uniquement si le
peuple se repentait (fin du passage); ne l’oublions pas. De
même, il est dit que si nous avons péché nous avons un avocat
auprès du Père, cet avocat est la Parole de Dieu : Jésus
Christ notre intercesseur qui plaide pour nous, écrivant des
archives de défense en notre faveur pour les présenter
quotidiennement au Père. Ce faisant, il efface l’acte
dont les ordonnances nous sont contraires ,
il le détruit par la vertu de son sang. Il s’agit là (ces
ordonnances contraires) de la somme des Écritures
néfastes et mauvaises que l’ennemi produit contre nous devant le
Père ; Christ les annule et les prive de tout effet lorsque
nous nous repentons.
Revenons
à Esdras et l’acte d’accusation porté contre les Juifs.
Souvenons-nous que dans ces Écritures
d’accusation, Jérusalem avait été décrite comme une ville
rebelle,
regardons ce que Zacharie dit pour renverser cet acte d’accusation :
Zacharie dit au chapitre 8 verset 3 : « On
appellera Jérusalem Ville
fidèle ! ».
C’est donc écrit contre écrit, archives contre archive.
J’ai
parlé du fait que Zacharie 3 relate une scène d’accusation ayant
lieu devant le trône de Dieu. Il s’agit de l’acte d’accusation
porté par Satan contre le sacrificateur Yéchoua accompagnant
Zorobabel dans cette entreprise de reconstruction à Jérusalem. Que
Zacharie ? Il voit Satan en train d’accuser Yéchoua. L’ange
de l’Éternel
(qui représente notre Seigneur Jésus-Christ notre intercesseur
auprès du Père) dit à l’accusateur : « que
L’éternel
te réduise au silence lui qui a choisit Jérusalem ».Redisons
que quand Yéchoua se présente devant le tribunal céleste, il est
revêtu d’habits sales, mais l’Ange de l’Éternel
demande à ce qu’on lui enlève ces vêtements sales et qu’on le
revête d’habits de fêtes. Et cela à cause de ce que Dieu
Lui-même, avait décidé d’enlever les péchés du peuple par pur
grâce à cause de Son amour ; c’est à cause de son amour
qu’il a fait le serment d’ôter l’iniquité du peuple
représenté par la souillure sur le vêtement du sacrificateur
Yéchoua. Comme je l’ai déjà souligné on pourrait dire beaucoup
de choses de ce passage mais en prenant son interprétation simple au
plus prêt de la situation du temps de Zorobabel Esdras et Yéchoua,
il est significatif du fait que si Satan n’a pu obtenir gain de
cause, c’est grâce aux paroles de l’Ange de l’Éternel
debout à côté de Yéchoua et qui produisait en faveur de celui-ci
des Écritures
de défense permettant d’acquitter le peuple de son péché en le
libérant des accusations de rébellion pesant sur lui à cause du
passé.
Il
existait dans le pays, dans les archives du roi, un écrit de Cyrus
en faveur du peuple Juif, que Dieu avait lui-même suscité pour
permettre dans le futur la reconstruction du temple. Dieu avait déjà
prophétisé du temps d’Ésaïe
que Cyrus serait son serviteur pour accomplir Sa volonté en faveur
de son peuple en un temps précis (Ésaïe
44/28, Ésaïe
45/1 et Ésaïe
45/13 on peut lire). Dieu avait préparé ces choses de loin comme il
l’a dit Lui-même ; et c’est pourquoi la réponse du Roi
Darius suite à la seconde accusation portée contre les Juifs fut la
suivante : Esdras 6/3 à 12 : « Durant
la première année de son règne, le roi Cyrus a publié ce décret :
le temple de Dieu à Jérusalem doit être rebâti pour servir de
lieu où l’on offre des sacrifices…verset 6.. En conséquence,
cessez de vous occupez de cette affaire. Laissez les Juifs libres de
reconstruire le temple de Dieu… etc etc ».
Cet
écrit d’archives du passé, pris en faveur du peuple, constituait
une clef donnée sur la terre pour délier la situation dans le
ciel afin qu’en retour les cieux exaucent la terre (Matthieu
16/19 : Parole de Jésus à Pierre au sujet de l’Église
qu’Il bâtirait) : « Je
te donnerai les clefs du royaume des cieux ; ce que tu lieras
sur la terre sera lié dans les cieux, ce que tu délieras sur la
terre sera délié dans les cieux ».
Ces archives consignés sur la terre et dont les ordonnances étaient
en faveur du peuple, constituaient une clef débloquant la situation
dans les cieux durant l’acte d’accusation portée contre Yéchoua
par Satan. Le souffle de l’Esprit prophétique apporte le
témoignage des paroles de Dieu pour débloquer les situations afin
de les rendre conforme aux décrets de Dieu énoncés dans le ciel.
Dieu
écrit des choses sur nous, mais parfois avec le temps, ces décrets
sont oubliés et finissent par se couvrir de poussières, et c’est
là que l’Esprit de Dieu entre en action pour les actualiser et
leur donner de prendre incarnation au temps prévu par Dieu.
Et ces paroles nourrissent notre foi et nous redonnent le courage de
reprendre la course.
Le
Prophète Zacharie dit au peuple chapitre 8/9 « reprenez
courage, fortifiez vos mains vous qui entendez aujourd’hui ces
paroles de la bouche des Prophètes».
En effet, le peuple a pu reprendre courage et reprendre les
constructions dès avant la parution du décret du roi ; donc
ce n’est pas cette autorisation qui leur avait donné la force de
reprendre les travaux; et ce n’était pas davantage parce que les
Prophètes leur avaient juste dit de se fortifier et de prendre
courage, mais c’est surtout parce qu’ils avaient entendu
les paroles d’encouragement de Dieu apportées par les Prophètes.
La foi vient de ce qu’on entend de la parole de Dieu. Ce sont ces
paroles de la bouche de Dieu qui les ont fortifiés en libérant
la puissance de Dieu sur eux; ces Écritures
de défenses écrites en leur faveur dans les cieux les ont relevés.
Ils ont entendu des paroles d’encouragement remplies de promesses,
leur foi a été fortifiée et en conséquence ils ont retrouvé des
forces pour avancer dans les travaux.
Les
montagnes d’achoppement de nos épreuves peuvent fournir des
pierres d’édification pour notre vie spirituelle.
Les
accusations lancées contre les Juifs avaient été comme une grande
montagne d’opposition surgissant devant eux pour les arrêter. Or
cette circonstance est précisément ce qui a permis à Dieu
d’accomplir plus pleinement sa volonté. Car c’est à la faveur
de la seconde accusation portée contre eux que le roi Darius a
permis que tout ce qui avait été écrit et consigné auparavant
dans les archives du temps de Cyrus soient mis à leur disposition
pour la construction du temple Esdras 6/ 8 : « Je
vous ordonne donc d’aider les responsables Juifs dans la
reconstruction du temple en veillant à ce que les dépenses soient
couvertes en tout temps et exactement par la trésorerie royale..
vous prendrez soin de fournir jour après jour aux prêtres de
Jérusalem ce dont ils ont besoin d’après leurs indications
…etc.. ».
Cette
montagne d’impossibilité qui était devant eux leur a servi le
matériau nécessaire pour accomplir la volonté de Dieu et on peut
dire que l’ennemi avait fait là une œuvre qui l’avait trompé
et où il était sorti vaincu. La version en Français courant de
Zacharie 4 verset 6 (lorsque Dieu dit à Zorobabel que ce n’est ni
par la violence ni par ses propres forces qu’il accomplirait la
tâche de reconstruction, mais uniquement par Son Esprit), la suite
dit ceci au verset 7 : « cette
grande montagne est-elle un obstacle ? Zorobabel l’aplanira il
en extraira la pierre de fondation,
qu’elle est belle, qu’elle est belle s’écrira t-on ! ».
De la même manière qu’en poussant Judas à livrer Jésus, Satan
avait permis l’accomplissement du plan divin qui allait amener son
jugement et sa perte, de même la pierre de fondation du temple
rebâti était issue de la pulvérisation de cette montagne de
résistance formée par les accusations ennemies. Le roi avait donné
l’ordre de reprendre les travaux en fournissant tout ce qui est
nécessaire pour cela.
Comme
je l’ai dit dans un précédent message,
quelque soit le lion qui se présente pour nous dévorer, nous
pouvons trouver du miel à manger dans son cadavre, si nous acceptons
bien sûr le défi de confronter ce lion avec les forces et armes que
Dieu met à notre disposition. De ce qui mange sort ce qui se mange,
du fort sort le doux ! Nous ne pouvons être vainqueurs sans
combats.
Les
archives qui témoignent contre nous
La
bible parle de l’acte dont les ordonnances nous étaient contraires
et que Jésus Christ a effacé pour le sacrifice de son sang offert
pour nos péchés. Selon Éphésiens
2/2 nous étions autrefois morts par nos offenses et nos péchés ;
et donc sous l’emprise du prince de la puissance de l’air. Nos
péchés constituaient en soi un écrit de condamnation témoignant
contre nous. Mais cet écrit a été effacé par le sang de Christ
lorsque nous nous sommes convertis en acceptant son sacrifice pour
nous.
Cependant
comme l’adversaire continue d’être l’accusateur des frères,
il continue d’écrire contre nous. Il écrit chaque fois que nous
avons un manquement car même en ayant fait la paix avec Dieu il nous
arrive d’avoir des manquements. C’est pourquoi Jean dit (1 Jean 8
et 9) : « si
nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons
nous-mêmes et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons
nos péchés il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour
nous purifier de toute iniquité ».
Puis 1 Jean 2/1 qui est la suite du passage : « mes
petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez
point. Et si quelqu’un a péché, nous
avons un avocat auprès du Père,
Jésus Christ le Juste. ».
L’ennemi
va chercher à se servir de nos manquements pour nous condamner dans
notre cœur et nous accuser devant le Père. Et c’est pourquoi les
apôtres nous ont laissé tant d’instructions pour
ne laisser aucun avantage à l’ennemi.
Il cherche par tous les moyens à avoir un avantage sur nous :
le manque de pardon peut lui fournir ce genre d’avantage sur nous 2
Corinthiens 2/ 10 et 11. Il produit des écrits de malédictions
contre nous (Tite 2/8 et1 Timothée 5/14 lorsque l’ennemi médit de
nous). Il cherche constamment des occasions pour nous nuire
(Éphésiens
4/26 et 27) en nous poussant à nous mettre en dehors de la
protection du Seigneur pour nous surprendre comme Balaam l’avait
fait avec les enfants d’Israël. L’ennemi tient donc des archives
contre les enfants de Dieu afin de pouvoir les accuser nuit et jour
auprès du trône tel que nous le lisons en Apocalypse 12. Il dit
quelque chose du genre « tu
vois un tel ou une telle, regarde ce qu’il fait ce qu’il dit
comment il agit »
L’ennemi a exactement fait cela à propos de Job et il le fait donc
aussi à tous ceux qui auront la prétention de servir Dieu avec
fidélité ; ce qui est la vocation de tout enfant de Dieu. En
s’appuyant sur ces écrits de malédictions pris à l’encontre
des fidèles de Dieu, l’ennemi prétend obtenir de Dieu le droit de
nuire. C’est ainsi qu’il a tenté de négocier pour s’en
prendre à Job : lire Job 1/9 : où Satan accuse Job d’être
fidèle par intérêt et réclame à Dieu le droit de toucher à ses
biens puis à son corps pour éprouver la réalité de sa fidélité.
Les
Écritures
qui témoignent pour nous.
De
la même façon, Satan avait réclamé Pierre afin de la cribler
comme le froment. Mais Jésus avait prié pour lui afin que sa foi ne
défaille pas : Luc
22/ 31 et 32.
C’est le travail que Jésus fait en notre faveur alors que Satan
réclame constamment de nous cribler. Il prie que notre foi ne
défaille pas durant l’épreuve, que nous puissions tenir jusqu’au
bout.
Par
son intercession constante pour nous à la droite du Père,
Jésus-Christ s’emploie à contredire point par point les écrits
néfastes pris contre nous par l’adversaire de nos âmes. Nous
devons nous soumettre à Dieu pour avoir les moyens de résister à
l’ennemi comme le dit Jacques 4/7 « Soumettez-vous
à Dieu, résistez au diable e t il fuira loin de vous ».
Aussi souvent que nous nous humilierons sous Sa puissante main, Dieu
aura les moyens de faire reculer notre adversaire en lui disant comme
en Zacharie 3/2 « que
l’Éternel
te réprime Satan »,
que
l’Éternel
te réprime lui qui a choisi X
(mettez
votre prénom à la place de X).
Les
Écritures
de notre défense commencent en effet par affirmer notre identité
d’enfants du Père céleste. Je me souviens encore au tout début
de ma conversion (comme je l’ai raconté dans ce message),
comment cette parole de Romains 8/16 avait porté un sérieux coup
aux accusations de l’ennemi à mon encontre. Oui les Écritures
commencent par attester de notre identité d’enfant du Père
céleste qui nous aime d’un amour éternel, qui nous a choisis de
toute éternité et nous a élus dès avant la fondation du monde
afin que nous soyons saints
et irrépréhensibles devant lui.
Comment dès lors, la production d’un écrit témoignant de nos
péchés passés pourrait subsister devant un tel réquisitoire ?
Puis,
ces écritures produites en notre faveur vont énoncer ce que Jésus
écrit jour après jour sur nos vies, les paroles
de notre vie.
Elles vont énoncer les bénédictions
spirituelles
dont nous sommes bénis dans les lieux célestes : Éphésiens
1/3. Dès lors comment des écrits de malédictions produits contre
nous pourraient subsister ?
Ensuite,
les écritures de notre défense vont aussi rappeler en l’actualisant
la réalité de notre héritage
en Christ
(Éphésiens
1/11) : « En
lui nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés suivant
la résolution de celui qui opère toutes choses selon le conseil de
sa volonté ».
Dès lors comment des écrits de contestations de nos promesses
pourraient subsister contre nous ?
Le
témoignage de Jésus qui est l’Esprit de la Prophétie amène ces
Écritures
de notre défense
dans l’incarnation au sein de nos détresses dans les temps de
confrontations dans lesquels Dieu nous conduit dans le combat de la
foi qui est le nôtre. C’est là dans ces temps d’adversité les
plus intenses que nous apprenons à vaincre en entrant dans le
cortège de victoire de notre Seigneur Jésus Christ. Il ne nous
retire pas les occasions d’adversité qui se présentent, mais à
la place Il veut nous apprendre à triompher de
l’adversité en triomphant dans
l’adversité.
La
Parole de Dieu dit « Si
Dieu est pour nous qui sera contre nous ?
Qui
accusera les élus de Dieu, Dieu les justifie.
Cette justification se fait par les Ecrits produits en notre faveur
et qui vont réfuter toutes les accusations de l’ennemi contre
nous. C’est notre « il
est écrit ».
Je
terminerai en citant en entier le passage des Écritures
d’où sont issues ces paroles, car elles sont éloquentes :
Romains
8/33 à 39 :
« Qui
accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie !
Qui les condamnera ? Christ est mort, bien plus il est
ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède pour nous !
Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la
tribulation ? ou l’angoisse ? ou la persécution ?
ou la faim ? ou la nudité ? ou le péril ? ou
l’épée ? …. Mais dans
toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs
par
Celui qui nous a aimés.
Car j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges ni
les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni
les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune créature
ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en
Jésus-Christ notre Seigneur ».
Christ
intercède pour nous afin que face à l’adversité, notre foi en
Dieu, en Son amour pour nous, ne défaille pas. Car
au-delà de tout, c’est la vraie question, le vrai défi :
pouvons-nous continuer à croire en Dieu, en la réalité de son
amour alors que nous sommes comme consumés dans l’épreuve ?
J’ai fini par comprendre que la victoire au sens où Dieu l’entend,
c’est que notre foi en Dieu sorte renforcée de l’épreuve quelle
qu’en soit l’issue.
Quand tout va bien nous pouvons certainement chanter et proclamer ces
passages ; mais saurions-nous dire plongés dans la fournaise :
« car
j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie… rien ne pourra me
séparer de l’amour de Dieu.. » ?
Tout en étant un puissant plaidoyer en notre faveur (qui
accusera les élus de Dieu, c’est
Dieu qui justifie !),
ce texte contient un résumé d’épreuves ou de circonstances
adverses qui pourraient ou nous décourager ou nous faire douter de
l’amour de Dieu. Pourtant, c’est dans ces circonstances-là, que
la réalité de notre fidélité et de notre amour pour Dieu se
trouve testé. Lorsque je considère ce texte de Romains 8 ; je
comprends un peu comment l’Apôtre Paul a pu dire « Christ
est ma vie, la mort m’est un gain ».
C’est cela aussi le combat de la foi ! Il considérait que
Christ pouvait être glorifié par sa vie comme par sa mort
(Philippiens 1/ 20-21).
C’est
pourquoi ma prière est que l’Esprit de la Prophétie inscrive avec
force dans nos cœurs le témoignage de Jésus pour que Sa Parole,
Ses décrets pris en notre faveur à la droite du Père nous
soutiennent dans tous les combats
de la foi
qui seront devant nous en cette année 2019, et au travers desquels
Dieu veut nous rendre plus que vainqueurs.
Eliane
COLARD
Janvier
2019.
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